Indépendance du septentrion malien : «La mise en vacance de la légalité» à Kidal

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Les Actes de violence à Kidal : Une avalanche de condamnationsLe 28 septembre 1958, lors du référendum du Général De Gaule consacrant l’opportunité aux peuples africains des colonies françaises au sud du Sahara de voter «OUI» en restant dans la Communauté franco-africaine ou «NON» en prenant l’indépendance immédiate, M. Djibo Bakary, leader révolutionnaire et charismatique du parti Sawaba au Niger, était le seul avec le président Sékou  Touré, secrétaire général du PDG-RDA de la Guinée à voter «NON». Toutes les secondes mains du colonialisme français et à leur tête, le président ivoirien Félix Houphouët Boigny (qui était ministre français) pour battre campagne à la faveur du OUI au Niger.

Par la force, la fraude et la menace armée, la victoire du peuple du Niger, dirigé par le premier président du Niger semi-autonome, lui a été retirée au profit des suppôts du colonialisme français dirigés par les leaders du PPN-RDA (Parti progressiste nigérien-Rassemblement démocratique africain), M. Diori Hamani et Boubou Hamma. A la suite de ce holdup électoral, le président Léopold Sedar Senghor, président du PFA (Parti de la fédération africaine) a dit cette citation célèbre de l’histoire politique africaine : «La mise en vacance de la légalité au Niger».

Le président poursuit : «Je suis en état de révolte morale». «Des élections préfabriquées sous le signe de la corruption, de la menace et de la violence». (Voir «Silence ! On décolonise…» de Djibo Bakary, L’Harmattan, 1992). C’est exactement ce qui  s’est  passé à Kidal le samedi 17 mai 2014, suite à la visite du Premier ministre malien, M. Moussa Mara, à Kidal, la 8ème région administrative du Mali.

A écouter, les déclarations conjonctives de la France et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilité du Mali (MINUSMA), Kidal est un territoire étranger au Mali où les autorités du Mali, pour se rendre doivent avoir un passeport et un visa de la part «des autorités légales» qui sont le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), l’opération serval et la MINUSMA.

Le scénario du 21 mai 2014, fabriqué de toute pièce par la France et la MINUSMA, nous rappelle celui de novembre 1990 qui avait fait tomber l’ancien président tchadien, M. Hissein Habré(en rappel, les présidents Habré et Moussa Traoré, étaient les seuls à critiquer les résolutions du sommet franco-africain de La Baule, conditionnant l’aide française à l’instauration de la démocratie). Lorsque, le rebelle Idriss Déby a fait tomber le verrou stratégique d’Abéché en 1990, les troupes françaises stationnées là, n’avaient pas levé le petit doigt, en arguant que ce conflit n’est qu’un conflit tchado-tchadien.

La France n’a pas le droit de s’immiscer. Alors que c’est la même France qui a brandi l’accord de défense entre la France et le Tchad (un accord qui n’a jamais existé à l’époque).Pour aider Hissein Habré, la France prétend qu’il est agressé par la Libye à travers les opposants armés dirigés par le GUNT (Gouvernement d’union nationale de transition) de Goukouni Oueddeye. Et Deby du MPS (Mouvement patriotique pour le salut) ? Qui l’aidait ? La réponse c’est la France, la Libye de Kadhafi, le Soudan, le Burkina Faso du capitaine Compaoré.

La France a toujours considéré les citoyens africains issus de ses colonies comme des sujets. Ils n’ont aucun droit pour manifester leur désapprobation face à un problème. Ce qui s’est passé à Kidal le 21 mai 2014, ce sont les conséquences des manifestations suite au retour de Moussa Mara de Kidal. C’est le prix de notre arrogance vis-à-vis de la France. Les manifestations ont été un affront pour la France.

L’histoire a donné raison à l’ancien premier ministre du Général De Gaule, M. Michel Debré (une éminence grise de la politique française) qui a dit que «un pays endetté, est un pays moins écouté sur l’arène politique internationale». Personne n’écoute notre gouvernement qui est sous tutelle de l’occident qu’on appelle «opinion internationale». En fait cette opinion internationale n’est rien d’autre que la volonté du gouvernement français et de la politique française. Tout ce qui représente l’opinion internationale ici au Mali, roule pour les intérêts et les points de vue de la France.

Le nord Mali, c’est le nouveau projet de l’Union européenne. Les africains pensent qu’ils ont un avantage avec l’aide européenne ! Non et non! L’armée malienne n’a pas été battue à Kidal par le MNLA qui en réalité n’existe que par la volonté du gouvernement français à travers ses médias. M. Gauthier Rubinski, intellectuel français a déclaré sur France 24, que « le MNLA est un supplétif et un intermédiaire de l’armée française, que la France a amené dans ses bagages avec «l’opération Serval».

Nous, nous attendons aux évènements de Kidal car nous étions de ceux qui étaient contre l’intervention française au Mali, car nous n’avons jamais cru à la sincérité de la France et cela dès les premières heures de la colonisation française avec les fameux protectorats signés avec les rois africains. Dès le début de l’opération serval au Mali, avec l’entrée des troupes françaises à Kidal sans les Forces Armées Maliennes (FAMA), M. André Bourgeot, chercheur honoraire au CNRS avait dit que la France veut entretenir l’amalgame au nord Mali. Cette lourde responsabilité revient à trois hommes politiques du Mali qui sont M. le professeur Dioncouda Traoré, chef de l’Etat du Mali sous la transition, son Premier ministre M. Diango Sissoko et M. Tiébilé Dramé, le chef d’orchestre des accords de Ouagadougou.

Pendant une longue période la France à Kidal et à Tessalit, a consisté à préparer militairement et politiquement ses intermédiaires du MNLA contre le Mali. De Nicolas Sarkozy à François Hollande, la politique française n’a pas bougé d’un iota. Ils roulent tous pour le MNLA et pour camoufler cela, on ajoute à ce mouvement terroriste, le HCUA et le MAA.

Le Premier ministre Moussa Mara n’a aucun reproche, si ce n’est ses derniers propos. Il a oublié une citation célèbre de son père en 1968. «Il vaut mieux mourir debout que de mourir couché» (lieutenant Joseph Mara en septembre 1968 devant ses compagnons dont Moussa Traoré). Il est dans la légalité et il a utilisé les mots nécessaires qu’il faut: «Kidal, enjeux de monnaie d’échanges, où les gens se promènent avec les armes comme dans leurs jardins». Ces mots sont de la vérité et  pour nous s’adressent aux deux anciens présidents du Mali qui sont M. Alpha Oumar Konaré et le général ATT viennent  ensuite Bahanga I et II et l’Alliance du 23 mai 2006 puis le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

La MINUSMA et Serval mentent. La MINUSMA a dit que son mandat, c’est de protéger les populations civiles et leurs biens. Pourtant, les boutiques ont été pillées à Kidal et à Ménaka, nous apprenons aussi la mort d’un jeune par les forces rebelles et la caisse d’une ONG pillée. C’est l’occasion de rappeler à tous les commerçants de Kidal et d’ailleurs de s’associer afin de prendre des avocats contre la MINUSMA.

Le chef d’Ansar- dine, Iyad ag Ghali est à Kidal, selon des sources concordantes. Il constitue la nouvelle donne. Depuis la libération des otages français d’Areva au Niger, où pour avoir leurs otages, ils étaient obligés de négocier avec Iyad ag Ghali, ce dernier devient aujourd’hui une pièce maitresse pour les français dans le bourbier du nord Mali.

 

La France fait allégeance aux rebelles Touaregs

Les français ont fait rentrer les rebelles du Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) aux côtés du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) pour combattre l’armée et chercher une porte de sortie aux critiques nationales et internationales. Pour eux, ces deux groupes armés sont des maliens et eux français ne rentreront pas dans une guerre civile entre maliens. Pourtant, les français sont sur le chemin qu’ils ont tracé en Centrafrique : la guerre ethno religieuse.

Le flou de la France qui dit combattre les terroristes alors que les terroristes sont rentrés sous ses yeux pour combattre l’armée malienne ; le HCUA (Haut conseil de l’unité de l’Azawad), le MUJAO (Mouvement pour l’unicité pour le jihad en Afrique de l’Ouest), le MAA (Mouvement arabe de l’Azawad). Il faut aussi se demander si l’opération serval n’a pas pris part aux combats, surtout la chute du camp N°1 tenu par les FAMA. Il faut se rappeler le scénario de Bouaké, le bombardement des troupes françaises par le camp Gbagbo. Le MNLA est une perle de la France, celui qui la touche, touche à l’honneur et à la souveraineté de la France.

Rappelez-vous du grand projet français de 1957, l’OCERS (Organisation commune des états riverains du Sahara) qui est une région regroupant tout le Sahara algérien, le Sahara nigérien (qui regroupe les 2/3 du territoire nigérien) le nord Mali. Ce grand territoire qui sera autonome et rattaché directement à la France. La France est toujours dans cette logique…

Les français ont participé au combat et ce sont eux qui ont remis Kidal au MNLA qui n’a eu aucune victoire sur l’armée malienne. Il n’y a aucun combat même deux heures entre le MNLA et l’armée malienne. Cette défaite de l’armée malienne est causée par la France.

Le porte-parole du Gouvernement malien, Mahamane Baby, a indiqué mercredi qu’après plusieurs heures de combat, l’armée malienne a été “affaiblie par des problèmes de coordination et de renseignement“. Quelle est la cause de ces problèmes de coordination et de renseignements ?

Il y a bien une main extérieure. Et cette main extérieure est bien la France car tout le monde a entendu le cri de détresse de M. Ambéry Ag Rhissa du MNLA (celui-là même chez qui, les deux journalistes français sont sortis avant leur assassinat, crier au secours de la communauté internationale pour demander un cessez-le-feu qui serait d’ailleurs signé le vendredi, 23 mai 2014, par la complicité du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous avons entendu par le canal de RFI même les types de roquettes avec lesquels l’armée attaquait le gouvernorat de Kidal où les rebelles terroristes du MNLA se trouvaient. Personne ne peut comprendre le revers de notre armée une heure après même si tout est possible en matière de guerre. Il y a bien la main de la France.

 

Assassinat des administrateurs 

L’assassinat des administrateurs à Kidal,  n’a pas choqué la France, cela est  toujours la suite de la triste «mission Voulet-Chanouane» de 1898-1899 qui avait ravagé la Haute-Volta, le Mali et le Niger.

Le correspondant de RFI à Bamako, M. David Bachet  tente d’interviewer des rescapés du gouvernorat de Kidal  pour démontrer que ceux qui étaient tués parmi les otages n’ont pas été égorgés. Un rescapé parmi ces otages que nous appelons DK avait bien dit à des amis que les administrateurs tués, étaient d’abord frappés et torturés et que ce qu’ils ont subi, suffit seulement pour mourir. Mais certains ont été éventrés et d’autres égorgés.

Au 3ème millénaire, en dehors de toute religion, ça ne vaut pas la peine d’égorger un homme, un semblable qui se trouve prisonnier dans vos mains. Donc, nous avons compris, l’ombre d’Aguelhok est toujours présente. Un homme peut se venger mais le meilleur vengeur, c’est Dieu. Il y’a des actes posés par certains criminels dont leurs conséquences n’attendront jamais le lendemain.

Les auteurs les verront ici avant de mourir, incha Allah. Mais, nous lançons un appel au nouveau médiateur du gouvernement avec les groupes armés du nord qu’avant de discuter avec un homme, il faut connaître d’abord sa culture. Nous demandons au Premier ministre Modibo Kéita, d’aller étudier la culture des Touaregs de l’Adrar des Ifoghas et des Touaregs, du haoussa en général.

La France n’a aucun égard pour les nationalistes si ce n’est l’humiliation. Personne ne doit douter du nationalisme du président IBK vis-à-vis de son pays mais à regarder de près à travers l’accord de cessez-le feu signé hier vendredi 23 mai 2014 avec les groupes rebelles à Kidal, IBK a été humilié par ses deux «amis et frères» Hollande et Fabius.

Ils refusent par le canal de leurs supplétifs du MNLA de ramener notre armée à sa position du 17 mai 2014. C’est par ces termes dont il parle chaque fois quand il veut parler d’eux. Nous avons eu l’occasion de lui rappeler qu’il n’y a aucune fraternité entre un ami de Dieu et un ennemi de Dieu. Mais, s’ils humilient nos autorités, la France a été plusieurs fois humiliée. Elle a été humiliée car Paris occupé, l’empereur Bonaparte a été fait prisonnier et meurt dans une île (Sainte Hélène dans l’océan atlantique sous la garde des anglais) sans avoir les honneurs du peuple français, si ce n’est qu’en 1840 où on a pu ramener ses restes à Paris.

La France a été humiliée en 1914 et 1939 où Paris a été occupé par les troupes ennemies à la France. La France a été humiliée en Algérie en 1962 et avant cela en 1954 avec sa débâcle de Dien Ben Phu au Vietnam.

La France va échouer au Mali comme elle a échoué en Libye en ouvrant la boîte de pandore en tuant le colonel Kadhafi et en refusant d’apporter une vraie solution au peuple libyen, en Centrafrique en chassant Michel Djetodja et en instaurant la guerre ethno religieuse. Incha Allah.

La France n’est pas venue pour mettre fin au conflit du nord Mali. Au contraire, c’est pour allumer davantage le feu. La vraie solution se trouve dans les mains des maliens.

Aux opposants politiques qui demandent la démission du Premier ministre M. Moussa Mara, nous connaissons l’histoire politique de chacun d’eux. Ils n’ont rien à proposer aux maliens si ce n’est l’égoïsme et la méchanceté. Chaque jour qui passe, ils se rendent impopulaires. L’heure n’est pas à la division mais à l’union de tous les maliens pour faire un front commun à l’ennemi.

Maliens, unissez-vous et c’est l’union et la concorde qui fait la force. Il faut accepter de vivre dans la souffrance. Les maliens doivent être justes entre eux et bannir la corruption et la délinquance financière. Comment un seul malien mange la part de dix milles maliens?

Par rapport aux évènements de Kidal, la France est entièrement responsable avec ses secondes dont Serval, MAA, MNLA et HCUA, une citation célèbre du président prononcée à l’occasion des évènements du 28 septembre 1958 au Niger où l’arbitraire a pris le dessus sur la vérité : «On n’a jamais raison contre les faits». Même si le Mali signe un accord de défense avec la France, nous n’allons jamais échapper aux injonctions  de cette puissance expansionniste et impérialiste qui est toujours dans sa logique de dominer le monde entier et cela depuis Napoléon Bonaparte.

Le travail revient aux maliens et à eux seuls. Personne ne doit douter de la bonne morale, de la combativité de notre armée lors des évènements du 21 mai 2014 à Kidal mais le Mali a été victime d’un complot national et international. Les comploteurs nationaux sont ceux qui demandent la démission du Premier ministre Moussa Mara. Ils sont en intelligence avec les comploteurs internationaux. Ce  sont eux qui sont derrière l’affaire de l’avion présidentiel qui est d’ailleurs un non évènement.

 

Ceux sont  eux qui ont occupé tout le pavé pendant les évènements du 22 mars 2012. Les évènements du 22 mars 2012, ceux du 17 mai 2014 avec la visite de Mara à Kidal, ont permis de voir le mensonge de la France et de cette communauté internationale pilotée par la France.

La France n’a pu rien dire suite à l’assassinat des membres du gouvernorat de Kidal et de leur séquestration que lorsque son Dieu, nous nommons ici les USA, ont demandé la libération des otages et immédiatement. C’est après que le gouvernement français a demandé leur libération et sans condition. Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) n’a pas de conscience, sa conscience, c’est la France.

En conclusion, «Quand, ‘Afrique sera-t-elle enfin libre et prospère ?» (Djibo Bakary.

Yacouba Aliou, Bamako, le 24 mai 2014

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6 COMMENTAIRES

  1. Dans ce mon chèr MALIEN, le MALI BÄ est libre de demander à la FRANCE de quitter leur sol? Pas compliqué? SI on reparti pas votre trritoir dans les 3 mois qui suivent, enfin,soyez modeste.Une armée étrangère ne oit pas combattre à la place de la votre? Comme vous avez des fonctionnaires à la place de militaires,yaura pas resistenc mon frère MALIEN.Votre fameuse histoire racontée par vos griots, vous n’allez pas moderniser? enfin la fièrté MALIENNE tu va nous tuer comme disent les IVOIRIENS.

  2. Ecoute j’ai pas fini contempleur, la France avait l’ interet d’aider le Mali sinon les teroristes allaient ecraser l ‘ Europe en commencant par la france dabord. On connait les systemes des franais depuis…ils ne font que mettre le feu sur ta Maison et venir en pompier apres.I swear when I was 10 years old my dad(father) told me after your hight school I’ll send you to go yo study in France. I said dad no cause the French men are selfish and they don’t know what does mean respect.vive le Mali un et undivible.

  3. Fuck u.Avant que la France aide le Mali, c’est le Mali qui a aider la france dabord sputid va reviser ton histoire.

  4. Situation à Kidal : Le MP22 demande la démission immédiate du ministre de la Défense, je soutien cette idée et non la démission du Premier Ministre qui est notre fierté.
    NB: le gouvernement malien est entraine de jouer une forte politique en faveurs de notre armées malienne concernant la question : ” qui a donné l’ordre de la guerre?”, il faut que les gens comprennent et analyse bien ce sujet avant de réagit.
    Ensemble restons vigilant,que Dieu sauve le Mali.
    Vane Traoré.

  5. Je l’avais dit si jamais l’armée malienne combat le MNLA la France les aidera, la preuve ce mouvement racistes a été décimé par le MUJAO à Gao. SERVAL l’a reconstitué et l’a mis à kidal. Oui nous sommes indignés contre la France

    • Et Sans La FRANCE, les gueulards de BAMAKO auront le bec cloué? Ne soyez pas ingrat jusqu’à oublier hier seulement? Sans la FRANCE,les Touaregs auront juste 2 semaines pour réconquerir les 2/3 du MALI BÄ. Pardon,on se connait.Avec quels combattants vous allez tenir?

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