Humanitaire : Une intervention militaire dans le nord du Mali inquiète de CICR

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L’insécurité dans le nord du Mali et la possibilité d’une intervention  militaire ont placé plus de 500 000 personnes dans une situation tragique et sensible. C’est ce qu’a déclaré la semaine dernière le président du  Comité international  de la  Croix  Rouge (CICR), Peter Maurer.  L’organisation humanitaire prévient, également,  que la situation déjà précaire des déplacées dans le sud risque de se détériorer très rapidement. 

Risques d’aggravation de la situation humanitaire dans le nord-Mali.  Au moment où l’option militaire se précise dans la résolution de la crise au nord du Mali, les organisations  humanitaires   continuent de tirer la sonnette d’alarme face aux risques d’une plus grande dégradation d’une  situation qui est déjà précaire, jusque là. La dernière en date est celle du  Comité Internationale de la Croix Rouge (CICR).  Son  président, Peter Maurer, vient d’effectuer, le mois dernier, une visite de trois jours au Niger et au Mali pour évaluer les besoins humanitaires. Le communiqué de presse publié à l’issue de cette visite le 24 octobre à Genève précise : «Quelle que soit l’évolution prochaine du conflit armé dans le nord du Mali, le risque d’une aggravation de la situation humanitaire dans cette région et dans l’ensemble du Sahel est important ». Et en particulier d’éventuels déploiements militaires et une reprise des hostilités au nord du Mali auront des répercussions inévitables et il faut être prêt à y répondre, prévient M. Maurer. «Les populations dans le nord du Mali, celles qui se sont déplacées vers le sud, et tous celles qui ont fui le conflit pour chercher refuge et assistance dans les pays voisins dont le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et l’Algérie, sont particulièrement vulnérables », explique M. Maurer. «Leur aptitude à faire face aux difficultés de la vie quotidienne est déjà largement entamée. Tous ont besoin de nourriture, d’un meilleur accès à l’eau potable et aux soins de santé », constate-il. Selon le chargé des opérations du CICR  dans le nord du Mali, la situation humanitaire au  nord du Mali ne s’est pas améliorée. A son avis, bien  au contraire, depuis quelque mois, le CICR n’a cessé d’attirer l’attention  de l’opinion sur le caractère alarmant de la situation humanitaire au nord du Mali. Et aujourd’hui, il s’avère, malheureusement, que cette situation est loin de s’améliorer, notamment du fait que l’insécurité continue à perdurer, du fait que la crise alimentaire continue à produire ses effets. Beaucoup de familles agropastorales n’ont pas pu  semer, normalement, à la suite de l’insécurité, et par manque  d’accompagnement.  Ça fait qu’aujourd’hui, au sud du pays et dans d’autres parties du sahel, les populations ont la possibilité d’avoir des récoltes suffisantes. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour le nord du Mali. Selon le CICR, quelle que soit la solution qui sera envisagée (militaire, politique, diplomatique ou autres etc.),  tout cela a un coût humanitaire. Ce qui fait dire aux responsables de cette organisation internationale que les décideurs devraient, dans leur résolution, prendre en considération le fait qu’il y a des populations civiles qui sont présentes dans le nord du Mali.  Prendre en compte le fait que ces populations vivent déjà une situation humanitaire difficile et que, toutes les options qui seront envisagées en termes de solution puissent tenir compte de cette réalité et veiller à ce que la situation humanitaire ne puisse pas être aggravée.  D’ores et déjà, en août 2012, lors de son déplacement de trois jours au Burkina Faso, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (), António Guterres, avait appelé les pays donateurs à accroître leur soutien à l’opération d’aide aux réfugiés maliens qui manque cruellement de financement, dans une région qui peine à nourrir sa propre population.                                     Abdoulaye Ouattara

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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