Installation des Présidents des Présidents des Autorités Intérimaires : Tous dans le même bateau !

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Le processus d’application de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale est désormais bien parti avec la mise en place des Autorités intérimaires et l’installation des présidents des assemblées régionales de Kidal et de Ménaka, qui seront suivis de ceux de Tombouctou, Taoudéni et Gao. Mieux  vaut tard que jamais.

 Il faut à présent garder le cap et … avancer.

 En effet, dans la nuit du mercredi au jeudi dernier, le gouvernement du Mali et les groupes armés du nord ont établi la liste des  présidents des autorités intérimaires conformément à la conclusion de la réunion de haut niveau qui s’était déroulée le 10 février dernier.

Ainsi, sur proposition du gouvernement malien, c’est Hassan Ag Fagaga de la CMA  (ancien fidèle compagnon de feu Ibrahim AG Bahanga) qui a été désigné président des autorités intérimaires dans la région de Kidal.

A Gao, c’est Djibrila Maiga de la plate-forme, un fidèle de Me Harouna Toureh qui a été choisi président de l’Assemblée régionale. A Tombouctou, l’assemblée régionale a été confiée au jeune Boubacar Ould Hamadi de la CMA.
Quant à Ménaka, les autorités intérimaires seront présidées par un autre jeune, du MSA en la personne de Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed. Les autorités intérimaires de Taoudéni seront dirigées par Hamoudi Sidi Ahmed Aggada de la partie gouvernementale.

Comme prévu, le ministre de la décentralisation, Mohamed Ag Erlarf a procédé samedi à l’installation de Mr Hassan Ag Fagaga à Kidal, puis le dimanche, Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed à Ménaka. Demain, 21 février il procédera à l’installation du président de  l’assemblée régionale de Tombouctou, puis le mercredi 22 février, à celui de Taoudéni. L’installation du président  de l’Assemblée régionale de Gao, est prévue avant la fin de ce mois.

Un point important de l’application de l’Accord de paix vient donc d’être réalisé par les parties signataires de l’accord de paix.

Il faut à présenter  garder la cap, déjouer les pièges des ennemis de la paix, avancer et prouver que ‘’le bateau Mali peut tanguer, mais qu’il ne chavirera jamais’’.

Tous des Maliens ! Tous dans le même bateau !

Autorités intérimaires dites-vous ?

Suite au dépôt n° 2016-06/5L du gouvernement du Mali, l’Assemblée nationale a adopté, le 31 Mars dernier la loi portant modification du Code des collectivités territoriales. L’examen et l’adoption de ce projet de loi, fruit d’une large concertation entre : le gouvernement, les partis politiques, les cadres techniques des départements ministériels directement concernés, les parties signataires de l’Accord pour la paix ; les Associations des collectivités territoriales (communes, cercles, régions) et la société civile ont suscité un débat très houleux, aussi bien dans la forme que dans le fond  à l’hémicycle.

Il s’agit à travers l’adoption de cette loi, d’autoriser le gouvernement à mettre en place des autorités intérimaires, dans les 5 régions du nord, à savoir : Tombouctou, Gao, Kidal Ménaka et Taoudéni.

Le gouvernement s’est réjouit de l’adoption de ce texte pour qui, la mise en place des organes de transition dans les collectivités territoriales est une réponse appropriée pour la préparation des futures élections, la facilitation du retour des personnes déplacées et réfugiées et la fourniture des services sociaux de base aux populations.  Cette réforme procède, d’abord, de la volonté de mettre en œuvre les recommandations des États généraux de 2013 qui ont préconisé une décentralisation poussée pour répondre aux besoins des populations. À ce titre, il était nécessaire d’apporter des modifications au Code des collectivités pour permettre aux élus locaux de faire, efficacement face aux nouveaux défis du développement local. Le concept de régionalisation procède d’abord de cette volonté de mettre en place des mesures innovantes dans le mode de gouvernance des collectivités.

À cette première préoccupation, se sont ajoutées les exigences de l’Accord pour la paix et la renonciation qui a prévu dans son annexe1.
Aussi, l’installation des autorités intérimaires obéit à cinq préalables, à savoir : la dissolution du Conseil de la collectivité, la démission de tous membres ; l’annulation devenue définitive de l’élection de tous ses membres. Cependant, l’autorité intérimaire ne peut ni emprunter, ni aliéner un bien de la collectivité. Aussi, elle ne peut ni créer de service public, ni recruter du personnel. Au niveau communal, local et régional, le nombre de membres de l’Autorité intérimaire est fonction de la taille démographique de celle-ci, il est fixé de 11, 17, 23, 29, 33, 41 ou 45 membres.

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