Guerre totale au Nord-Mali : Les insurgés délogés de Teghargart !

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Les insurgés de Kidal auraient été délogés de Téghargart. La base arrière qu’ils occupaient après l’attaque du 23 Mai. C’est du moins, l’information qui circulait hier à Kidal. Au sein de la populace, c’est l’émoi et l’incertitude d’une part et une joie mal contenue d’autre part.

Depuis l’attaque du 23 Mai, la ville de Kidal est en état de siège. Les insurgés ont cédé le terrain à l’armée malienne qui fouille systématique tout. Ce qui avait fini par agacer nombre d’insurgés qui se rendaient à Kidal. A la date d’aujourd’hui, cette ville est partagée entre un besoin réel de sécurité et une fébrile curiosité de savoir ce qui se trame à Téghargart.
Cependant, les insurgés ont gardé des attaches, convaincus que Kidal est une ville à eux, mais sous occupation. C’est dire que l’écho du moindre mouvement à Téghargart résonne à Kidal. C’est le cas aujourd’hui à propos du délogement des hommes du 23 Mai de leur retraite. Par qui ?

Le célèbre auteur français, La Fontaine, écrivait dans une célèbre récitation : «Sa retraite coupée et tous ses chemins pris». S’agissant des insurgés, ce n’est pas encore le cas. Même si l’armée malienne les à isoler à Téghargart. Laquelle n’a jamais osé entreprendre une action d’envergure pour les déloger.

On sait toutefois que les insurgés ont maille à partir avec les salafistes algériens. Car, le GSPC a juré de venger la mort de son numéro 2 et ses lieutenants abattus suite à un accrochage avec les insurgés de Kidal. Ces derniers savent désormais à qui ils ont affaire au Nord-Mali.

En effet, il ne se passe plus de jour sans qu’on rapporte un affrontement, supposé ou réel, entre salafistes algériens et insurgés maliens. Les deux groupes, face à face, ne se font pas de cadeaux. A la guerre comme à la guerre au grand étonnement des autorités maliennes et du médiateur algérien.

Cette situation de guerre totale a contraint les insurgés maliens à revoir et leur stratégie et leur emplacement. Téghargart étant devenu trop étroit puisqu’elle est la cible privilégiée des salafistes.
A en croire nos sources, une importante colonne d’insurgés maliens aurait fui vers la frontière mauritanienne. D’autres groupes séjourneraient dans les vastes localités de Tombouctou, Kidal et Taoudeni. C’est le sauve qui peut, dit-t-on.

Abdoulaye DIARRA

Fagaga et Bahanga portés disparus
Les écervelés de la rébellion version 2006, Hassane Fagaga et Bahanga, sont introuvables. Depuis qu’ils ont quitté leur grotte, le mystère reste entier sur leur point de chute. Une surprenante disparition qui intervient au un moment où la troupe a besoin d’eux pour contrer les assauts des salafistes. Eux, en tout cas, ne s’embarrassent pas de formules, encore moins de craintes, de se voir accuser d’abattre des Maliens.
La traque des salafistes s’est révélée plus efficace que celle de l’armée malienne.

Iyad, un errant
Iyad a été plusieurs fois aperçu chez lui aux alentours de son village. Mais sans aller à Kidal, en dépit de la demande des autorités, envers ses enfants galeux de la République, de rejoindre Kidal. Traqué par les salafistes Iyad chercherait-il à s’infiltrer dans cette ville incognito ? Les prochains jours nous édifieront certainement.

A. DIARRA

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