Les résultats des enquêtes promises et menées par l’auteur du forfait lui-même n’ont pas traîné. Et pour cause ! Car ce qui s’est passé à Gao ce 27 janvier 2015 était claire comme l’eau de roche : des jeunes manifestants non armés tirés comme des lapins par ceux-là qui étaient venus théoriquement les protéger. Ils étaient en colère car cette entité normalement protectrice était allée signer en catimini un accord qui mettait leur vie en danger avec ceux qui voulaient mettre leur vie en danger. Et sentant leur vie en danger, les jeunes étaient sortis une première fois le 26 pour demander le retrait de cet accord signé avec le Mnla à Kidal, qui ouvrait un boulevard à ce Mnla pour les attaquer et qui visait à enlever ‘’leur’’ bouclier protecteur.
Le 26 donc, les jeunes n’ont pas eu une oreille attentive auprès des onusiens. Au contraire, c’est l’hostilité qu’on leur a offerte. Il est vrai que la Minusma venait de se ramasser une gamelle mémorable à Kidal face à la meute de touareg Mnla devant qui les casques bleus avaient détalé comme des mal propres dans leurs véhicules blindés et s’étaient sauvés comme ils pouvaient. Leurs lieux de séjour avaient été saccagés et ils avaient dû déserter la zone. Bafouée mais zélée, repoussée avec haine mais restée attachée, maltraitée mais désireuse d’aller au-devant des desideratas de la prunelle de ses yeux, la Minusma s’était préparée pour recevoir les jeunes de Gao le lendemain où elle a utilisé des armes de guerre contre eux (pour montrer sans doute à Kidal que c’est elle qu’elle la Minusma aimait). Elle avait donc utilisé les armes de guerre au nom de cette préférence.
Usage « injustifié » et « excessif » vient de décider une mission d’enquête (non indépendante ?) qu’elle a mise sur pied elle-même et qu’elle paie : se choisir soi-même le juge qu’on rémunère… ! Les juges devaient dire le droit. Ils l’ont fait à moitié, à tort et dans le sillage déjà tracé par le coupable juge et partie. Les juges devaient s’exprimer en âme et en conscience mais ils nous ont répété ce que la Minusma s’était déjà précipité pour nous dire sur le cadavre encore chaud des jeunes manifestants tués. En effet, alors que les corps des jeunes manifestants reposaient encore avec les balles de la Minusma dans le corps à l’hôpital de Gao, la Minusma a convoqué ses journalistes pour mettre en doute le fait que les tués étaient morts par balles. David Gressly, alors N°2 de la Minusma, avait lui aussi rendu les jeunes manifestants morts responsables de leur propre mort.
C’est ce que l’équipe d’enquête montée par la mission onusienne et grassement payés par ses soins vient de répéter une fois de plus (et une fois de trop) : que les jeunes tués à Gao le 27 janvier 2015 l’ont été par balles (les balles de la Minusma) mais aussi (comme l’avait déjà insinué le RSSA Gressly devant des journalistes triés sur le volet) qu’ils étaient responsables de leur mort. Ils auraient donné à la marche cette tournure qui aura fatalement conduit à leur mort. Mais tout de même, l’équipe a été obligée de reconnaître que c’est par balles et par balles tirées par la Minisma que les jeunes avaient trouvé la mort – et non en tombant et en se faisant piétiner. Et pourtant, les enquêteurs soutiennent en même temps que la Minusma a fait un usage excessif et injustifié des armes de guerre contre des jeunes clairement identifiés sur un espace ouvert qui ne fournissait aucun piège.
Pour qui ils prennent la population malienne ces enquêteurs ? Comment peut-on dire en même temps que les armes ne devaient pas parler et que les victimes ont causé leurs morts ? Les autorités sont à leur merci à eux et à leur employeur – la Minusma. Quant au peuple il déplore un deuxième assassinat. Pour ne pas dire plus : les obus qui ont tué la jeune lycéenne Zenabel Cissé doivent-ils être tirés à l’insu de la Minusma ?
Amadou Tall
journalistes pitoyable, tout pour nous dire que des islamistes ont lancé un obus qui a tué la jeune fille et que c’est la faute de la Minusma. Pourquoi tu ne vas pas dire que le coup d’état , la corruption, la mauvaise gouvernance c’est aussi la minusma. Meme pas honte tjours rejeter la faute sur les autres. Maliens assumons nous,
la Minusma a fait une enquête indépendant, si c’était l’armée les victimes n’orè eu que leurs yeux pour pleurer.
Celui qui est grassement payé pour laisser faire une guerre peut-il mettre fin à cette guerre ? La réponse à cette question justifie amplement la position de la Minusma tirée par le bout du nez par la France et autres,et ses intérêts propres. C’est regrettable que l’on ait pas pu oeuvrer en sorte d’éviter cette présence plus que intolérable,alors que nous avions les hommes qu’il faut.
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