Ainsi, parlant de cette propagande occidentale visant à faire des Touareg des victimes d’une certaine mal gouvernance et donc de justifier leur terrorisme, un journaliste, de l’ethnie Bobo (excusez pour la spécification, mais elle paraît indispensable pour une meilleure compréhension du sujet) s’est écrié : « Moi, je n’ai pas souvenance qu’un membre de mon ethnie ait jamais occupé un fauteuil ministériel ».
Nous nous sommes mis à nous regarder dans les yeux, chacun d’entre nous visiblement surpris et troublé par la remarque ; et travaillant les méninges pour couper court à cette réflexion qui tombait…disons, comme un cheveu dans la soupe. Sur le moment, personne n’a pu contredire notre bonhomme, et le malaise ne pouvait que persister. La réflexion a donc continué, en vain, sans aboutir.
Pourquoi aborder un sujet aussi sensible ? Ce n’est point pour mettre de l’huile sur le feu, mais bien pour prévenir une situation qui pourrait surgir un jour. Cela ne sert à rien de fuir la réalité, de faire la politique de l’autruche. Remarquez !
Il n’y a aucun gouvernement au Mali où l’on ne compte au minimum un représentant de ceux-là qui se revendiquent aujourd’hui de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Au même moment, certaines ethnies sont superbement ignorées, au risque de créer un réel sentiment d’exclusion en leur sein.
Le projet d’Accord d’Alger prévoit beaucoup de faveurs aux ressortissants du Nord, remettant du coup en cause le caractère républicain de la nation : recrutements dans la Fonction publique et au sein des forces armées notamment. Tout simplement parce que certains ont préféré prendre des armes. D’autres sont là à être refusés rien que pour agrandir les rangs de nos forces armées ; et ce, malgré la bravoure légendaire qui les caractérise et leur sens élevé du devoir et de la dignité.
Oui, il faut le dire, malgré l’empreinte de la « civilisation », le sens de l’honneur n’est pas encore totalement perdu pour certaines ethnies dans notre pays. C’est le cas du Bobo qui préfère la mort à la honte, à l’humiliation. Malgré cette qualité, cette valeur morale devenue de plus en plus une denrée rare dans notre pays, on ne songe jamais à faire de la place à une telle communauté dans notre armée.
A propos, nous racontait récemment un cadre de cette communauté en poste à Ségou : « Chaque année je reçois des dizaines de jeunes garçons venus du village pour tenter leur chance dans l’armée ; ils n’y parviennent presque jamais. Cette année, un seul d’entre eux a pu y être enrôlé ». Comme quoi, la trahison du Mali, c’est une évidence. Et les vrais artisans de cette trahison, ce sont les hauts cadres, les « intellos », les hauts gradés. On préfère placer ses enfants ratés plutôt que de veiller à préserver l’intérêt national.
Comment comprendre d’ailleurs qu’avec tout ce que nous a révélés cette crise comme enseignements, on puisse continuer à recruter des futurs combattants dans une ville comme Bamako, et même dans les grandes capitales régionales ? C’est d’ailleurs ce qu’avait fait l’équipe du capitaine Sanogo dont certains n’hésitaient pas, du reste, à exiger la somme de 300 000 F CFA, pour pouvoir passer, comme nous l’ont témoigné certains candidats. Notre armée n’a plus besoin de cadres voire de diplômés (on en a suffisamment avec notamment les Généraux de salon), mais de vrais combattants qui ne demandent qu’à exécuter les ordres, des combattants qui combattent réellement, qui préfèrent plutôt mourir que de reculer devant l’ennemi. Ceux-là, on les a difficilement à Bamako ou dans les grandes villes. Un recrutement dans l’armée ne se fait pas au hasard (‘’ten’’ en bambara) ; pareil pour les agents qui travaillent dans les services de renseignement. Comme on dit, « Si tu empruntes le chemin de je m’en fous, tu vas te retrouver au village de si je savais » ; autrement dit, « tén tè ko gla », comme on dit en bambara. Alors, il est temps de se réveiller. La défense de la nation n’est pas une chose banale. Aussi est-il urgent de repenser nos modes de recrutement et de privilégier les localités (les campagnes en particulier) où le sens de l’honneur veut encore dire quelque chose. A moins qu’on ne se prépare à une guerre à distance ; ce pour lequel nous n’avons pas les moyens. Et que nous sachions que personne ne se sacrifiera à notre place. Sans oublier qu’il est des guerres que le bon Dieu lui-même impose et qui doivent précéder la table des négociations. La guerre fait partie de la vie. Le monde est né avec la guerre, comme en témoignent les seuls ancêtres dont on ne peut que se vanter, sans pour autant chercher à perpétuer leur mémoire ? Sommes-nous encore dignes d’eux ? Nous avons encore en mémoire les cris de détresse et les larmes de cette femme guinéenne vivant au Mali ; c’était au plus fort de la crise, quand les 2/3 du pays étaient encore occupés et elle intervenait sur la radio Nièta . Ses émotions, on ne saura jamais les reproduire, mais, sous les larmes disait-elle en substance: « Eh…est-ce le Maliba comme ça.. ». L’animateur, Diossé, n’avait pu retenir ses larmes, comme sûrement bon nombre d’auditeurs ce jour-là. Nul n’a le monopole du patriotisme. Et cette dame, je rappelle, est d’origine guinéenne, même si nos deux pays ne font qu’un dans la réalité. En fait, le sursaut d’orgueil n’est jamais trop tard. Oui donc à un accord, mais non à la compromission.
La stratégie de la CMA
Depuis la reprise de Ménaka par la plateforme, la CMA multiplie les attaques ici et là : Tombouctou, Goundam, Diré, Léré, Téninkou, etc. Tout porte à croire que la Coordination des Mouvements de l’Azawad fait tout pour éviter GATIA . La cible fragile semble donc être les FAMA qui restent dans la défensive. Or, comme on dit, la meilleure défense, c’est l’attaque. Cela demeure -plus que jamais -une réalité.
La Rédaction
“les sujets ethniques sont toujours délicats a aborder ” …………et alors que faut il faire ??? comme l’autruche mettre la tete dans le sable ????? ils existent et tout le monde le sait donc il est essentiel d’en parler !
En France c’est un sujet tabou passible de la justice ,le résultat en est que le racisme est en augmentation constante !!!!! Sous Sarko on a eut Rama Yade ,une sénégalaise comme ministre . tout le monde a trouvé çà normal ! on a eut aussi des ministres hommes ou femmes d’origines maghrébines ,tant qu’ils font bien leur boulot pourquoi les critiquer ??
Et ces problèmes inter ethniques en Afrique mènent simplement à des guerres ,à la pauvreté des populations ,à des massacres comme au Rwanda 😥 😥 😥 😥
Un vrai cheveux dans la soupe Mali : Mais alors le Colonel Youssouf Traoré de San ou encore Aminata Dramane Traoré ne sont ils pas de Bobo ? Remontez SVP toutes les listes de gouvernement du Mali 7 fois avant de répondre par l'affirmatif ? Remuons la langue 7 fois dans la bouche !
Il ne faut pas être amnésique, Youssouf Traoré a bel et bien été ministre de l’éducation sous Moussa Traoré.il y’a eu beaucoup de ministre Bobo. ne nous basons pas sur ça pour confirmer ou infirmer une rébellion
Donc il faut remonter jusqu’a Moussa Traore pour voir un ministre Bobo et c’est ca votre defense? 😯
Dans le gouvernement,je n’ai pas pas souvenance mais dans l’armée ils st très nbreux les bobo du soldat au gradé.Ex:Didier dakouo, tieba sangaré, dao CEMG de la garde etc…il faut faire corps contre la discrination qu’on faire au profit des touareg et attention à l’utilisation des ressortissant du nord.qui veut occuper des grds postes qu’ils fassent la politique!c’est la seul manière actuellemt.
Dans le gouvernement,je n’ai pas pas souvenance mais dans l’armée ils st très nbreux les bobo du soldat au gradé.Ex:Didier dakouo, tieba sangaré, dao CMGA de la garde etc…il faut faire corps contre la discrination qu’on faire au profit des touareg et attention à l’utilisation des ressortissant du nord.qui veut occuper des grds postes qu’ils fassent la politique!c’est la seul manière actuellemt.
Quand on ne peut pas défendre comme des hommes il ne reste plus qu’à pleurer comme des femmes
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