De la récupération forcée de Konna et de Diabaly ainsi que la sécurisation des zones stratégiques à la progression vers les capitales régionales du Nord, le combat change de configuration. Il devient plus tactique et s’annonce désormais périlleux pour les troupes présentes en première ligne.
Du 10 janvier, date de l’attaque des terroristes obligeant l’Armée malienne a quitté Konna à ce jour 28 janvier où l’Armée française continue de pilonner les abris stratégiques des islamistes terroristes, la guerre du Mali est en train de prendre une nouvelle envergure.
Depuis les péripéties pour l’envoie de troupes étrangères au Mali, les islamistes ont commencé à dessiner de nouveaux sillons. S’étant renforcés par de nombreux novices, les chefs islamistes ont multiplié les sorties médiatiques. Une façon pour eux de se dérober et pousser leurs protégés à se ragaillardir pour affronter la nouvelle situation qui se pointait à l’horizon. Ainsi, depuis la plupart des chefs ont été annoncés sous d’autres cieux comme ce fut le cas de Belmoctar le borgne en Algérie ou encore Iyad Ag Ghali au Burkina Faso. Tandis que certaines autres figures emblématiques sont déjà annoncées au Qatar.
C’est pour ces diverses raisons que la phase cruciale vient de commencer. Tout simplement parce que tous les chefs ont quasiment, semble-t-il, quitté le territoire malien. Ils cherchent désormais à créer la zizanie au niveau des états en guerre. Notamment dans d’autres contrées du Mali, de la France ou encore même en Algérie. Dans cette tentative ni la Côte d’ivoire encore moins le Sénégal ou d’autres pays comme le Tchad ne seront à l’abri d’attaques sporadiques terroristes dans les jours ou mois à venir. Alors, la nouvelle stratégie, sachant qu’ils ont perdu armes et bagages au Mali, va consister à la guerre médiatique mais surtout à la guérilla. A cet instant le combat devient périlleux puisqu’il s’agira de s’attendre à des attaques sporadiques pour se réfugier dans les collines ou se réfugier en Mauritanie qui ne joue pas franc jeu.
Quoi qu’il en soit, la phase cruciale de la guerre a été enclenchée avec l’avancée et l’occupation progressive des régions sous occupation. Car, au moment où nous mettions sous presse, il est conséquent de dire que Gao est sous contrôle des troupes présentes. L’aéroport et le pont Wabaria étant déjà sous contrôle avec quelques points stratégiques de la ville. Cependant, il existait encore quelques poches de résistance car certains terroristes réfugiés dans des maisons tiraient. Evitant les populations civiles, les troupes procédaient par d’autres stratégies notamment avec des commandos, comme ce qui nous a été rapporté. Et puis, depuis samedi, l’Armée française pilonnait des points stratégiques de Kidal tandis que Tombouctou se vidait des terroristes avec l’avancée fulgurante des forces terrestres maliennes et françaises. La France ayant presque déjà détruit tout l’arsenal de guerre des terroristes à Tombouctou.
B. DABO
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