Guerre de libération du nord Mali : Face à l’indifférence de la communauté internationale, appuyons-nous sur notre or pour combler le vide

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Représentant plus de 80% des recettes d’exportation du pays, l’or du Mali doit pouvoir être un pan dans l’effort de guerre de notre pays. Déjà, avec plus de 5000 soldats dont des aguerris dans le combat dans le désert, le problème des ressources humaines ne devrait pas se poser avec acuité. Alors, pourquoi ne pas totalement déclencher les hostilités avant que nos appuis ne soient prêts ?

De plus en plus, les Maliennes et les Maliens deviennent sceptiques de l’intervention militaire internationale au nord de notre pays pour sa libération. A cause notamment des positions mitigées de nos voisins Algériens et Mauritaniens. Lesquels semblent avoir plus d’influence au niveau des décideurs internationaux.

Après le coup d’Etat du 22 mars pour la libération du Nord, le Mali reste à la traine et est aujourd’hui l’objet de toute sorte de convoitise. Cela se comprend aisément. Car, notre pays, malgré la richesse de son sol, n’en offre aux puissances occidentales à leur souhait. Donc, ils sont obligés d’avoir ou d’imaginer tous les jours des plans machiavéliques afin de retarder les échéances d’intervention. D’où chaque jour leur contradiction insensée. La dernière en date est celle du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon qui donne plus de priorité à la négociation qu’à la guerre. Comme si la négociation n’a jamais été de mise au Mali.

Alors, face à cette indifférence de la communauté internationale à nous aider pour la libération des 2/3 de notre territoire, il est opportun que nous ayons nos propres stratégies de sortie de crise. Sachant alors que nos Forces Armées et de Sécurité (FAS), depuis, n’ont pas baissé les bras et qu’elles sont en alerte totale, il est alors opportun de s’appuyer sur les ressources issues de la vente de notre or. Ou encore de négocier autrement avec les sociétés d’exploitation de notre or. Avec l’objectif de financer les efforts de guerre. C’est-à-dire pour l’achat des armes, l’entretien des troupes, en un mot le financement de tous les efforts de guerre.

Surtout que selon les informations glanées au département des Mines à travers notre confrère Ibrahima Tiocary, les recettes d’exportation pour 2012 s’élèveraient à 1123 milliards de nos francs et 250 milliards pour les finances publiques. Avec neuf (9) mines d’or en exploitation, le Mali produit environ 45 tonnes d’or annuellement et cela sans compter les productions artisanales qui sont estimées à pas moins quatre tonnes par an (pas – 4 t/an). Et qu’en 2011-2012, l’or a contribué au PIB à environ 8%.

La problématique qui prévaut alors n’est autre que d’attaquer sans attendre. Car comme le dit un adage de chez nous «Ayina dèmè kanga warafaga obasôrô a koungolo bibolo» c’est-à-dire aide-toi, le ciel t’aidera.

Il ne reste alors qu’aux autorités politiques d’avoir une autre approche pour que le Mali puisse sortir de cet imbroglio qui perdure. Et nous pensons que tout doit être mis en œuvre pour cela. Si réellement c’est un objectif majeur pour le développement du pays.

B. DABO

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1 commentaire

  1. Les Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument tout de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à l’indigestion depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires.

    Oui, l’armée malienne ne doit plus compter que sur ses propres forces pour récupérer à la sueur de son front, ce qu’elle aura perdu à la vitesse de ses jambes. Aide-toi, le ciel t’aidera a-t-on coutume de dire. C’est tout le Mali qui sera donc derrière son armée pour laver l’honneur souillé de la patrie. En déclenchant les hostilités face à ces illuminés jihadistes, le Mali ne sera jamais seul dans son combat. Des pays comme le Nigeria, le Niger et l’Afrique du Sud ne resteront pas insensibles à son combat.
    D’autres pays africains, conscients du mépris de la communauté internationale face au drame de tout un continent, sauront se mobiliser et nous aider. Mais on n’a plus le choix, malgré nos lacunes diplomatiques et communicationnelles, malgré la déchirure politique, malgré la crise de trésorerie, il nous faut nous résigner à aller au combat. Un combat pour l’honneur et la dignité retrouvée. Un combat qui fera que le Mali sera de nouveau respecté et craint.
    Avec le double langage diplomatique actuel, ne pas agir c’est accepter de fait la partition du pays. Attendre encore des mois, c’est permettre à cette énigmatique communauté internationale de nous amener vers des négociations biaisées qui consacreront la dislocation du pays pour aller vers un fédéralisme suicidaire. Armée malienne, la balle est dans ton camp. A toi de donner tort à tous ces spécialistes te décrivant comme moribonde et inefficace. A toi de te montrer à la hauteur de la grandeur de ce Maliba très mal en point.

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