Héberges au pays des hommes intègres : Les rebelles maliens ont enrichi le Burkina

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Militants rebelles à Kidal dans le nord du Mali en 2013. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD
Militants rebelles à Kidal dans le nord du Mali en 2013.
AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Chassés du Nord du Mali qu’ils ont occupé pendant un bon moment, les rebelles maliens installés au Burkina Faso ont fait tourner l’économie de ce pays. Les maisons qu’ils ont habitées coûtaient une fortune.

 

La crise en passe d’être résorbée, l’heure est au bilan du coût de la rébellion armée au nord du Mali. S’il a un pays qui a été impliqué directement dans la crise, c’est bien le Burkina Faso. En plus, on lui reconnaît son rôle de médiateur et à la fois mentor de la rébellion à tort ou à raison.

Mais une chose est certaine : nombreux sont les acteurs de la rébellion armée qui avaient trouvé gîte et couvert dans ce pays. A tel point que d’aucuns n’hésitaient pas à qualifier le pays des Hommes intègres de base arrière de la rébellion. C’est grâce à la complicité de l’ancien président Blaise Compaoré que Bilal Ag Achérif et consorts avaient été sauvés de justesse de la fureur des jihadistes à Gao.

Auparavant, une bonne partie des responsables des groupes armés avaient élu domicile au Faso. Cependant, ce séjour est loin d’être de la solidarité ou de l’humanitaire. Les maisons qui abritaient les rebelles étaient louées à prix d’or par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA).

Pour ce faire, de simples villas ont été surfacturées et sur plusieurs années. Ainsi, ce sont des centaines de maisons qui sont encore à la disposition de ces rebelles en disgrâce. Une aubaine pour les promoteurs immobiliers burkinabés de faire de bonnes affaires. Une petite maison coûte plus de 500 000 F CFA. Il y en qui frôlent le million, nous a expliqué un ancien résident.

Pis, au Burkina Faso, pour profiter de la manne, les bailleurs de maisons exigeaient des anciens rebelles de signer des contrats sur plusieurs années. Ce que les locataires ont accepté à un moment ou peu de choix leur a été offert. Nos sources révèlent même qu’avec la signature de l’accord, les résidences de plusieurs responsables des groupes continuent d’être payées par les partenaires.

Et à notre source de préciser qu’en dehors des maisons louées, les ex-rebelles contribuent à l’économie burkinabé travers leurs soutiens. Car, plusieurs pays comme la Suisse et le Qatar entretiennent la rébellion tout au long de la crise. Autant dire qu’en acceptant d’héberger les traîtres à la patrie malienne, Blaise Compaoré voulait en faire profiter à ses compatriotes qui en ont bénéficié largement.

Alpha Mahamane Cissé

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3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste faites un tour à ouagadougou et montrer nous une maison qui coûte ce prix nous comprenons maintenant pourquoi le mali s enfoncé d avantage dans des crises car vous n informer pas mais vous mentez qu est ce que ces en turban n’es ont donné au burkina rien si n est l insucurite

  2. Merci monsieur le journaliste mais dites les choses au clair.
    Ce n est pas le burkinabe citoyen lambda qui en a bénéficieais blaise et son entourage.
    A qui appartenaient ces villas ou chambres dhotels huppées? pas au burkinabé ordinaire, mais ceux qui croupissent en prison aujourd’hui apres leur aventure du 16 sept.
    Si aujourd’hui le mnla et la cma ontis balle a terre, le peuple malien doit dire merci a tous ces burkinabés qui sont sortis pour faire partir Blaise et a tous ceux qui ont fait echouer le coup d état du porte sac de Blaise, dont on se demande comment il a eu ses galons de général car il fallait etre aussi bete que lui que jamais la france ne le laissera blaise leur relever le defis a travers diendere.
    Merci au peuple burkinabé merci a l armee burkinabé.
    Blaise partit et diendere hors course, voila la mort de la rebellion malienne.

  3. @Alpha Mahamane Cissé.Il fut un moment où Djibril Bassolé atterrissait dans le nord de notre pays sans aucune autorisation de Bamako tellement que lui et Blaisel entretenaient de bons rapports avec ces apatrides !Ce qui est clair et surtout vérifiable, c’est que force de ceux qui ont soutenu ou encouragé la rébellion malienne ont perdu le pouvoir aujourd’hui: Morsi (qui a été le seul chef d’état africain à avoir condamné l’intervention de la France pour stopper les djihadistes à Konna)-Sarkozy (qui encourageait et même soutenait la branche politique du mouvement basé en France)-Compaoré… 😉

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