C’est aux environs de 20 heures, dans la nuit du mardi 22 novembre, que le domicile du Chef d’agence de la BMS de Kidal, Chérif Ag Erlaf, a reçu la visite de deux bandits armés enturbannés. Ces derniers sont repartis avec la Toyota 4×4 de la Banque, une moto Jakarta et les téléphones et liquidités des occupants de la maison.
Dans la nuit du 22 novembre, aux environs de 20 heures, le correspondant du Médiateur de la République, Issiaka Coulibaly, était venu suivre à la télé un match de Ligue des Champions européens chez son ami Chérif Ag Erlaf, dont le domicile jouxte l’agence BMS de Kidal, dont il est le premier responsable. En plus du maître des lieux, un enseignant et le gardien du domicile avaient déjà pris place devant le petit écran.
A peine la partie de football avait-elle commencé qu’un jeune homme enturbanné fit irruption dans la cour de la concession. Il progressa rapidement vers les quatre téléspectateurs et, contre toute attente, leur demanda de se mettre à terre. Ils étaient encore là, tout hésitants, quand un deuxième individu, enturbanné, une arme automatique au poing, vint rejoindre son complice.
C’est à ce moment précis que les quatre hommes réalisèrent qu’ils étaient en face des bandits armés très déterminés. L’un des hommes enleva tout d’abord les téléphones portables des quatre victimes, avant de demander la clef de la Toyota de la BMS et celle de la moto Jakarta, appartenant au correspondant du Médiateur de la République, Issiaka Coulibaly.
Tout se passa ensuite très vite. Avant de quitter la concession, les bandits prirent la précaution d’enfermer les quatre téléspectateurs dans une pièce. Puis, sans crier gare, ils se fondirent dans la nature.
A peine les braqueurs eurent-ils pris la tangente qu’Ag Erlaf et ses trois malheureux compagnons défoncèrent la porte de la chambre. Ils alertèrent aussitôt les forces de sécurité et notamment le Commandant des opérations militaires au Nord Mali, le Colonel Gamou. Celui-ci organisa aussitôt la poursuite des bandits, mais en vain pour le moment. Les victimes s’en sont sorties avec une grosse frayeur et des pertes matérielles somme toute peu importantes, mais que se serait-il passé si les cambrioleurs avaient voulu s’attaquer à l’Agence BMS toute proche? Le retour de la sécurité à Kidal ne semble pas être à l’ordre du jour pour certains aventuriers!
Pierre Fo’o Medjo