Intervention au Nord du Mali : Les États-Unis bloquent la France à l’ONU

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Washington souhaite dissocier le processus de réconciliation avec les Touaregs et la mise en place d’une force d’intervention contre les groupes islamistes au Nord du pays.

L’objectif est le même – éradiquer la menace terroriste en provenance du nord du Mali -, mais les moyens d’y parvenir diffèrent. Les États-Unis s’opposent au projet de résolution déposé par la France à l’ONU pour autoriser l’envoi d’une force militaire africaine de plus de 3.000 hommes au Mali, malgré les appels répétés du Conseil des ministres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le Quai d’Orsay a rappelé mardi que la démission forcée du premier ministre malien, Cheick Mobido Diarra, soulignait l’urgence d’un «déploiement rapide de la force de stabilisation». Le Conseil de sécurité a d’ailleurs «condamné» cette arrestation et menacé les ex-putschistes de «sanctions». Mais les États-Unis, qui jugent le concept français «non viable», ont fait une contre-proposition en début de semaine au Conseil de sécurité.

La France propose un processus de réconciliation politique nationale avec les Touaregs, en parallèle à la mise en place d’une force d’intervention militaire contre les groupes islamistes au Nord avec une possible intervention à l’automne 2013. Les États-Unis souhaitent dissocier les deux missions. Ils voudraient d’un côté favoriser une réconciliation politique avec les sécessionnistes et de l’autre autoriser une mission militaire au Nord, mais avec une résolution autorisant seulement pour le moment l’entraînement de troupes. Un texte autorisant une opération militaire ne serait envisagé qu’ultérieurement.

Les réticences de Ban Ki-moon

La France estime avoir le soutien des 13 autres pays du Conseil de sécurité, mais doit compter avec le bulldozer Susan Rice, qui ne cède rien. Selon un diplomate new-yorkais, l’ambassadrice américaine estime incapables la Cédéao et une armée malienne partiellement reconstruite de venir à bout des islamistes au Nord. «Susan Rice veut des Tchadiens pour aller régler le problème terroriste parce qu’ils ont la réputation d’être de vrais combattants du désert» explique un diplomate de l’ONU.

Selon le Wall Street Journal, les autorités américaines seraient en fait divisées. Les responsables de la lutte antiterroriste au Pentagone soutenus par certains responsables de l’Administration Obama chercheraient à obtenir une plus grande marge de manœuvre pour mener eux-mêmes des opérations spéciales contre les salafistes de l’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), présents au nord du Mali, tandis que d’autres craignent les conséquences régionales d’une telle action.

La position du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, ne facilite pas la tâche des Français. Réticentes à soutenir une opération de guerre, qui ne correspond pas aux principes de l’organisation, les Nations unies traînent des pieds pour le financement des opérations et s’inquiètent de possibles violations des droits de l’homme. Le coût annuel d’une mission telle qu’envisagée par la France est évalué autour de 200 millions d’euros et prévoit une participation de l’ONU, de l’Union européenne, de la France et des États-Unis. En attendant un dénouement au Conseil de sécurité, l’Union européenne a autorisé l’envoi au Mali début 2013 d’une mission de 400 militaires européens pour encadrer les troupes maliennes.

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5 COMMENTAIRES

  1. En ce qui concerne les groupes terroristes et criminels, le Conseil de Securite prendra une decision des qu’il recevra le rapport du Secretaire General sur l’application de la presente resolution,45 jours au plus tard apres son adoption, sur la mise sur pied d’une force militaire internationale demandee par les Autorites de transition Malennes. Le Secretaire General doit, au prealable , se concerter avec la CEDEAO,l’Union africaine ,les pays voisins du Mali,les pays de la region ouest-Africaine ,les partenaires bilateraux et les partenaires internationaux et notamment avec le Gouvernement Malien en vue de la soumission dudit rapport au Conseil de Securite.Par ailleurs, le Conseil de Securite demandait aix Etats membres et aux organisations regionales de donner un appui aux preparatifs d’intervention militaire, sous forme d’assistance a la formation, et au renforcement des capacites et de fourniture de materiel et d’en informer le secretaire General.
    La Resolution 7201 a ete bien formulee, mais son application a
    ete compromise par un certain nombre de facteurs negatifs,D’abord ,il semble que des membres du Conseil etaient peu renseignes sur l’etat d’ame des rebelles Touaregues. Par exemple, les Rebelles du MNLA, bien qu’ils soient loin de satisfaire aux criteres et conditions de l’autodetermination, sont toujours accroches a ce principe qui ne les concerne pas,tandis que Ancar Dine se dit pret a renoncer a la charia,sauf dans la region de Kidal. Cependant, cette Organisation extremiste continue a amputer bras et pieds des malheureux sedentaires du Nord et a executer ses condamnes a mort en application de la charia.En cas de refus de se soumettre aux conditions prealables du Conseil de Securite ,ces organisations devraient etre considerees comme des organisations criminelles et terroristes et combattues par l’armee malienne. En cas d’acceptation des conditions prealables,certains de leurs membres deja incrimines et poursuivis devant la Cour Penale Internationale devront repondre aux crimes de guerre, ou crimes contre l’humanite conformement a l’entendement du Conseil de Securite .
    De prime abord, l’intervention militaire est dirigee contre AQMI et MUJAO. Le Conseil de Securite a l’obligation d’eliminer les menaces contre la paix et la securite internationales, de mettre fin aux violations graves des droits humains, et de repondre aux urgences humanitaires de grande envergure.Par consequent, en ce qui concerne les terroristes et les bandes criminelles, l’option entre negociation et guerre ne se pose pas. La guerre doit etre menee contre ces hors-la loi et comme dit le Conseil de Securite ,au plus tot.Quant aux groupes rebelles touaregues,ils ont le choix entre la negociation en acceptant les conditions prealables,et la guerre en refusant de se plier a ces conditions.
    Il faut noter un grave manquement dans l’application de la resolution 2071.Le rapport du Secretaire General n’a pas fait l’objet de consultation avec le Gouvernement Malien avant sa redaction , selon plusieurs partis du Mali.Il semble que les consultations ont ete limitees aux partisans de la negociation, a savoir, le Mediateur de la CEDAO, les Organisations armees, MNLA et Ancar Dine ,probablement l’Union Africaine,par le Representant du Secretaire General en Afrique de l’Ouest.Ce qui apparait ,c ‘est que ce rapport n ‘est pas le fruit de concertations avec tous les partenaires mentiones dans la Resolution,

  2. Une analyse de la Resolution 2071

    La Resolution 2071 du Conseil de Securite est un debut de reponse a la requete du Gouvernement de Transition du Mali, demandant au Conseil de Securite, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies ,le deploiement d’une force militaire internationale qui viendrait soutenir les forces armees du Mali a reprendre les regions du Mali occupees par les rebelles armes et les groupes terroristes. Tout en affirmant la responsabilite premiere du Gouvernement du Mali de garantir la securite et l’unite du territoire Malien,la conseil souligne « la necessite de reagir rapidement pour preserver la stabilite dans le Sahel. » en contrant la criminalite internationale organisee ayant trait notamment au trafic des stupefiants. Le Conseil condamne les violations des droits de l’homme qui sont commises dans le Nord du Mali par des rebelles armes,(les rebelles du MNLA, et d’Ancar Dine),des groupes terroristes et d’autres groupes extremistes, et qui comprennent les violences contre les civils, les femmes et les enfants ,les assassinats,prises d’otages, pillages, destruction des sites culturels et religieux et le recrutement d’enfants soldats.
    Le Conseil souligne que certains de ces actes constituent des crimes contre l’humanite, definis par le Statut de Rome et que leurs auteurs doivent en repondre devant la Cour Penale Internationale qui a ete saisie a cet effet par les Autorites Maliennes.Le Conseil conclut que la situation au Mali constitue bien une menace contre la paix et la securite internationales. Il apparait donc, qu’en preparation de son intervention imminente, le conseil de securite a tenu a souligner les trois situations ou l’intervention du Systeme des Nations Unies est obligatoire et ne depend pas de la demande expresse de l’Etat requerant l’aide ,a savoir :
    !) Menace contre la paix et la Securite Internationales
    2) Violation grave des droits de l’homme
    3) Urgences humanitaires de grande importance.
    Le Conseil de Securite ,apres donc une analyse sans complaisance de la situation au Mali ,invite les Etats membres , les organisations regionales et internationales, l’Union Africaine et l’Union Europeenne ,a aider le Mali en vue 1) de retablir l’autorite de l’Etat sur tout le territoire national, 2)de defendre l’unite et l’integrite territoriale du Mali et 3) d’eliminer les groupes terroristes et criminels hors du territoire Malien. Le Conseil de Securite a preconise deux types d’actions pour deux situations qu’il a voulu categoriser,
    D’une part , les rebelles Touaregues Maliens, a condition qu’ils respectent la souverainete, l’unite et l’integrite territoriale du pays,partant son caractere laic, d’autre part les groupes terroristes et criminels etrangers pries de quitter le territoire Malien ou de faire face a l’armee Malienne.
    En ce qui concerne les groupes rebelles Maliens ,des conditions prealables leur sont poses :
    -Respect de la souverainete de l’Etat Malien
    -Reconnaissance de l’unite et de l’integrite territoriale
    -Caractere laic du pays.
    Le Conseil de Securite invite les deux parties a adopter un processus de negociation credible en vue de parvenir a une solution politique viable.
    En ce qui concerne les groupes terroristes et criminels, le Conseil de Securite prendra une decision des qu’il recevra le rapport du Secretaire General sur l’application de la presente resolution,45 jours au plus tard apres son adoption, sur

  3. Qu’ils continuent à tergiverser pour des raisons financières probablement, malgré les amputations, lapidations, trafics d’armes, de drogues, enlèvements, etc, etc. Ont-ils oublié un certain 11 septembre?

    • vous etes encore trés trés loin du 11 septembre !!…..et vous pouvez toujours aller demander des comptes à Kati ,si vous en avez les couilles 😉 😉

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