Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, ou une prime à la rébellion armée, au banditisme et à l’impunité. Voilà en quoi se résument cet accord et tous les processus qui en découlent. IBK n’a trouvé mieux que de nommer des criminels de guerre à la tête des populations qui furent leurs victimes ! Si votre bourreau est désigné comme votre sauveur, vous êtes condamnés ! Tout le Mali est condamné !
Encore colonel déserteur, Hassane Fagaga, un criminel de guerre à la tête de Kidal, président de Kidal, on espérait tout sauf ça ! Cet ancien officier de la garde nationale, aux mains ensanglantées, depuis 2006.
Il faut le rappeler, Hassane Fagaga avait déserté les rangs des forces armées maliennes. Ensuite, il a pris part, en 2006, à l’insurrection armée dirigée par Bahanga (mort en 2011). Cette année-là, la garnison de Kidal a été attaquée par les deux hommes, en complicité avec un groupe de combattants. Ce fut le déclenchement d’une rébellion qui a sévi dans la région de Kidal de 2006 à 2008.
Le duo Bahanga-Fagaga avait, au cours de leur folle entreprise, fait de nombreuses victimes (civiles et militaires), lors des vagues d’attaques, d’embuscades et autres usages d’engins explosifs (mines)… En 2012, Fagaga signe son retour. Il est encore à la manœuvre avec son mentor Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine, au déclenchement d’une nouvelle rébellion. Celle-ci regroupe plusieurs mouvements séparatistes et djihadistes. Fagaga et ses compagnons d’Ansar Dine et du Mnla vont ouvrir, à partir de 2012, la voie à l’occupation des régions du nord du Mali.
Hassane Fagaga était parmi les responsables (civils et militaires) de la rébellion, visés par une plainte déposée par le gouvernement malien. Mais les autorités actuelles ont abandonné les poursuites engagées sous la Transition… Cependant, le dossier des crimes commis au nord du Mali pendant cette période reste ouvert au niveau de la CPI. Aujourd’hui, ce criminel de guerre est à la tête de Kidal. Voici la dignité et l’honneur promis par le président IBK…
Egmar Ag Mohamedoun Rhissa
Depuis le camp de réfugiés de M’Bera