Insécurité au Nord : ATT se fâche à nouveau

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Décidément, les ennemis de la paix ne vont pas lasser. Ils sont déterminés à ébranler les fondements du Mali dont l’unité et l’intégrité territoriale. Alors que certains croyaient que l’insécurité au nord du Mali a été vaincue, le samedi 20 décembre 2008, à l’aube plus d’une dizaine de militaires maliens ont été tués dans la localité de Nampala, lors d’une attaque des rebelles désignés par certaines autorités sous le vocable des « bandits armés ».

 

Ainsi, notre pays a été à nouveau plongé dans un deuil collectif. Le Mali ne mérite-t-il pas un autre spectacle que celui qui lui impose, aujourd’hui, certaines personnes malintentionnées ? À en juger le discours prononcé à Keniéba le dimanche 21 décembre 2008, par le président ATT, Bahanga et ses hommes ont dépassé les bornes. La solution militaire pour en finir avec ce problème a-t-elle été optée ?

 

L’espoir et l’optimisme des citoyens sont toujours court-circuités par des actes de banditisme. « Cette situation, porteuse de périls graves pour la nation, a établi avec éloquence, l’échec du Président de la République dans la recherche d’une solution durable à la crise. Cet échec se traduit par des initiatives politiques hasardeuses, basées sur le copinage et l’amicalisme pour résoudre une question politique essentielle, et une diplomatie tatillonne qui navigue dans la confusion et le clair-obscur… », avait dénoncé le parti du Dr. Oumar Mariko, dans une déclaration publiée le 4 juin 2008.

 

Pistes de trafic de drogue

Bande marginale

  

 

             Déclaration sur la situation au Nord Mali

 

Notre pays connaît ces derniers temps dans sa partie nord, un regain de violence qui se caractérise par une rupture unilatérale de la trêve observée par l’alliance du 23 mai, suite aux accords d’Alger de juillet 2006, avec des affrontements particulièrement violents qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes (civils et militaires).

 

Cette situation, porteuse de périls graves pour la nation, a établi avec éloquence, l’échec du Président de la République dans la recherche d’une solution durable à la crise. Cet échec se traduit par des initiatives politiques hasardeuses, basées sur le copinage et l’amicalisme pour résoudre une question politique essentielle, et une diplomatie tatillonne qui navigue dans la confusion et le clair-obscur… La gestion de cette crise se résume en la seule personne de Amadou Toumani Touré et elle ne tire aucune leçon de notre histoire récente qui démontre que malgré l’avènement de la démocratie au Mali, la société touareg, n’a connu aucune transformation sociale profonde.

 

C’est une société hiérarchisée, dominée par une aristocratie féodale qui s’est alliée à l’autorité traditionnelle depuis la période coloniale et qui impose sa volonté à l’immense majorité de la population. Tous les postes électifs et les structures de l’administration sont littéralement placés sous le contrôle du pouvoir traditionnel, lequel perpétue son règne par l’oppression, la terreur et la confiscation de toute possibilité de changement de cet ordre social arriéré et rétrograde. Le pouvoir reste sans cesse entre leurs mains et l’imposition de ce modèle de reproduction sociale a été fortement encouragée par les régimes (depuis la IIème République jusqu’à nos jours). Ils n’ont eu d’autres stratégies que de renforcer ce pouvoir traditionnel et créer une alliance avec ces féodalités qui ont leur entrée à Koulouba, bénéficient de toutes les faveurs grâce à la corruption à grande échelle et les carnets de chèques.

Le résultat, c’est l’absence réelle de l’Etat, garant de l’unité nationale, de l’équité entre les citoyens, le règne des petits seigneurs qui ont recours permanemment au chantage armé, à la contrebande, pour se faire entendre, alors que l’immense majorité de la population au nom de laquelle ils prennent les armes, vit dans la misère la plus effroyable !

 

Le Parti SADI:

 Réaffirme solennellement l’indivisibilité du Territoire National et le rejet de la politique du chantage armé menée par la « rébellion » actuelle.

         Demande la tenue d’un débat public sur la situation au nord Mali à l’Assemblée Nationale, pour mesurer toute l’ampleur et les différentes dimensions de la situation et y apporter des solutions efficaces et durables.

         Condamne les attaques de la « rébellion armée » et apporte son soutien à l’armée nationale dans sa mission de défense de l’intégrité du territoire.

         Exprime son opposition à toute idée d’allègement du dispositif militaire dans la région de Kidal.

          

         Appelle l’armée à faire preuve de discernement afin d’éviter la provocation qui  entraînerait des représailles et des exactions sur les populations civiles.

          Exprime sa sympathie aux familles et aux populations qui payent au quotidien un lourd tribut à la rébellion.

          

         Met en garde contre toute manœuvre tendant à créer dans notre pays tout esprit ethniciste ou tribaliste.

         Demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la situation au nord-Mali.                            

 

 Bamako le 4 juin 2008

 

  Pour le Bureau National

 

 Le Secrétaire à la Communication

 

Nouhoum Keita

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