Dans son dernier rapport sur le Mali, les Nations unies jugent l’insécurité «alarmante» dans le nord de notre pays. Pour y faire face, les contributeurs sont exhortés à mieux équiper les Casques bleus de la Minusma. Quant au gouvernement malien, il est appelé à renforcer sa présence dans le septentrion pour permettre aux populations de mieux profiter des dividendes de la paix.
Un passage qui met en évidence l’hypocrisie des Nations unies qui savent pertinemment que le Mali ne demande qu’à déployer ses forces armées et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
«Les régions nord et centre du Mali restent sous la menace de réseaux criminels, d’extrémistes violents et de groupes terroristes, qui profitent de la présence limitée des institutions de sécurité maliennes» ! C’est ce que souligne le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport sur le Mali.
«La progression de l’insécurité au Mali et la menace sécuritaire que font peser les acteurs restés en dehors du processus de paix demeurent alarmantes», insiste-t-il dans ce rapport confidentiel destiné au Conseil de sécurité.
Pour y faire face, Ban Ki-moon demande aux pays qui fournissent des Casques bleus et aux pays donateurs «de maintenir leurs efforts afin que tous les contingents aient des équipements et un entraînement conformes aux standards de l’ONU». Cela, particulièrement en «déployant rapidement les véhicules blindés de transport de troupes» qui manquent à la mission onusienne sur le théâtre des opérations.
Mais, de son côté, le gouvernement malien doit également «renforcer la présence de ses forces armées dans le nord» et s’efforcer de rétablir plus largement les services publics de base dans cette région, afin de garantir à la population locale «les bénéfices tant attendus de la paix».
A notre avis, il est hypocrite de la part des Nations unies d’exiger cela des autorités maliennes d’autant plus qu’elles savent pertinemment que les mouvements des forces armées et de sécurité maliennes sont très limités et contrôlés au nord.
Nos forces sont cantonnées sous la tutelle de la Minusma et de Barkhane. Elles n’ont aucune liberté de déplacement et d’opération que dans certaines zones définies par la France et les forces onusiennes.
Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui le déploiement des forces armées et de sécurité malienne dans le septentrion ? Que font réellement la médiation internationale, la Minusma et Barkhane pour un retour effectif de l’administration et des forces maliennes à Kidal ?
Depuis le début du processus d’Alger, les forces armées maliennes et de sécurité doivent subir l’affront d’être cantonnées sur leur propre territoire. Des zones leur sont interdites et elles ne peuvent pas patrouiller dans de nombreuses régions sans être placées sous la tutelle de Barkhane ou de la Minusma. Et les Nations unies ont encore le courage de souhaiter leur déploiement pour mieux protéger les populations. C’est le comble de la démagogie et de la diplomatie internationale.
Alors que la communauté internationale, à travers la médiation, met la pression sur le gouvernement et le parlement pour l’adoption d’une loi sur la mise en place des autorités intérimaires (loi votée par les députés le 31 mars 2016), elle ferme les yeux sur les agissements dilatoires de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui continue à souffler sur le chaud et le froid. Objectivement, elle ne montre aucune volonté réelle de créer les conditions de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale signé en mai et juin 2015.
Aujourd’hui, comme le dit si pertinemment un compatriote sur les réseaux sociaux, «la CMA refuse la souveraineté du Mali sur Kidal personne ne bouge, aussi bien la communauté internationale que la médiation».
De nos jours, le progrès dans la mise en œuvre de cet accord de paix est lié à deux points essentiels à nos yeux : la mise œuvre effective du processus de DDR (Désarmement, démobilisation et Réinsertion) et surtout règlement de la situation de Kidal qui ne peut pas continuer à être un no man’s land échappant au pouvoir central de Bamako. Kidal est le verrou de la paix au Mali. Et tant que le statut de Kidal n’est pas clairement défini, même la mise en œuvre du DDR ne permettra pas d’avancer la paix et la stabilité du pays.
Et c’est pour cela que la majorité des Maliens étaient prêts à fermer les yeux sur les 400 millions versés aux groupes rebelles pour l’organisation du Forum de Kidal. Une rencontre qui a finalement capoté pour devenir un «OMS» (One Man Show) de la CMA.
La paix, un juteux business pour rebelles et ministres
La CMA n’est pas crédible. Elle ne l’a jamais été aux yeux des Maliens. Aujourd’hui, le processus de paix est devenu sa vache laitière car lui permettant de maintenir la pression de la communauté internationale sur Bamako. La paix est devenue un business pour ses leaders spécialisés dans le chantage.
Même s’ils disent à qui veut l’entendre qu’ils ne sont pas les seuls à profiter des magots en jeu. Pour le forum de Kidal par exemple, la CMA reconnait n’avoir reçu que 100 millions de F CFA. La Plateforme autant. Où sont passés les 200 autres millions ?
En tout cas, avec la bénédiction de ceux qui ont tordu la main à IBK pour signer cet accord, la coordination continue son double jeu : signé l’accord, sans renoncer à la République de l’Azawad ! Une promesse faite à sa supposée base !
Le silence de Bamako est affligeant, mais il est compréhensif dans la mesure où le gouvernement est le seul à subir la pression diplomatique et financière de nos faux amis de la communauté internationale.
Au moindre blocage, celle-ci met la pression sur les autorités maliennes sans se préoccuper de la responsabilité des autres parties au conflit.
Mais, avec l’échec du forum de Kidal, la CMA a franchi la limite de l’acceptable, le seuil que l’on pouvait tolérer dans sa duplicité, voire dans sa roublardise. Les rebelles de Kidal ne veulent pas de la paix car ils tiennent à leur fantôme République de l’Azawad.
Pour Alghabass Ag Intalla et tous les leaders de la CMA, Kidal est la capitale de l’Azawad et non une région de la République du Mali. A la rencontre organisée à la place du forum, il n’a été question que des populations, des femmes et de la jeunesse de l’Azawad.
Le «Mali» a été superbement ignoré car banni du vocabulaire de la supposée «ex-rébellion». «Ex» parce que ses responsables misent sur la pression et le chantage pour s’enrichir sur le dos des contribuables de la République du Mali pour qui ils n’ont que dédain.
Et le jour où Bamako dira niet, ils vont se réfugier à Kidal avant de reprendre le maquis avec le soutien de leurs alliés, qui sont aussi les «amis» du Mali. Les autorités maliennes porteront alors, à elles seules, le chapeau de l’échec du processus de paix.
La paix passe par la neutralité entre les acteurs
Si les Nations unies veulent réellement jouer un rôle historique au Mali, elles doivent éviter de jouer aux hypocrites comme la France. Elles doivent exercer la même pression sur tous les acteurs. Elles veulent que les forces armées et de sécurité maliennes soient plus opérationnelles sur le terrain ? Alors qu’elles aient aussi le courage de mettre fin à leur inacceptable tutelle au nom du processus.
Veulent-elles réellement la paix au Mali ? Alors il faudra accentuer la pression sur la CMA pour que Kidal redeviennent non seulement une région de la République du Mali, mais aussi et surtout qu’elle joue réellement le jeu pour créer les conditions de l’organisation des élections régionales et communales.
Des autorités éluent contribuent mieux à la paix que des instances imposées aux populations parce que garantissant les intérêts de ceux qui se battent pour que la République de l’Azawad soit une réalité.
Et, de toutes les manières, il est temps que les autorités maliennes s’assument et refusent de payer à elles seules le prix de la paix. Parmi des points non négociables, le président Ibrahim Boubacar Kéita avait évoqué l’intégrité du territoire et la laïcité de la République.
Si la laïcité semble être mieux garantie, l’intégrité du territoire est plus que jamais menacée avec cette volonté de mettre en place des autorités transitoires dans le nord en toute violation de la constitution du Mali.
Les Maliens sont épris de paix ! Mais, nous ne sommes pas prêts à y sacrifier notre honneur, notre dignité !
Moussa Bolly
LA MINUSMA est venue notre pays depuis plus de trois ans pourquoi faire pour protéger MNLA à KIDAL ? le gouvernement ne devra pas renouveler son mandat aucun pays L’ONU n’a jamais donner un bon image aucun…
C'était au Ministre Diop de demandé au nations unis d'adapter ses discours à leurs propres politique au nord du Mali qui n'a jamais été claire dans les faits sur le terrain confié à la force française barkane et le Mali la lutte contre les terroristes enlève tous le sens des forces onusienne d'autant plus que les forces armées malienne sont interdits de même s'approche à une région entière épicentre du terrorisme au Mali où est le sérieux . C'est calculs politiciens et non sécuritaire c'est évident .
Les résolutions des nations disent clairement que les forces onusiennes sont là pour aidé le Mali à assoir sa souveraineté sur l'ensemble de sont teritoire , mais l'inverse qui est imposé au mali sur le terrain ont ne peut avoir des bons résultats sur du mensonge non .maintenant c'est aux autorités malienne d'agir en conséquence en déployant sont armée sur du moins l'ensemble de la région de gao et tomboctou en attendent kidal les groupes armées doivent quitte immédiatement ses 2 régions et kidal suivra
Chahana, je crois que IBK doit s’assumer quitte a perdre le pouvoir. Il doit dire non a ce jeu de la France et si les bandits doivent s’emparer de tout le Mali qu’ils le fassent.
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