IBK face au terrorisme : Le cri de cœur depuis Doha

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Ibrahim Boubacar Keïta a été élu président du Mali

Dans la capitale qatarie où il a pris part aux travaux du Forum de l’Amérique et du monde islamique, le chef de l’Etat malien s’est essentiellement exprimé sur les questions de sécurité et de culture. S’il s’est réjoui du fait que le Mali se remet peu à peu de la crise, Ibrahim Boubacar Kéita a reconnu par ailleurs que l’hydre terroriste est loin de rendre l’âme. D’où son appel à la poursuite des efforts dans le cadre de la lutte.

 

 

Du haut de la tribune du forum de l’Amérique et du monde islamique, le président malien, qui en était l’invité d’honneur a souligné toute l’importance de poursuivre ensemble les efforts de construction d’un monde de paix, de liberté, de justice et de sécurité. Toutes choses que la rencontre de Doha a toujours promues sur la base d’analyses fouillées, documentées et diverses. Conscient que la paix et la stabilité internationales sont plus que jamais soumises à rude épreuve, Ibrahim Boubacar Kéita a lancé un vibrant appel à la communauté internationale à faire un front commun contre l’insécurité car celle-ci freine les efforts de développement des pays à économie fragile comme le Mali. «Nous sommes donc invités à transcender rapidement nos divergences afin de bâtir une stratégie de sécurité collective, globale et structurante. Nous devons renforcer les capacités nationales, régionales et internationales, et évoluer vers un Pacte pour la Sécurité Internationale. C’est possible aujourd’hui, c’est nécessaire maintenant, c’est indispensable pour notre survie collective en tant qu’humains».

Selon le Président IBK, s’il est vrai qu’il y a un besoin pressant de paix et de sécurité dans le monde, la région du Sahel, à laquelle appartient le Mali, a un besoin encore plus immédiat de paix, de sécurité et de stabilité.

Parlant de la crise malienne, le chef de l’Etat s’est réjoui du fait que notre pays se remet peu à peu, après avoir souffert des affres du terrorisme et des mouvements apatrides depuis 2012.       L’intervention française a certes porté un coup d’arrêt à la progression de notre ennemi commun, M. Kéita reconnait toutefois que l’hydre terroriste n’a pas encore rendu l’âme. C’est pourquoi il a lancé un vibrant appel à la communauté internationale afin que les efforts se poursuivent au Mali et à l’échelon régional.

Au sujet du processus de la réconciliation, Ibrahim Boubacar Kéita a mis un accent fort sur les efforts entrepris par le gouvernement malien en vue de trouver une solution négociée à la crise. Si les premières manifestations de cette volonté se sont traduites par l’organisation des états généraux de la décentralisation et les assises sur le Nord, le gouvernement, conformément à l’accord d’Ouagadougou, a exécuté beaucoup de mesures de mise en confiance des parties. «Avec la même intention, j’ai personnellement nommé un Haut Représentant du Président de la République pour le dialogue inclusif inter-malien, afin de faciliter et accélérer le processus…», a souligné IBK.

Plaidoyer pour Tombouctou

Outre son intervention à l’ouverture du Forum et le tête-à-tête qu’il a eu avec Son Altesse Cheickh Tamim Bin Hamad Al Thani, Emir du Qatar, le président de la République du Mali, a co-présidé les débats d’un panel consacré à la renaissance de  la cité des 333 saints.

Initié par  le «Groupe d’action Tombouctou Renaissance» dans le cadre du Forum de Doha, ce panel a vu la participation de plusieurs ministres maliens et qataris.

IBK, pour sa part, a expliqué sa présence dans ce panel par le sens du devoir et aussi le plaisir. Devoir de témoigner et de dire Tombouctou, plaisir d’être avec des amis de Tombouctou, des amis du Mali qui le suivent et l’accompagnent dans l’épreuve et dans la reconstruction.

Ainsi, après avoir remercié ses hôtes du jour ainsi que l’initiateur du panel pour leur solidarité envers la ville de Tombouctou, IBK a plaidé pour le retour des amis dans la ville mystérieuse, Cité de lumière, du savoir et d’hospitalité légendaire.

«Tombouctou était, est et sera irremplaçable dans le rayonnement culturel du monde musulman. Venez à Tombouctou, la Cité des 333 saints vit et vous attend à bras ouverts», dira-t-il aux amis du Mali, convaincu que cette ville malienne n’est pas une de ces cités qu’on peut rayer de la carte et qu’on peut détruire.

Quant au ministre de la Culture, Mme Diallo Ramatoulaye N’Diaye, elle a évoqué la civilité, l’hospitalité et le rayonnement culturel de la ville de Tombouctou depuis le 7ème siècle.

Le projet de la Renaissance de Tombouctou s’inscrit, dit-elle, dans un schéma de développement qui allie l’humain et le cultuel dans une parfaite symbiose à travers l’histoire et le plan d’action de la réhabilitation culturelle arrêté par son département.

Il convient de rappeler que le Forum de Doha réunit chaque année des dirigeants du monde musulman, des leaders politiques, des dirigeants du monde des affaires, de la société civile et des médias pour échanger sur des thèmes aussi divers que la liberté d’expression et de religion et de leur impact sur le changement social, ainsi que sur l’intolérance raciale, ethnique et religieuse. Le Mali l’invité d’honneur à la présente édition, y était représenté par son président accompagné de plusieurs membres du gouvernement, en l’occurrence des ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Hass Diallo, des Investissements, Moustapha Ben Barka, de la Culture, Diallo Ramatoulaye N’Diaye, et plusieurs experts de la Culture malienne.

Bakary SOGODOGO

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1 commentaire

  1. Vous voyez enfin la realite, mon president? La gestion d’un pays ne peut se faire sur le mensonge!

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