Jeunesse MPR : Le regard des “Tigrons” sur la régionalisation

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Pour les jeunes du Mouvement patriotique pour le renouveau, qui échangeaient samedi dernier à Bamako sur la régionalisation, cette étape de la décentralisation est une aubaine dans la résolution de la crise du Nord.

 

Le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) a regroupé le samedi dernier au CICB les jeunes du parti et ceux de partis amis pour sa rentrée politique 2016. La cérémonie était présidée par le président du parti, Choguel Kokalla Maïga, assisté du président des jeunes, Oumar Sidi Ali.

C’est autour d’une actualité brûlante que les jeunes du bureau politique national du parti MPR ont échangé. Ils avaient invité certains jeunes des partis membres de la mouvance présidentielle (CMP) et de l’opposition. Les débats ont porté sur “la décentralisation au Mali : les défis, les enjeux et les perspectives de la régionalisation”.

Cette initiative de la jeunesse a été louée par le premier responsable du parti. Choguel Kokalla Maïga s’est dit confiant en cette jeunesse, car son parti a dû compter sur sa jeunesse dans les moments difficiles.

En abordant le thème, il a avoué que la régionalisation est déjà dans les esprits et indiqué que si la jeunesse du parti a eu une telle initiative, cela veut dire qu’elle est en avance, car, ajoutera-t-il, l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger a besoin d’être connu, compris pour sa bonne application.

 

Loyauté

Choguel Kokalla Maïga s’est félicité de la présence des jeunes de partis adverses aussi bien de la majorité que de l’opposition. Pour lui, cela démontre clairement qu’en vérité au Mali, au-delà des clivages politiques, des contradictions, des divergences et souvent même des antagonistes, “nous avons tous conscience que sur des sujets majeurs, il est important que les Maliens se retrouvent pour s’écouter et s’entendre”.

“La politique, c’est aussi le jeu des alliances, a-t-il poursuivi. Le MPR fait partie aujourd’hui d’une alliance qui est au pouvoir. Donc, nous avons l’obligation de la soutenir”.

Il a appelé les jeunes du parti à mener des débats contradictoires pour défendre les choix du président IBK, car le parti ne peut pas avoir un pied dans la majorité et un pied dehors.

Le président de la Jeunesse MPR, profitant de la tribune, a réaffirmé le soutien du mouvement au président du parti et déclaré que ses directives seront exécutées à la lettre.

Oumar Sidi Ali a salué le processus de régionalisation qui n’est rien d’autre qu’une mise en œuvre concrète de l’accord pour la paix et la réconciliation, clef de voûte de la sortie de crise dans notre pays.

Zoumana Coulibaly

 

Encadré

C’est quoi la régionalisation ?

Selon Wikipédia, la régionalisation désigne une forme de décentralisation d’un Etat qui transfère des pouvoirs à ses régions, par exemple en France avec le projet référendaire de 1969 initié vainement par le général de Gaulle, puis avec les lois de Gaston Defferre, en 1982.

Il peut aussi être une forme partielle et légère de fédéralisme entre des pays géographiquement proches, comme processus de formation d’une région du monde, en transférant certaines prérogatives du pouvoir des Etats à ce “bloc-région”.

L’idée était arrêtée bien avant la crise du Nord. Le régime d’ATT avait prévu de porter de 8 + le district à 19 le nombre de régions. Aujourd’hui, seules les régions de Taoudénit et de Ménaka sont créées pour accélérer la mise en œuvre de l’accord issu du Processus d’Alger. Dans les mois à venir beaucoup de cercles comme Bougouni, San, Koutiala, Nioro du Sahel, Macina, etc. devront voir le jour.

Z. C.

 

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