Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a effectué du 31août dernier au 5 septembre une visite dans notre pays où il s’est rendu successivement à Tessalit, Aguelhok, Kidal, Gao et Sévaré. Au terme de sa mission, le diplomate onusien a déclaré à la presse qu’il a eu des échanges fructueux avec les autorités et parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger ainsi qu’avec les représentants de la société civile.
Cette mission est intervenue à des tournants importants de l’histoire de notre pays, notamment les deux tours de l’élection présidentielle et la prestation de serment du président de la République réélu, Ibrahim Boubacar Keita mais aussi la reconduction du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité qui a également exprimé une urgence, notamment la nécessité, dans les six prochains mois, de réaliser des progrès substantiels et concrets dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.
«Le Conseil de sécurité évaluera dans six mois sur la base d’un rapport que fera le secrétaire général concernant les progrès réalisés. En fonction de notre évaluation, nous déciderons de l’avenir de la MINUSMA», a annoncé Jean-Pierre Lacroix. Autrement dit, la MINUSMA n’a de sens et de raison d’être que si elle s’appuie sur un processus politique qui progresse et la volonté des parties de le mettre en œuvre. «Le Président de la République, lors de son intervention, juste après sa prestation de serment, a clairement indiqué que sa priorité était la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et c’est aussi un message que nous entendons de la part des parties signataires et des Maliens que nous avons rencontrés », a dit le conférencier.
A en croire le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, la situation dans le Centre du pays exige des efforts. Il a rassuré sur la détermination des Nations unies à aider les Maliens à avancer sur le chemin de la paix. Aux nombreuses interrogations de nos confrères sur les violations des parties signataires de l’Accord pour la paix et la contestation des résultats des élections, Jean-Pierre Lacroix a apporté des réponses apaisées. «Il est clair que nos collègues, soldats, policiers et civils font l’objet d’attaques et qui font malheureusement un nombre important de victimes dans l’histoire des opérations de maintien de paix. C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris des actions très ambitieuses, depuis le début de l’année, pour diminuer le nombre de victimes dans nos opérations de maintien de la paix», a-t-il déclaré.
«Maintenant, nous avons rencontré les représentants des groupes signataires et qui nous ont fait part, clairement, de leur volonté de voir émerger des progrès concrets dans les prochains mois dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali», a poursuivi M. Lacroix, avant d’ajouter «nous ne sommes pas là pour faire des hypothèses et sous-hypothèses sur les éventuelles pensées ou arrière-pensées de nos interlocuteurs. Nous sommes là pour dialoguer, écouter et faire le maximum pour soutenir la réalisation de progrès», a-t-il commenté.
Le responsable onusien a aussi donné son point de vue sur l’opposition. «Au Mali, il y a une opposition. C’est la norme dans tout système démocratique. Elle exprime des préoccupations», a-t-il dit. M. Lacroix a expliqué avoir rencontré le chef de file de l’opposition et a tenu à lever toute équivoque. «Il est clair que pour l’avenir, pour relever les défis du Mali liés au retour de la paix, le rôle de l’opposition démocratique, sa responsabilité est celle d’une opposition dans tout système démocratique. Ce rôle est important, évidemment», a-t-il commenté.
Par ailleurs, le conférencier a rappelé que le Conseil de sécurité a demandé que six mois après l’investiture du président nouvellement élu, un rapport lui soit fait sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Sur cette base, il réévaluera la présence de la MINUSMA, les modalités de cette présence, ses moyens et contours. «Une opération de maintien de la paix est au service d’un processus politique, des efforts faits pour faire aboutir une solution politique. Et s’il n’y a pas de progrès dans ces procédés politiques, alors la question de la pertinence d’une opération de maintien de la paix peut être posée», a souligné Jean Pierre Lacroix.
Source : MINUSMA
https://fr.euronews.com/2019/09/01/yemen-une-frappe-de-l-arabie-saoudite-fait-plus-de-100-morts
“de preuves selon lesquelles des victimes au Yémen sont le résultat d’utilisation d’armes françaises”.
nous avons un partenariat avec l’Arabie saoudite”, a dit Florence Parly lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
La Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) est tenue au secret professionnel.
Comments are closed.