Installation des autorités intérimaires : Le CSA fixe une nouvelle échéance

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Toutes les parties signataires étaient représentées à la rencontre présidée par le président du CSA

Les lampions se sont éteints, le 20 octobre dernier, sur la 12ème  session ordinaire  du  Comité de Suivi de l’Accord (CSA). Il ressort des conclusions que les autorités intérimaires seront installées au plus tard le 10 novembre et que le   Premier ministre et le Haut représentant du chef de l’Etat se chargeront de régler le différend né entre les groupes armés relatif à la désignation des membres des autorités intérimaires.

La douzième session ordinaire du CSA a pris fin  ce jeudi 20 octobre. Les travaux ont été sanctionnés par une conférence de presse conjointement animée par  Ahmed Boutache, président du CSA, et Koen Davidse, représentant le chef de la Minusma. L’ordre du jour de cette session portait sur les progrès réalisés dans la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes; des informations relatives à la situation à Kidal; présentation et discussion des rapports des sous-comités du CSA.

Ahmed Boutache, non moins ambassadeur de l’Algérie au Mali s’est réjoui des avancées dans la mise en œuvre de l’Accord, notamment l’adoption des décrets de nomination des membres devant constituer les autorités intérimaires. Toutefois, il dit avoir noté quelques divergences nées de la désignation des autorités intérimaires entre les mouvements armés. A l’en croire, le CSA a œuvré pour que des appréciations ne remettent pas en cause les acquis importants enregistrés dans le processus. C’est ainsi que le Comité a obtenu de façon concomitante l’engagement du Haut représentant du chef de l’Etat, Mamadou Diagouraga, et du  Premier ministre Modibo Keïta  de réunir sans délai les parties pour surmonter rapidement ces divergences et de faire en sorte que le processus de mise en place des autorités intérimaires se fasse de façon inclusive et consensuelle.

«Cette fois-ci, plus que jamais nous nous sommes retrouvés et déterminés dans une réelle application de l’Accord en raison des décisions majeures qui ont été prises»,  a-t-il déclaré.

Parlant du chronogramme de la mise en place  des autorités intérimaires, il fera savoir que «si à l’issue de la rencontre les autorités et les parties maliennes parviennent à aplanir leurs différences d’appréciations, les autorités intérimaires seront installées au plus tard le 10 novembre 2016».

A la question du mandat des autorités intérimaires, le président du CSA  a été on ne peut plus clair. «Cette question relève de la souveraineté exclusive de l’Etat malien. Car, la date des élections est fixée pour le 20 novembre. Il revient à l’Etat de définir les modalités ainsi que les lieux où elles vont se tenir», a-t-il déclaré.

Bientôt les  patrouilles mixtes à Gao

Koen Davidse a indiqué : « On commencera avec les patrouilles mixtes à Gao, puis dans les autres régions. Après cette étape, le processus de cantonnement s’en suivra avec  6000 combattants. Et après, on va avoir une deuxième vague de 6000 combattants. Ensuite, le processus de démobilisation et de réintégration. C’est un processus qui   peut prendre des mois»,  a-t-il précisé.

Par ailleurs, sur les questions de développement économique, social et culturel, le Comité a rappelé les acquis, notamment la tenue de la conférence de Paris et la construction de certaines infrastructures. Cependant, des contraintes financières et sécuritaires ainsi que des divergences d’approches entre les parties continuent d’entraver la mise en œuvre des actions de développement. Le Comité a exhorté l’ensemble de ses membres à contribuer à la mise en œuvre des mesures prises dans ce domaine pour le bien-être des populations.

Sur les questions de sécurité, le Comité a noté avec satisfaction le dépôt des listes des membres pour l’opérationnalisation des différents mécanismes sécuritaires prévus par l’Accord. Il a exhorté la CMA à honorer son engagement et à procéder au dépôt de la liste de ses membres devant siéger au sein du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité (Cnrss).

Boubacar SIDIBE

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