Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a entamé la deuxième phase de son projet de société après les états généraux de la décentralisation qui est la première phase. Les assises sur le nord ont pour but de rechercher des solutions idoines à la crise sécuritaire et identitaire qui continue de secouer le septentrion malien. Pour l’occasion, plusieurs couches sociales représentant la société malienne étaient présentes à Bamako.
Dans son discours introductif, IBK a affirmé qu’il entend « bâtir un Mali solidaire et de paix ». Selon lui, « le Mali restera un et indivisible. Nous créerons les conditions d’être unies plus que jamais ».
Dans son long exposé, il a déclaré qu’il ne s’agit pas de privilégier qui que ce soit ou de gérer le fantasme de quelqu’un. Et de poursuivre en ces termes: « Je ne saurai tomber dans la stigmatisation… Nous trouverons des pistes de sortie et seul compte pour moi le Mali ».
IBK est formel sur la question des prisonniers de guerre pour la recherche de la paix : « Si c’est le prix de la paix, je libère les personnes détenues… Que nul n’en doute ».
Tirant les leçons des états généraux sur la décentralisation et les présentes assises sur le Nord, il s’est dit convaincu que le Mali organisera bientôt le forum dialogue et réconciliation.
« Nul n’est au – dessus de la loi au Mali » a rappelé le premier magistrat, pour qui, il tend la main à ceux qui ont encore les armes.
« Le dialogue est supérieur au fracas des armes », a-t-il conseillé. Mais l’idée maîtresse, ici, c’est qu’IBK veut reconstituer l’Etat.
Avec les Etats généraux de la décentralisation, relais certainement vers une plus grande régionalisation, le chef de l’Etat souhaite bâtir « un Mali plus solidaire et uni ».
Les travaux de ces assises sur le nord ont pris fin avant-hier dimanche sur des notes d’espoir même si l’émotion a plané sur les événements suite à l’assassinat des deux journalistes français à Kidal.
Au finish, des recommandations importantes ont été prises parmi lesquelles la restauration de l’autorité de l’Etat, la sécurisation du pays, le renforcement des capacités des collectivités, la mise en place des infrastructures, l’approvisionnement des villes en denrées, l’implication de l’Etat dans l’accueil des refugiés, le projet artistique pour la promotion des jeunes talents, l’organisation du processus général de retour des déplacés. Nous y reviendrons.
Oumar Ouattara
Le dialogue a ses vertus mais si le fracas des armes s’impose, l’état ne doit pas reculer (fuir). Or le fracas des armes s’impose car l’intégrité territoriale est entamée, la souveraineté de l’état est niée, une poignée d’assassins armés prennent en otage la sécurité et la stabilité du pays.
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