Les combats qui ont opposé les insurgés maliens à des éléments du GSPC algérien ont, semble-t-il, eu des conséquences fâcheuses sur notre fragile processus de paix. En effet, c’est au moment où le Comité de suivi des accords d’Alger, présidé par le contrôleur général de police Mahamadou Diagouraga, devait s’attaquer à l’épineuse question du cantonnement des éléments et à la problématique de la restitution des armes que les combats ont éclaté. Certains n’écartent pas l’hypothèse d’un montage dans le seul but de s’extraire à l’application des accords.
Toujours est-il que l’une des premières conséquences est que les insurgés, au motif qu’ils ne se sentiraient plus en sécurité sans leurs armes au regard de la détérioration de la situation, auraient refusé de rendre les armes. Du coup, selon nos informations, les responsables du Comité de suivi, pour des raisons de sécurité, ont préféré regagner Bamako.
Du côté de nos soldats, il semble que c’est l’alerte maximum. Avec l’instauration des check points, les militaires ne fermeraient plus l’œil. Même si le rehaussement du montant de la PGA a permis un net regain du moral, il semble que quelques zones d’ombre subsistent : manque de tenues de rechange, manque de médicaments, etc. Toutes choses qui seraient préjudiciables à la discipline dans les rangs.
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