Insécurité au Mali : Les patrouilles de la MINUSMA ne sont d’aucune efficacité

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Sur l’axe Goundam-Niafunké, la MINUSMA organise une patrouille conjointe
Une patrouille de la Minusma (photo à titre illustratif)

Avec la persistance de l’insécurité au Mali, c’est au peuple souverain du Mali de prendre ses responsabilités. Les Maliens doivent prendre l’exemple sur la Syrie et son allié russe. Ces deux pays ont pris leur responsabilité. La  communauté internationale a trahi le peuple malien quant à son intervention au Nord- Mali. Aujourd’hui, le peuple malien a vu que la MINUSMA se comporte comme un gardien engagé pour la sécurité d’une maison mais qui ne s’occupe que de sa propre sécurité.

La dernière attaque du camp de la MINUSMA à Ansongo par les insurgés a fait sortir celle-ci de son silence. Elle a fait une déclaration pour dire qu’elle va chercher les assaillants à l’aide d’hélicoptères de combat.

Nos sources d’informations nous indiquent que ces hélicoptères n’avaient survolé que la ville d’Ansongo. Et le comportement de la MINUSMA dans notre pays est toujours comme ça. Elle est venue uniquement pour faire quelques patrouilles à l’intérieur des villes qu’elle occupe. Et ses patrouilles ne sont d’aucune efficacité.

Que les Maliens comprennent une chose à travers leur société civile, au cas où elle existe, la MINUSMA et les troupes françaises sont là pour ne pas partir. Elles sont là pour entretenir l’insécurité car la fin de cette dernière est la fin de leur projet au Mali. Cette situation d’insécurité dans notre pays s’explique par les dernières déclarations du Premier ministre français, M. Manuel Valls : «La France resterait “engagée” au Mali “tant que la menace jihadiste continuera de peser sur le destin de ce pays et de cette région».

Il a notamment déclaré qu’«ils n’ont pas le droit d’abandonner nos frères africains au moment où précisément ils ont le plus besoin de nous pour consolider des équilibres encore fragiles».

  1. Valls va plus loin en disant ceci : «Je veux le dire avec force ici: sans l’action de la France, une partie du continent africain aurait complètement basculé, comme plusieurs chefs d’État africains l’ont rappelé à Jean-Yves Le Drian, à Lomé, au Togo, en début de semaine. Nous aurions assisté à des massacres de masse. Nous aurions aujourd’hui, un califat au cœur de l’Afrique».

Cet homme politique français oublie que les jihadistes sont aussi sur le sol français et ailleurs en Syrie et en Irak. Ceux-ci sont des Français de souche.

L’ancien président français, M. Jacques Chirac, avait l’habitude de dire cet adage : « Celui qui sème le vent, récoltera la tempête». Et l’ancien Premier ministre français, M. Dominique De Villepin, avait dit «s’ils (Européens et Américains) n’avaient pas été en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie ; il n’y aura jamais d’état islamique». En fait, les Occidentaux sont à la base de l’insécurité généralisée dans le monde actuel.

Au Mali et dans tout le Sahel, ils luttent contre les jihadistes et en Syrie, ils sont collaborateurs des jihadistes. C’est une question de géopolitique. Un jour viendra où ils seront ennemis des jihadistes syriens comme auparavant, ils étaient les soutiens des talibans en Afghanistan. Aujourd’hui, ils sont ennemis des talibans.

L’insécurité au Mali a été créée au Mali par la France et ses alliés européens pour plusieurs intérêts dont les ressources minières dans le nord du Mali, les marchés maliens pour les entreprises françaises comme Bouygues, Total- Elf et la vente des armes.

Le marché des armes françaises est l’un des objectifs premiers pour les Français pour déclencher des hostilités dans les pays faibles et dirigés par des leaders à leur solde. «Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

Dans l’attribution des marchés publics, les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marchés étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offre financière ailleurs n’est pas pris en compte.

En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français.

En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics-eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture» (Mawuna  Remarque Koutonin).

La France n’est jamais là pour le progrès d’un pays tiers. Il faut reconnaître au président Jacques Chirac, malgré qu’il soit de la droite française disait certaines vérités.

En mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré: «Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [du monde]». Il est différent de M. François Mitterrand que Moussa Traoré avait taxé de «négrier». Il avait déclaré en 1957 ceci : «Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’histoire au 21ème siècle».

Que les Maliens comprennent une chose, la France n’a aucun égard pour les peuples africains. Elle n’a égard envers eux, leurs chefs et leurs rois. Voici quelques citations d’hommes français : «Les peuples civilisés ont des devoirs et des droits à l’égards des peuples régis par la barbarie», Jules Ferry.

«S’il y a des mœurs et des coutumes à respecter (chez les Africains) il y a aussi des haines et des rivalités qu’il faut  démêler et utiliser à notre (nous Français) profit, en opposant les unes aux autres, en nous appuyant sur les unes pour mieux vaincre les autres», Maréchal français, Lyautey.

«Tous ces “grands” rois ou empereurs noirs n’ont été que de sombres bruts sauvages, d’une nullité absolue, sans cœur, sans idéal, et n’ayant jamais eu dans leur cerveaux creux, d’autres idées que celles d’abêtir, à leur niveau, leurs misérables sujets pour pouvoir mieux les dépouiller », Evan DORE dans son livre sur Ségou.

La jeunesse malienne doit changer de fusil d’épaules, doit changer de comportement. Aujourd’hui, sous la couverture de la rébellion, c’est la résurgence du grand banditisme. La rébellion n’a rien à voir avec l’attaque des camions et cars de transport.

Aujourd’hui, avec les lois des Etats laïcs, la vie d’une personne est moins que celle d’une mouche. Comment des bandits s’attaquent à de paisibles citoyens, agents de l’Etat et des ONG, sans armes et les tuent simplement pour prendre leurs biens. Ils tuent des personnes innocentes et ils veulent continuer à vivre.

L’Etat malien doit prendre toutes ses responsabilités pour rétablir sa souveraineté sur tout son territoire. Tous les citoyens, là où ils se trouvent ont droit à la sécurité, à la protection de leurs personnes et de leurs biens.

Personne ne viendra travailler pour nous et à notre place.

Maliens, réveillez-vous pour assurer votre existence.

Vive la paix.

Yacouba ALIOU

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3 COMMENTAIRES

  1. TOURE S
    “ON a pas besoin de L’ONU pour stabilisation de notre pays”

    Le problème chez nous, c’est qu’à en croire toutes nos grandes gueules Maliennes triomphalistes et imbues d’une fierté sans borne, on aurait semble-t-il JAMAIS BESOIN DE QUI QUE CE SOIT POUR QUOI QUE CE SOIT;

    Or, curieusement, on passe notre temps A FAIRE APPEL “AUX AUTRES” pour::
    Notre développement
    Notre santé
    Notre éducation
    Nos stations d’eau potable
    Nos routes
    Notre sécurité
    Nos finances
    Notre armée
    Notre agriculture, etc…

    Mais, comme le dit si modestement TOURE S et tous les milliers de chefs de grin du pays, NOUS, LES DIGNES FILS DE SOUNDIATA, ON A JAMAIS BESOIN DE PERSONNE!

    PS: Ceci dit, “les autres”, continuez surtout de nous aider, hein?

  2. ON a pas besoin de L’ONU pour stabilisation de notre pays, L’ONU n’a jamais donné un bon image en AFRIQUE aucun pays .

  3. Les Maliens ne sont pas trop pressés et ont la patience d’acier lorsque vous leur présentez l’offre. Mais, attention, la vigilance est permanente. Imperturbables, nous les Maliens, nous le sommes. Cette remarque de taille doit être retenue par nos partenaires à chaque fois qu’ils s’approchent de notre pays. Le faire semblant n’est point durable, car au moment venu, nous Maliens, savons réagir et cela avec la belle manière.

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