Installation des autorités intérimaires : Déblocage de dernière minute

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Après  la mise en place du conseil régional  de Kidal le mardi 28 février  dernier,  la dynamique  de l’installation des autorités  intérimaires  dans les régions de Gao et de Menaka  prévue  pour hier 2 et le 3 mars 2017 pour Tombouctou se parvient grâce à un déblocage de dernière minute.

Les frondeurs invoquaient pour justifier leur opposition, la violation  du principe de l’inclusivité  prôné par l’accord pour la paix et la réconciliation  au Mali, des actions de défiance ont été entreprises  dans le but de se faire entendre.

Pourtant le caractère inclusif  dans la mise en place  des autorités  intérimaires  est une disposition  pertinente de l’accord et dont  l’application requiert  de la part des parties prenantes,  le sens élevé  de responsabilité, gage de cohésion et de confiance.

A y voir de près, les positions au départ antagoniques au sein des ex-groupes armés  et de la société civile  dans la capitale des Askia se sont conciliées grâce aux bons offices et è l’écoute mutuelle. Des bonnes rapportent qu’hier après midi, tout est rentré dans l’ordre et les autorités ont été installées comme prévu.

Il faut dire que l’exaspération de ces   antagonismes avait créé un sentiment irrépressible d’exclusion de la part de certains groupes armés de la CMA et de la Plateforme, mais aussi des jeunes de Gao.

C’est pourquoi, les éléments  du CMFPR 2, un groupe armé  de la CMA avaient investi  le lundi 27 février 2017  les locaux de l’Assemblée régionale  de Gao avec des armes lourdes  dans l’objectif de faire échec à la mise  en place des autorités intérimaires tant que la composante ne sera pas  prise en compte dans la nomenclature  des membres  du conseil régional ayant  en charge  la gestion des affaires de la région avant la tenue des élections à venir.

Concomitamment des éléments issus des trois mouvements de la CMA : CPA ; CMFPR 2  et CJA soutenus par un mouvement de la Plate forme le MPSA avaient pris d’assaut mardi 28 février  dernier,  le siège  du conseil régional de Tombouctou. Ces mécontents  bénéficient  du soutien de la société civile. Révision des listes des membres devant siéger  au sein du conseil régional, respect  du principe inclusif sont les raisons de la colère. Tout est bien qui finit bien.

En fait, le processus  de la mise en place des autorités intérimaires se devrait d’être une étape de cohésion et de confiance entre tous les acteurs  concernés  par la dynamique de la  mise en exécution de l’accord  pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Malheureusement,  cette étape significative  du retour  du vivre ensemble s’est transformée en un champ de luttes  d’intérêts  partisans  au détriment  de l’intérêt des populations tétanisées   par tant d’années  de souffrances. Diligence, transparence,  prospective sont  le schéma et le seul pour renouer avec  les fils de la confiance  comme le  MOC  l’a démontré  en surmontant l’épreuve  du carnage éhonté  dont ses éléments  ont été  la cible récemment.

M BT 

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