L’Association des Femmes pour les Initiatives de Paix (AFIP)a organisé une journée d’information et de sensibilisation. Objectif : informer ses membres sur la crise du nord. Mais aussi attirer l’attention des plus hautes autorités sur ses conséquences sur les femmes. C’était, la semaine dernière, au centre Aoua Keita en présence de Fatoumata Maiga, présidente de l’association. Le 5ème vice- président de l’Assemblée nationale, l’honorable El Hadj Baba Haidara était l’invité spécial de cette journée. Celui- là même qui a, récemment, conduit une mission parlementaire au nord du Mali pour s’enquérir des réalités sur le terrain.
A l’entame, Mme Fatoumata Maiga dira que l’Association des Femmes pour les Initiatives de Paix, comme son nom l’indique est une association de promotion de la paix. A ce titre elle ne peut rester indifférente face au problème qui prévaut actuellement au nord du pays. Selon elle, les analyses ont toujours montré que ce sont les femmes et les enfants qui paient le prix fort chaque fois qu’il y a embrasement dans un pays. C’est pourquoi, au cours de cette journée, l’AFIP a interpellé l’Etat à prendre des mesures, pendant qu’il est encore temps, afin que le pays ne sombre pas dans une crise qui ne dit pas son nom. Mais aussi, pour éviter que les femmes maliennes ne souffrent d’aucune violence. Pour Mme Fatoumata Maiga, plus connue sous le nom de «madame la paix», le problème actuelle ne doit pas être considéré comme un problème du nord mais un problème de tout le Mali. «Quand une crise s’éclate, ce sont les enfants de toutes les régions qui sont envoyés au front. Quel est ce chef de famille, cette femme qui peut fermer l’œil pendant que son enfant est sur le champ de guerre ?», s’interroge-t-elle.
Après avoir salué l’initiative de l’AFIP et la combativité de sa présidente, l’honorable El Hadj Baba Haidara, invité spécial de cette journée, fait un compte rendu sommaire de la mission qu’i vient d’effectuer au nord. Pour ce dernier, la situation est plus qu’inquiétante. Dans cette zone du Mali, dit-il, on ne sait pas qui est qui ? Qui fait quoi ? Qui veut quoi ? Pour le député il y a diversité de communautés au nord. Plus grave, ces communautés ne parle d’une seule voie car chaque communauté pense avoir la légitimé sur les autres. Chaque communauté pense que l’Etat doit lui privilégier par rapport aux autres. Entre elles, il y a une rivalité qui ne pas son nom, ce qui complique la gestion des choses. Ce qui fait dire au député que le nord-Mali ressemble à une entité sans maitre. Pour l’honorable Baba Haidara, l’Etat doit prendre ses responsabilités, toutes ses responsabilités.
Abou Berthé