Impunité: les organisations de défense des Droits de l’homme « préoccupées» de la levée des mandats d’arrêt de Hammar Mosa et de Cheick Ag Aoussa

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Affaire bérets rouges : L’AMDH et la FIDH exigent le retrait du grade de Sanogo et de ses complicesDans leur communiqué conjoint, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), (Femmes Droits et développement en Afrique (WILDAF) et plusieurs autres associations félicitent les signataires de l’Accord pour la Paix et la réconciliation. Elles attirent l’attention des uns et des autres sur l’article 46 dudit accord dont les dispositions sont favorables à la promotion, à la protection des droits humains et à la lutte contre l’impunité.

Mais, face à la levée des mandats d’arrêts des leaders des groupes rebelles, les associations de défense des droits de l’homme se disent préoccupées par rapport à la lutte contre l’impunité menacée par différentes libérations des auteurs présumés des violations graves des droits humains et des levées de mandats d’arrêts. « Le 15 juin 2015, en prélude à la signature de l’Accord de paix par la CMA, les autorités maliennes ont procédé à la levée des mandats d’arrêt aux bénéfices de certains membres des groupes armés dont messieurs Hammar Mosa et Cheick Ag Aoussa, contre qui nos organisations se sont constituées parties civiles aux côtés des victimes. L’AMDH, la FIDH, WILDAF, DEMESO, CRI de Cœur et AJM demeurent préoccupées et convaincues qu’il ne peut y avoir une paix durable sans justice», indique le communiqué.

Selon les organisations de défense des droits de l’homme, si la levée des mandats d’arrêt ne suspend pas théoriquement les poursuites contre ses bénéficiaires, elle pourrait compromettre l’effectivité des droits des victimes.

Au moment où le cas Wadoussène continue de faire couler des salives, il faut reconnaitre, que l’inquiétude des associations de défense des droits de l’homme est fondée. Surtout quand on sait que ce terroriste notoire et reconnu comme tel par la justice de notre pays avait abattu un gardien en s’évadant de la Prison Centrale de Bamako. Il avait été, aussitôt, libéré par les autorités. Sans autre forme de procès.

Mamadou TOGOLA             

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