A l’orée de l’élection présidentielle prévue pour le mois de juillet, la France juge l’opération Gustav dans la région de Gao comme la plus importante. L’inquiétude qui anime les maliens quant à l’absence de l’administration à Kidal la laisse de marbre.
Dénommée opération Gustav, elle se déroule simultanément avec des faits qui ont attiré l’attention des observateurs : La mobilisation de la France pour l’organisation des élections au mois de juillet ; et le retrait d’une centaine de militaires français du théâtre des opérations; le positionnement des troupes de la MISMA notamment, le Burkina à Tombouctou et le Niger à Ménaka.
L’opération jugée la plus importante par les autorités françaises ne peut s’interpréter que par une seule hypothèse : Dans l’évolution actuelle de cette reconquête suivie de la sécurisation, la phase de Gao est la seule contrainte pour le respect du calendrier électoral.
Pour mémoire et à l’entendement collectif des maliens, c’est la situation de la région de Kidal qui est la plus préoccupante. Ceux qui sont aux yeux de la France des terroristes ont été chassés des villes et ceux qui restent aussi, leur traque se passe progressivement jusqu’aux confins dans le plein désert.
Mais, le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad est bien là. Un ennemi juré et par les communautés vivant dans le nord du Mali et par les autorités de la transition malienne. Empêché l’armée malienne d’entrer à Kidal inquiète fortement. La France protège le MNLA. Elle sollicite Bamako à ouvrir un dialogue avec ce mouvement qu’elle juge composé des fils du Mali et non des terroristes. Le mouvement ne répond ni favorablement à l’appel de la France encore moins à celui de Bamako, qui est de reconnaître l’intégrité territoriale du Mali et de déposer les armes.
Cette situation, quand on tient compte des propos du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, est un obstacle pour l’organisation des élections. Kidal fait partie du Mali, mais le sort qui lui est réservé donne des inquiétudes. La France ne tient pas compte de son existence, par sa pression pour les élections dans un délai court que les autorités de la transition semblent cautionnées.
Elles disent être prêtes à tenir ces élections aux dates prévues. Sans même tenir compte de cette contrainte patente.
Des faits qui nous rappellent les élections de 1992. Kidal n’a pas participé et 21 ans plus tard, l’histoire est sur le point de se répéter. Mais le souci, c’est les prémices du fédéralisme qui se précisent.
Boubacar Yalkoué
En tout cas Kidal m’inquiète! Les autorités Françaises ont déclaré devant le monde entier qu’elles ne négocieront jamais avec des terroristes.Comment elles vont obliger celles du Mali à négocier avec le MNLA un mouvement terroriste et séparatiste armé, connu du monde entier qui veut toujours l’indépendance de la région de Kidal? Il y a an-guis-sous-roche. Nous ne sommes pas des ingrats, mais il ne faut pas que la France nous prenne de cons.Qu’elle nous aide à libérer Kidal ou qu’elle nous laisse tous aller mourir à Kidal pour sa libération.
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