L’armée française, au troisième jour de son intervention au Mali, a bombardé pour la première fois dimanche des positions islamistes dans le nord du pays, à Gao et Kidal.
Quatre avions de combat Rafale ont détruit des camps d’entraînement et des dépôts logistiques des groupes armés près de Gao (environ 1.200 km au nord de Bamako), a annoncé à Paris le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
Dimanche après midi des bases jihadistes ont été détruites par une dizaine de frappes aériennes à Gao, et les combattants islamistes auraient évacué la ville.
Selon le maire de Gao, “ce sont des sentiments de joie et de satisfaction au sein de la population.
Le maire qui est réfugié à Bamako, affirme que d’après les coups de fil qu’il a reçu,”les jeunes sont dynamiques et mènent des opérations”.
“Où qu’ils se cachent (les islamistes) nous saurons les trouver”, a assuré le maire à BBC Afrique.
Il remercie “la république française” et précise que les tirs sont bien ciblés.
Par ailleurs des avions français ont effectué des frappes aériennes dans la région de Kidal, plus précisément à Aghabo”, à 50 km de Kidal, selon une source de sécurité régionale.
Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam).
L’aviation française a aussi bombardé des cibles dans plusieurs autres localités du nord, en dehors de la zone de Konna, dans le centre du pays, où se concentraient jusqu’à présent les combats.
Un camp de combattants jihadistes a été visé à Léré, à 150 km au nord de Konna, près de la Mauritanie, selon des témoins et Médecins sans frontières (MSF), et des cibles ont été atteintes près de Douentza (800 km au nord de
Bamako).
Vers la reconquête du Nord.
“Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain”, avait répondu Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, au cours d’une interview dimanche matin.
L’intervention française doit permettre aux forces maliennes de “reprendre leur marche en avant pour l’intégrité” du territoire, a simplement indiqué M. Le Drian.
L’Algérie a autorisé le survol de son territoire par les avions français en route pour intervenir au Mali, a révélé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sur chaîne d’information en continu.
Par ailleurs le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao sur le Mali, initialement prévu le 16 janvier se tiendra finalement le 19 janvier, a annoncé dimanche le ministre ivoirien l’intégration
africaine, Ally Coulibaly.
De leur côtés les Etats-Unis envisagent d’aider la France, grâce à un appui “logistique” et des drones de surveillance.
La perspective d’une avancée des troupes maliennes vers le nord, région traditionnel des Touaregs, a été dénoncée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg malienne).
Partisan de l’autodétermination, le MNLA avait lancé en janvier 2012 une offensive dans le Nord avant d’en être évincé peu après par Aqmi, le Mujao et Ansar Dine.
A Bamako, le capitaine Amadou Sanogo, chef des putschistes de mars 2012, jusqu’ici réticent à toute intervention étrangère, a reconnu samedi que la France avait joué “un rôle capital” aux côtés de l’armée malienne.
Les préparatifs de la force multinationale
Les préparatifs s’accélèrent par ailleurs pour le déploiement d’une force ouest-africaine chargée, de déloger les groupes liés à Al-Qaïda.
Les premiers éléments de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) se mettent en place, sous la direction d’un général nigérian, Shehu Abdulkadir, déjà arrivé au Mali selon Lagos, qui fournira “environ 600 hommes”.
Le Niger, le Burkina Faso, le Togo, et le Sénégal ont également annoncé l’envoi chacun d’environ 500 hommes au Mali.
Le Bénin enverra 300 soldats.
Vive la FRANCE,Le SENEGAL,le NIGERIA et tous les autres pays qui viendront soutenir l’armée malienne pour la reconquête du nord Mali.Que le Tout Puissant Miséricordieux accueille l’âme tombée du français,Amine
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