Dans une lettre ouverte (datant du 5 juillet 2023) adressée au président de la Transition, la Coalition des Associations sédentaires «Songhay Chaawara Baato» l’interpelle par rapport aux aspirations des communautés sédentaires de Gao et Tombouctou sur les questions sécuritaires. Un véritable plaidoyer qui est aussi le «Cri de cœur» des populations éprouvées par de longues années d’insécurité affectant sérieusement les activités socioéconomiques, culturelles, touristiques…Songhay Chaawara Baato
«Respectueuse de sa vocation de défendre les intérêts vitaux des populations sédentaires songhay dans les régions du nord du Mali, notre coalition assiste depuis plus d’une décennie à une déchéance de la structure sociale, économique, culturelle à cause des attaques ciblées contre les opérateurs économiques, les Oulémas, les cadres de Gao et de Tombouctou», a déploré la coalition «Songhay Chaawara Baato» dans une lettre ouverte adressée au président de la Transition à la date du 5 juillet 2023.
A cela s’ajoutent, précise-t-elle, «les braquages à mains armées avec les enlèvements de paisibles citoyens contre paiement de rançon, le vol de bétail qui constitue la quintessence de l’économie locale avec son lot de déplacés, faisant de Gao et Tombouctou des foyers de tension à cause du surpeuplement, les brimades et autres sévices subies par nos populations dans le villes et les campagnes ainsi que sur les routes». Malheureusement, s’inquiète l’organisation, «ce tableau macabre s’assombrit chaque jour davantage et aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon malgré la montée en puissance de l’Armée que nous clamons chaque jour».
La coalition s’appuie sur les récents événements survenus à Gabéro (région de Gao) qui se sont «soldés par l’assassinat de plus d’une vingtaine de personnes, la soustraction de tout le bétail». Sans compter qu’ils ont aussi entraîné le déplacement de tout un village situé à seulement 35 km de Gao et abritant la plus grande base militaire malienne dans le septentrion malien. On comprend alors aisément que ces événements aient «heurté la conscience collective et légitimement suscité des interrogations».
«Malgré l’émoi et l’horreur, les populations n’ont eu droit à aucune compassion de la mère patrie comme ce fut d’ailleurs le cas à toutes les occasions», a déploré la coalition. Et d’ajouter, «ce complot savamment entretenu à dessein contre le peuple Songhay, fidèle à sa vocation républicaine légendaire, nous oblige à dire que nous sommes désormais les enfants vendus sur l’autel de la trahison malgré notre attachement au Mali».
«Que dire des populations de Bourem-Inaly, dans le cercle de Tombouctou, assiégées pendant 3 jours par des groupes armés sans avoir droit à aucun secours malgré les appels à l’aide lancés sur les réseaux sociaux à 35 km de Tombouctou», a poursuivi la lettre ouverte signée du président de coalition «Songhay Chaawara Baato», Almahady Moustapha Cissé. «Dans les deux cas, les populations n’ont même pas eu droit à un simple communiqué de condoléances et de compassion venant de l’Etat», a-t-elle dénoncé.
«Comme si cela ne suffisait pas, Gao se meurt sous vos yeux. Elle qui s’est battue les mains nues contre les indépendantistes, narcotrafiquants et djihadistes pour défendre l’unité nationale manque d’eau, d’électricité, de routes, de réseaux de communication. Malgré tous les engagements pris sur l’honneur, nos régions sont abandonnées par la mère patrie et laissées pour compte», a-t-on rappelé. Et la coalition de s’interroger, «doit-on conclure, qu’il importe désormais de prendre ses responsabilités face à l’abandon, à la démission et le manque d’égards envers nos régions» ?
En réponse à cette lettre ouverte, le commandant de la zone de défense de Gao s’est fendu d’une note, avant-hier, pour interdire formellement la détention d’armes à feu, de minutions et effets militaires par des personnes non militaires. Cela suffirait-il à calmer les initiateurs de cette dénonciation ? En tous les cas, pour «Songhay Chaawara Baato», il est de «notoriété que nos populations ont subi toutes sortes d’exactions à cause du Mali, depuis 1960, sans aucune reconnaissance alors que d’autres sont adulées, chouchoutées sous nos yeux malgré leur rejet du fait national». C’est pourquoi la coalition a tenu à attirer l’attention du président de la Transition sur «cette situation préjudiciable à l’unité nationale eu égard à l’urgence que constitue la situation non exhaustive évoquée plus haut». La coalition «Songhay Chaawara Baato» en appelle donc au «sens de responsabilité» du chef de l’Etat face à «ce qui frise désormais l’insupportable pour les communautés sédentaires des régions nord du Mali». Elle a néanmoins assuré qu’elle restait «fidèle à ses engagements d’accompagner et de soutenir la transition jusqu’à son terme, exprime» !
Kader Toé
Hé pourtant il a de Minusma à Gao et Tombouctou!!! Y’en a pas de minusma à Kayes mais la ville est calme .
Il a sans doute raison le Kan en question car plus les titres sont tapageurs , plus on recule dans toutes les directions – militaire, économique, nutritionnel – La “mère” corruption nous touche tous et de plus en plus.
Il faut évoquer les problèmes pour des solutions , les nier ne sert personne.
D’autre part les insultes ne sont pas des vérités mais des aveux de grandes faiblesses.
KInguiranke tu es certainement le seul heureux de cette situation au Mali, mais des millions de gens souffrent dans le pays.
Le Mali reste plus que jamais la proie des bandits, terroristes et autres malfrats
Un pays abandonné ou les titres tapageurs des médias et de propagandes outrancières n’arrivent plus à masquer la réalité des faits
Et on ose parler de souveraineté retrouvé
Tu es un vrai malheureux sans dignite et sans honneur!
C’est quand même la vérité que cela te plaise ou pas
Tes basses insultes de porcs n’y changent rien
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