Intégration des ex-combattants : Lever de boucliers dans les rangs

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(Photo d'illustration) Des combattants du MNLA photographiés le 13 février 2015 près de Tabankort, au Mali. © REUTERS/Souleymane Ag Anara

Hier belligérants ou simplement armés, les ex-combattants seront reversés dans l’armée où les autres corps paramilitaires. Bien que cette phase ressorte de l’accord, elle est au centre d’une vive contestation.

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga,  vendredi à l’occasion de  sa traditionnelle déclaration de politique générale (DPG), a laissé entendre que l’accord pour la paix et la réconciliation connaitra des avancées ces prochains jours.

“L’intégration des ex-rebelles est une question résolue”, a-t-il déclaré. “Nous avons résolu une question qui a longtemps fait débat. En effet, le consensus a été obtenu sur les critères d’intégration dans les différents corps [armés, Ndlr] et sur les principes d’éligibilité au programme de réinsertion”, a-t-il réitéré devant les députés.

Pour ce qui est du volet désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), initialement ce sont seulement les groupes armés signataires de l’accord de paix qui ont été pris en compte, désormais, il  sera élargi “aux groupes armés non-signataires de l’accord”, ainsi qu’aux “éléments de groupes d’autodéfense qui renoncent à la violence”.

Une évolution jugée notable dans le processus de cantonnement et l’idée d’une armée nationale reconstituée avec la participation des ex-rebelles. Dans l’accord pour la paix et la réconciliation, le terme consacré est : “L’Armée nouvelle reconstituée”. Pourtant, avant même son application, le sujet fait débat, crée la peur et alimente la méfiance au sein de  plusieurs couches.

La première inquiétude est qu’avec l’installation du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), la tâche n’a pas été facile et la cohabitation devient de plus en plus impossible entre éléments.

Si, pour l’heure, au sein de la Grande muette la question est traitée avec lucidité et tact en raison de sa complexité, c’est un tout autre son de cloche chez certains corps paramilitaires. A titre d’exemple, parmi les revendications des syndicats de la police, la question y figure. Pour le syndicaliste, sergent-chef Daouda Cissé, la réintégration des membres des groupes rebelles fâche. “On ne peut pas réintégrer des gens qui ont égorgé et humilié  les Maliens”, a-t-il protesté.

Un véritable front qui pourrait avoir des fâcheux relais dans les corps où les ex-rebelles sont appelés à être intégrés, selon les dispositions de l’accord.

Alpha Mahamane Cissé

 

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3 COMMENTAIRES

  1. JE PENSE QUE LA SEULE SOLUTION EST D’UTILISER LA VIOLENCE EXTREME FACE AUX PROVOCATIONS DE CASTANER ET A DIDIER LALLEMANT, AINSI QUE CERTAINS JOURNALISTES À QUI JE PENSE IL FAUDRAIT REMETTRE EN PLACE….

  2. Ces bandits armés seraient encore intégrés en les octroyant des grades élevés alors qu’ils ne connaissent rien et au moment “j” ils prendraient la tangente avec armes et bagages pour aller alimenter d’autres rebellions dans le Nord comme ce fut toujours le cas depuis 1990. Mais que ces Touareg sachent que chaque bêtise a une fin, nous restions certain que leur comportement aurait très prochainement sa fin. Ils se mettent en rébellion sans cesse en tuant des populations négroïdes au vu et au su de toute cette communauté internationale en toute impunité, la vie des nègres n’est pas égale à celle des couleurs blanches, c’est cela qui ressort depuis plus de trente ans. Comment peut-on accepter cette situation ignoble et indigne? Il est temps et grand temps que le monde soit sensible à ce cas malien en mettant les Touareg à leur place.

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