Le dimanche 14 septembre 2014, un soldat tchadien a été tué dans le nord du Mali, et quatre autres ont été blessés. Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (Minusma), Bert Koenders, a vivement condamné cette nouvelle agression contre les “soldats de la paix”. Alors, d’où viennent ces engins explosifs de plus en plus utilisés par les terroristes ?
Eh bien, selon les experts dans le nord du Mali, les terroristes fabriquent, eux-mêmes, ces engins explosifs. Même si leur mode de confection est souvent artisanal, ces engins sont redoutablement efficaces. Les mines sont fabriquées sans éléments métalliques afin de ne pas être détectables par les appareils sophistiqués de la Minusma.
Outre ces fabrications locales, les djihadistes se ravitaillent également à partir de la Libye. Le réseau de trafic semble très bien organisé. Les mines transiteraient par le Niger qui est un pays limitrophe du Mali par sa partie nord est et prendraient ensuite la direction de la région de Kidal avant d’être éparpillées dans le nord du pays. Invisible, elles sont parfois actionnées à distance à l’aide d’un téléphone portable.
D’autres sont posées tout simplement sur les axes routiers qu’empruntent souvent les équipes de la mission de l’Onu au Mali. Ces engins deviennent de plus en plus un véritable cauchemar pour non seulement les forces alliées, mais aussi pour l’ensemble des populations. En moins de deux semaines, c’est le cinquième “casque bleu” de nationalité tchadienne qui meurt.
L’État malien est bien impuissant devant cette situation, car la zone où se passent ces opérations est hors de son contrôle. Le citoyen “lambda” se demandera pourquoi alors, le Mali ne solliciterait-il pas le concours du Niger qui est un pays frère et ami pour que celui-ci prenne des dispositions afin de freiner le transit des mines par son territoire ? Là aussi avouons-le est plus facile à imaginer qu’à faire. Le Niger, lui aussi, a son problème “Touareg”.
Rassemblés par Mamadou GABA