L’insécurité dans le Nord du Mali inquiète l’Association Akal Ohar. Elle accuse le gouvernement malien et la communauté internationale d’être à l’origine de la dégradation de la situation.
En conférence de presse samedi dernier à la Pyramide du souvenir, Akal Ohar n’a pas caché sa déception du gouvernement malien et de la communauté internationale. “Akal Ohar ne voit pas un avenir meilleur pour le Nord du Mali dans la mesure où il y a la zizanie, dans la mesure où il y a le désaccord total, dans la mesure où il y a la majorité qui est dominée par une minorité avec la complicité du gouvernement du Mali sous l’impulsion des Nations unies qui, au lieu de nous aider, nous crée plus de problèmes”, a attaqué Ibrahim Diallo, membre d’Akal Ohar.
A en croire le président d’Akal Ohar, Medhi Ag Almoubareck, la situation sur le terrain est déplorable. “L’Etat a fui ses responsabilités en laissant les populations du Nord sans défense en proie aux différents mouvements armés qui les rackettent”.
L’association conteste le décret de mise en place des autorités intérimaires. “On conteste évidemment la mise en place de ces autorités intérimaires, qui sont représentées par les même personnes qui nous ont pillés dans les moments difficiles, aujourd’hui, nous la société civile, on ne se reconnaît pas dans ce décret du gouvernement qui nous impose ces gens-là”, a précisé le conférencier.
La tenue des élections dans cette situation d’insécurité n’est pas appréciée par les membres d’Akal Ohar. “Comment peut-on tenir les élections au nord du Mali dans la mesure où ce Nord-là échappe au contrôle de l’Etat malien”, s’est interrogé M. Diallo.
Pour une meilleure stabilisation de ces parties du pays, l’association invite les autorités à rétablir un contact direct avec les vraies victimes de la crise.
Youssouf Coulibaly