La journée du 23 février dernier a été un dimanche de toutes les frayeurs pour les populations de Bamba dans le cercle de Bourem et les forains quittant la foire hebdomadaire de Téherdjé, près de la ville de Tombouctou. Comme par hasard, à Téherdjé c’était à 15heures où les passagers se sont vus dépouillés de tout ce qui est censé être de valeur aux yeux des bandits avant de voir leur véhicule brulé. Bamba c’était aux environs de 20 heures, après le crépitement des armes durant d’interminables minutes, de paisibles citoyens se sont vus dépouillés de leurs biens avant que les assaillants ne s’en prennent aux installations d’Orange.
Le dimanche 23 février aux environs 15 heures, un véhicule transportant des forains et quittant la foire hebdomadaire de Téherdjé situé entre Tombouctou et Ber, se sont retrouvés dans une embuscade tendue par des hommes armés. Forcé à s’arrêter, les coupeurs de route ont alors dépouillé les passagers de leurs téléphones et de leur argent. Ils ont ensuite criblé le moteur de balles et aspergé le véhicule et les bagages d’essence avant de mettre feu. Ils sont arrivés à mettre la main sur deux autres véhicules. Les passagers et les engins ont connus le même sort que les premiers.
Même les animaux n’ont pas été épargnés par la folie incendiaire des bandits.
Quand l’information sur la présence des coupeurs de route parvint au village de Téherdjé, les autres véhicules de forains se sont gardés de quitter la petite bourgade. Les bandits ont donc pris la direction de Ber, emmenant l’un d’eux qui avait été touché par balle à l’abdomen. Selon les témoins, ils étaient au nombre de six à bord d’un véhicule 4×4 transportant deux futs de carburant. Ils se réclameraient du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et parlaient couramment sonrhaï.
Les militaires, alertés à Tombouctou, se sont lancés aussitôt au secours des victimes. Avant l’arrivée des FAMA, les assaillants s’étaient volatilisés.
Les propriétaires des véhicules calcinés, ils se retrouvent privés de leurs outils de travail et feront face à des jours difficiles. La psychose de l’insécurité commence à gagner la population. L’attaque de dimanche intervient après une autre perpétrée il y a peu sur l’axe Tombouctou-Aglal. Sans compter les tirs de 3 roquettes sur la ville et l’expulsion des miniers de Taoudéni. Beaucoup réclament aujourd’hui le renforcement de la sécurisation de la région par les forces de défense et de sécurité.
La terreur
A Bamba les populations ont été terrifiées par des tirs nourris, dans la nuit du 23 février, aux environs de 20 heures. Au moment où chacun s’agrippait devant la télé pour suivre les informations avant de se mettre au lit. Pendant une heure d’horloge, les crépitements des armes automatiques ont perturbé la quiétude de la localité. Ces coups de feu étaient tirés par des hommes armés circulant à bord de plusieurs véhicules. Affolé, chacun a utilisé le moyen de bord pour s’abriter loin du centre ville où pleuvait le souffre. On apprendra plus tard que des forains venus passer la nuit au quai en attendant la foire hebdomadaire du lundi, avaient été dépouillés de leur argent et téléphones. Ils ont aussi fracassés certaines boutiques pour se ravitailler en denrées de tout genre.
Au moment de leur retrait, plus de 3 heures après, ils se sont attaqués à l’antenne d’Orange-Mali de la localité. Au total, 34 impacts de balles ont été comptés sur les panneaux solaires. Les assaillants ont même tenté de mettre le feu au groupe électrogène sans y parvenir.
Il faut rappeler que Bamba est une ville martyre. On se rappelle encore du carnage de 94 avec ses centaines de morts. Il est vrai que cette fois-ci, on n’a pas enregistré de perte en vie humaine. Il faut admettre qu’on a frôlé l’irréparable. Un détachement de l’armée a été déployé lundi matin à Bamba pour sécuriser les lieux. Mais pour combien de temps ?
La journée du lundi a été la journée la plus longue pour les ressortissants de la commune de Bamba à Bamako et dans les autres localités. Chacun a fait de son mieux pour alerter les autorités compétentes et la presse nationale et internationale. Le stress des uns et des autres s’est accentué par le fait que depuis dimanche soir Bamba reste encore coupé du monde, du pour ce qui est de la communication téléphonique.
Les habitants restés sur place, arrivent péniblement à téléphoner. Pour ce faire, il faut se percher sur les toits, les dunes et les arbres les plus hauts. Les ressortissants de ladite localité à Bamako pensent que les autorités doivent tout mettre en œuvre pour sécuriser chaque Centimètre carré du septentrion malien pour faire échec aux ennemis du Mali.
Akhimy Maïga
JE PREFERE LE TITRE SUIVANT:
INSECURITE AU NORD: LES MAUDITS DE RETOUR AU GALOP.
💡
JE PREFERE LE TITRE SUIVANT:
Insécurité au nord : Les maudittttttttts de retour au galop.
💡
Comments are closed.