La bande sahélo-saharienne et plus particulière le nord-Mali regorge d’importantes potentialités économiques pouvant contribuer efficacement à l’émergence de notre économique. Mais hélas, cette zone est confrontée à une véritable insécurité intérieure marquée par l’abondance des activités irrégulières et illégales exercées par les narcotrafiquants, les bandits armés et notamment les mercenaires qui ravagent tout sur leur passage. Ce vaste territoire est devenu le théâtre des grandes tragédies entrainant la « peur » dans les esprits des populations les empêchant de pratiquer toute activité socio-économique voire professionnelle.
Au nord du Mali, c’est le domaine des enlèvements de personnes, de vols et saisis de véhicules privés et publics. Ce qui a entrainé la fermeture ou la réduction des services, des partenaires techniques et financiers. Oui la peur est devenue la base d’une agitation sans précédente qui constitue un facteur du sous développement. On sait que la peur nui tout espoir de tranquillité et de paix. Malgré le dévouement des Forces de sécurité et de défense à assurer une paix durable force est de reconnaître que les moyens mis en œuvre pour ce processus sont insuffisants et négligeables. L’Etat doit prendre toutes ses responsabilités en multipliant les mesures d’accompagnement à travers la présence d’activités permanentes dans ces localités afin de minimiser toute pratique illégale. La délocalisation des grands évènements dans ces zones permettra non seulement de créer au vu du monde et des populations locales le retour de la confiance, mais également la possibilité aux uns et aux autres de se déplacer librement pour y réaliser les projets individuels, collectifs et publics.
Le Mali ne saurait être un champ de partage des butins de l’espace d’un marché noir. Les autorités nationales doivent prendre toutes leurs responsabilités en mettant de la rigueur et en exerçant une campagne sans pitié contre les fraudeurs de notre espace souverain.
Jean GOÏTA