Huitième round des pourparlers inter malien d’Alger : Négociations, discussions ou clarifications ?

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Nord du Mali: la médiation s’active pour faire parapher l’accord de paix
Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, à Alger pour la négociation de l’accord de paix, le 16 juillet 2015.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

On a beau se livrer au jeu des mots, on ne peut nier l’évidence des nécessaires négociations entre le gouvernement et les rebelles de la CMA, car il faut bien que celle-ci signe, si c’est par le dialogue qu’il faut gagner la paix. La plateforme s’est fait éliminer du jeu en signant le document le 15 avant la CMA. Le piège qu’avait craint un responsable de cette plateforme est bien arrivé : la poursuite des négociations entre deux parties, le gouvernement malien et la CMA. Sans la plateforme. L’idée serait d’amener toutes les parties à Alger à partir du 25 mai pour signer l’accord de cessez-le-feu, ensuite ouvrir immédiatement les consultations entre le gouvernement malien et la CMA.

L’accord pour la paix et la Réconciliation du Mali a été signé le 15 mai, alors que le gouvernement malien et la CMA, donc les parties au conflit avaient des réserves et réclamations non prises en compte. L’accord a été signé au moment où un déluge de feu tombait sur la ville malienne de Ménaka du fait des rebelles de la CMA, qui n’a paraphé le document que la veille de la signature. La pomme de discorde réside dans le déplacement des positions des groupes au moment de la signature du cessez le feu du 23 mai. La communauté internationale compte sur le respect du cessez le feu, donc le retrait du Gatia de Menaka, disposition sans laquelle, la signature de la CMA ne se dessine pas pour le moment. Or l’application de l’accord passe par la signature de la CMA. D’où la convocation par la médiation d’un huitième round des pourparlers inter maliens à Alger pour sortir de l’impasse de la violation du cessez le feu. En vérité, la signature de l’accord le 15 mai, a plongé le pays dans bien des situations embarrassantes, comme la crise avec les Nations-Unies, et la situation à Menaka, utilisée par la CMA pour continuer à jouer le dilatoire.

Pendant ce temps, sur le terrain, la situation est toujours confuse avec des combats meurtriers entre les forces pro-gouvernementales et des groupes rebelles, principalement dans la ville de Ménaka, dans la région de Gao, mais aussi à Tessit.

Que visent les nouvelles négociations ? L’accord notamment prévoit la mise en place d’assemblées régionales dotées d’importants pouvoirs. Mais la CMA continue d’exiger une reconnaissance officielle de l’Azawad « comme entité géographique, politique et juridique ».

Certains des points ont été abordés lors d’une rencontre entre Mongi Hamdi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et le président Ibrahim Boubacar Keita, deux jours après la signature de cet accord, le 17 mai. Au centre de leurs discussions, les prochaines étapes du processus de paix au Nord du Mali. Pour Mongi Hamdi, de nombreux efforts restent à fournir pour que la CMA confirme son paraphe à l’accord du 15 mai par une véritable signature. « Dans l’intérêt de tous, nous devons amener la CMA à signer cet accord. Le président Keita m’a confirmé qu’il était prêt à recevoir les groupes rebelles. Mais le préalable est de ne pas toucher à l’accord. Certes, il reste encore des points à clarifier. D’où l’intérêt de poursuivre le dialogue entre les deux parties. Et la Coordination des mouvements de l’Azawad est également favorable à cette approche », selon Mongi Hamdi.

Pour lui, le problème de Menaka (attaqué par les groupes de la plateforme le 27 avril) a surgi « alors que nous avions déjà un engagement de principe de la CMA pour poursuivre les discussions. Je regrette cette attaque tout comme les autorités maliennes qui m’ont assuré qu’elles la condamnaient vigoureusement. En effet, il s’agit d’une violation du cessez-le-feu qui avait été conclu. Ils doivent donc se retirer de Ménaka, en attendant que les discussions aboutissent ».

Une rencontre du comité technique mixte de sécurité, qui regroupe des représentants militaires de toutes les parties, est prévue à Gao. L’idée est de parvenir à un accord pour un arrêt immédiat des hostilités. Les forces loyalistes de la plate-forme devront se retirer de la ville de Ménaka et être remplacées par les éléments de la Minusma. Ce cessez-le-feu sera valable pendant la mise en œuvre de l’accord de paix du 15 mai. Mais il sera aussi un accord politique qui permettra à la Minusma d’assurer la sécurité à Ménaka. « L’idée est d’amener toutes les parties à Alger à partir du 25 mai pour signer l’accord de cessez-le-feu, ensuite ouvrir immédiatement les consultations entre le gouvernement malien et la CMA ».

B. Daou

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12 COMMENTAIRES

  1. Voici un bout du poéme de SIDIBE que je transmette ici pour qu’on connait bien le malien

    “Oui, c’est ce Mali que je veux comme toi, Malien de souche,
    Ce Malien qui endure sachant quand, où et comment se soulever,
    Ce Malien, donneur de leçon de Paix, d’hospitalité et d’Amour,
    Ce Malien qui vend tout sauf son honneur, sa dignité, sa fierté.”

  2. Ha ! ça devient le feuilleton Saloni, à quand la fin ? chaque round a sa réalité, espérons la paix après tout.

  3. Mais, qui est fou pour croire à une Organisation qui brille par son iniquité en faveur des rebelles. La France qui est membre du conseil de sécurité serait-elle disposé à faire de la place aux indépendantistes corses pour une éventuelle discussion sur l’avenir de l’île. Qu’on arrête de nous faire croire au père noël. Pour rien au monde, le GATIA ne doit quitter Ménaka.

  4. NOUS DEVONS COMMENCER A NOUS ATTAQUER A TOUT CE QUI EST FRANCAIS J’USQU’A CE QUE LA FRANCE CHOISISE SON CAMP. CAR NOUS POUVONS FAIRE CE QUE LE GOUVERNEMENT NE PAS DIRE.
    POUR CELA NOUS DEVONS COMMENCER PAR DES MARCHES PACIFIQUES DEVANT L’AMBASSADE PUIS SI CELA NE SUFIT PAS ON PASSERA ALA MANIERE FORTE ,UNE CHOSE DOIT ETRE SUR LA FRANCE DOIT FAIRE LE CHOIS ENTRE BAMAKO ET KIDAL.
    NB; NOUS DEVONS SONGE A LA CREATION D’UN PARTI POLITIQUE NATIONALIST,CHOSE URGENT DANS TOUT LES PAYS AFRICAINS PUIS UNE COORDINATION DE SES PARTIS AIDERA A NOUS EN SORTIR.

  5. La communauté internationale avec une complicité de la France nous a imposé un embargo sur quelques armes qu’elle même (France) fournisse au rebelles de la CMA. face a cette situation le peuple malien qui est resté toujours calme pas par manque de volonté mais par respect qu’el a toujours accordé a ses hôtes. Cet peuple qui arrive a la limite de sa patience pourra explosé d’un moment à l’autre. Nous demandons à la France de mettre fin a son ingérence au Mali c’elle même qui a reconstitué les éléments du MNLA pour des intérêts égoïstes quant elle faisait croire à l’opinion internationale et nationale qu’elle a libéré le Pays des mains des djihadistes. Nous avons été informé par la presse que les armements des éléments de la CMA sont d’origine Française et jusqu’à présent aucune déclaration ni du pouvoir pour demander des explications ni de la France pour se défendre face a cette accusation. Peuple Malien réveillons nous nos dirigeants sont incapables de défier les impérialistes Français comme le président SANKARA l’avait fait. 😈

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