Interdiction de mouvement autour de Kidal pour les combattants du GATIA : La Minusma s’explique sans convaincre

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Mali: la médiation tente de faire redescendre la tension
Des casques bleus de la Minusma à Kidal le 22 juillet 2015.
REUTERS/Adama Diarra

Dans une récente sortie médiatique, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général des nations unies, Mbaranga Gasarabwé a expliqué qu’il s’agissait d’une action visant à protéger les civils au cas où les combats prendraient de l’ampleur.
Pourtant, dans cette mesure, c’est seulement l’une des parties, à savoir les combattants de la plateforme Gatia qui sont visés. Nulle part, il ne figure dans cette mesure des injonctions à respecter par les rebelles qui ont pourtant ouvert les hostilités les premiers avant de se « bunkeriser » derrière Barkhane dans la peau de la Minusma à Kidal, l’épicentre de la rébellion touareg.
La mesure prévoit l’établissement d’une zone de sécurité de 20 km autour de la ville de Kidal à compter du mardi 18 août dernier à 8h00. Mesure qui le restera jusqu’à nouvel ordre. Aussi, tout mouvement à l’intérieur de cette zone de sécurité par des éléments de la Plateforme, ou affiliés à la Plateforme, seront considérés comme constituant un danger imminent pour la sécurité de la population de la ville de Kidal. Et en cas de violation de cette zone de sécurité par des éléments de la Plateforme, ou affiliés à la Plateforme, la MINUSMA promet d’agir en conséquence conformément à son mandat.
Cette mesure qui semble être une protection voilée pour les rebelles a été froidement accueillie aussi bien par les autorités maliennes que par la population dans son ensemble. Ce qui a poussé le gouvernement à réagir pour tenter de remettre la Minusma dans son rôle.
Le ministre Choguel Maïga, porte-parole du gouvernement, dans des termes voilés mais fermes, a dénoncé cette décision de l’organisation onusienne en l’appelant à rester dans son rôle de protection des populations, et de toutes les populations, dans toutes les zones exposées, à l’instar de Kidal, aux mêmes risques d’insécurité. Car en la matière, tout traitement inéquitable produira des effets pervers nuisibles à la recherche de la paix et de la concorde, a indiqué d’un ton certes mesuré, mais ferme le ministre porte-parole du gouvernement, Choguel K. Maïga.
Pour tenter d’expliquer cette décision qui a fait croitre davantage le sentiment anti-Minusma au sein de l’opinion nationale, les responsables de la mission onusienne tentent de s’expliquer, sans pourtant convaincre.
Dans une interview sur leur radio (MIKADO FM), Mbaranga Gasarabwe a indiqué que cette mesure de la Minusma n’avait d’autre objectif que la protection des civils au cas où les combats venaient à s’intensifier.
Ce qui a poussé certains ressortissants de la ville de Ménaka à se demander où se trouvait la Minusma lorsqu’ils croupissaient sous le joug des djihadistes et leurs complices du MNLA ?
« Pendant plus d’un an, les populations civiles ont souffert le martyre des exactions du MNLA sous le regard passif de la MINUSMA sans qu’elle ne daigne lever le petit doigt. Il a fallu que les fils du terroir s’organisent à travers le GATIA pour déloger les rebelles pour que cette même Minusma pointe le nez et demande à nos sauveurs de quitter Ménaka », explique un ressortissant de la zone qui dénonce ce comportement de la force onusienne. Mais aussi, la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal et qui concerne exclusivement les combattants du GATIA qui n’ont fait que répliquer à des attaques.
Aux dernières nouvelles, une délégation de la CMA a été reçue par la Minusma à son siège à Bamako. Aussi, la plateforme qui a été sommée de quitter Anefis a exigé la présence de l’armée malienne avant de s’en aller.
D. D

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2 COMMENTAIRES

  1. Il est temps que nous patriotes maliens, nous nous soulevons contre cette mesure de la MINUSMA tendant a mettre sur pied une ceinture de sécurité de 20 km autour de KIDAL. Elle est révoltante de par le contenu qu’elle cache. La MINUSMA ne se manifeste que lorsque le GATIA protège la population martyrisée par le MNLA. De qui se moque t-on ?

  2. La MINUSMA a impose une zone de Securite de 20 Kilometres autour de Kidal.En meme temps il est reporte que le Djihadistes membres de MUJAO,ANSAR EL DINE,AQMI et autres allies d’AL QUAIDA,entrent a Kidal,invites par la CMA pour venir se battre contre la Gatia. Si cela est verifie,le Mali devrait poursuivre devant la Cour Internationale Criminelle le Representant du Secretaire General des Nations Unies et son Adjoint pour participation a des crimes de guerre.La Cour Internationale Criminelle etant competente pour crimes de genocide,crimes contre l’Humanite et crimes de guerre,sera competente pour les juger s’ils permettent a ces criminels qui ont commis des crimes contre l’humanite et des crimes de guerre a Al Quel Hoc et a Kidal ensuite et qui sont disposes a commettre de tels crimes a venir attaquer l’armee Malienne et les troupes paramilitaires du Mali qui se battent pour une cause juste,a savoir la sauvegarde de la souverainete nationale ,des libertes et des droits des citoyens du Mali.Ce qui s’est passe a Kidal au moment du combat dans cette ville ne devrait plus se repeter.Meme l’origine de cette crise ne devrait pas echapper a une enquete internationale.

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