Indemnisation des victimes de la rébellion et du mouvement insurrectionnel de mars 2O12 : A quand la mise en place de la Commission d’évaluation, de recensement et d’indemnisation ?

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Cinq ans après la rébellion et du mouvement insurrectionnel de mars 2012, les victimes sont toujours en attente d’être indemnisées. Elles attendent désespérément la mise en place de la Commission d’évaluation, de recensement et d’indemnisation qui doit être initiée par le Premier ministre.

Parmi les victimes, il y a le jeune opérateur économique, Moctar Cissé, promoteur de l’hôtel N’Douldy à Douentza. Une infrastructure qu’il a réalisée par un prêt bancaire contracté auprès de la BMS. Aujourd’hui, le jeune opérateur économique est dans l’angoisse totale. Il est hanté par le sentiment d’être abandonné par son pays et le fardeau du remboursement du prêt qu’il a contracté à la banque. «Je suis le seul jeune particulier dont les infrastructures ont été bombardées au nord. Tous les bâtiments qui avaient été bombardés à Douentza ont été reconstruits. Ils s’agit des bâtiments de l’Académie et du lycée».

Malgré l’adoption de la loi N°025 du 12 juillet 2012, portant indemnisation des victimes de la rébellion du 17 janvier et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012 et de son décret d’application, les victimes attendent toujours avec impatience d’être mis dans leur droit. Cette stipule dans son article 1er  que « il est alloué pour la période du 19 janvier au 1er mai 2012 aux victimes de la rébellion du 17 janvier 2012 et du mouvement insurrectionnel du 22 mars une indemnité en réparation des préjudices subis ». Le décret d’application de cette loi prévoit la mise en place d’une Commission d’évaluation, de recensement et d’indemnisation, qui doit être instituée par le Premier ministre. Mais jusqu’à présent, rien ne semble bouger à la primature. En effet, c’est le Premier ministre qui doit fixer la liste nominative des membres de ladite commission, sur proposition des départements concernés. Depuis que le décret d’application de la loi d’indemnisation a été adopté, plus rien d’autres. Au regard de l’ampleur des préjudices subis par certains, il est urgent d’accélérer ce processus pour soulager les souffrances des victimes. *

Youssouf Diallo

 

 

 

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