Guerre contre le terrorisme dans le nord du Mali : Le MNLA frappé de malédiction ?

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Les frères égarés du MNLA sont désormais à la recherche de tout ce qui semble être perdu pour eux. Ils sont presque engagés dans une course contre la montre à l’issue plus que jamais incertaine. Les derniers affrontements dans les massifs de l’Adrar des Ifoghas incitent à plutôt à plus de pessimisme.

A droite, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, leader du mouvement Azawad (MNLA) avec des délégués du mouvement rebel touareg Ibrahim AG Mohamed Asseley à gauche et Hassane Ag Mehdy, au centre.  (photo archive AFP)
A droite, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, leader du mouvement Azawad (MNLA) avec des délégués du mouvement rebel touareg Ibrahim AG Mohamed Asseley à gauche et Hassane Ag Mehdy, au centre. (photo archive AFP)

Honnis, vomis, vilipendés et désormais pourchassés par tous et de partout, les membres dits du “mouvement touareg” ne doivent encore leur existence “virtuelle” que parce que portés à bout de bras par les médias français (RFI, France24, TV5, entre autres).

Ayant volontairement fait le choix de renoncer à leur nationalité malienne au profit de celle plus qu’aléatoire de l’Azawad, bannis des populations au nom desquelles ils prétendent avoir pris les armes contre leur propre pays, défaits par les jihadistes et chassés des territoires qu’ils avaient conquis ensemble contre l’armée malienne, désormais pourchassés par celle-ci et ses alliées de la Misma, le MNLA ne doit sa survie temporaire qu’à la bonne grâce des soldats de l’opération Serval sous la coupe desquels ils viennent de se mettre en définitive pour échapper à la contre-offensive foudroyante des éléments du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), une partie de leurs complices d’hier.

Des violents combats ont opposé les deux forces la semaine dernière à Inhalil à la frontière algérienne dans le cercle de Tessalit (Nord-est). Les troupes du MNLA s’en sont sorties avec beaucoup de pertes en hommes et d’importants dégâts matériels, selon plusieurs sources. N’eut été l’intervention de l’aviation française pour stopper la contre-offensive du MAA, cela aurait été probablement la fin pour le mouvement séparatiste du MNLA.

Mais il faut reconnaître au MNLA l’extraordinaire agilité à toujours tirer le maximum d’avantages et de profits de toutes les situations, mêmes les plus désespérées. En effet, ce mouvement a su, comme à son habitude depuis le début de cette aventure belliqueuse contre le Mali, retourner cette cuisante défaite en victoire sur le plan de la communication. Car, il a su créer et entretenir le doute autour de la sensibilité jihadiste du MAA, qualifiant celui-ci au passage “d’allié au Mujao”, le mettant du coup dans le même panier que les terroristes et les jihadistes, actuellement considérés comme l’ennemi public numéro un en Afrique et dans le monde.

Mais, le MNLA se doit de vite revenir à la raison en réintégrant la République. Car, il ne saurait éternellement et indéfiniment compter sur “la chance” et le battage médiatique autour d’une thématique qui apparaît de plus en plus comme un disque rayé.

Depuis sa naissance en octobre 2011 à Ménaka (Gao) et ses premières attaques contre les garnisons de l’armée nationale à partir du 17 janvier 2012, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ne connaît pas de répit. Il est comme poursuivi par une malédiction divine, malgré la verve dont il fait preuve en matière de communication.

En effet, après ses premiers succès, qualifiés à l’époque par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sarkozy, Alain Juppé de “victoires éclatantes sur les troupes gouvernementales” à Ménaka, Andéraboukane, Aguelhok, Tessalit, entre autres, le MNLA s’est vu supplanter petit à petit sur le terrain par les autres forces du mal qui l’ont soutenu et accompagné dans sa sale guerre contre la patrie.

Une fois passée l’euphorie de “la victoire”, suite aux successifs “replis stratégiques” de l’armée, abandonnant ainsi les trois grandes régions administratives du Nord du pays au contrôle et à l’occupation des rebelles, le MNLA a lui-même été dépassé par les événements, surpris certainement par la vitesse à laquelle s’était déroulée “sa guerre de libération”. Pour essayer de rattraper ce qui pouvait encore l’être, le mouvement rebelle installa son quartier général (QG) à Gao, proclama unilatéralement l’indépendance de la République fantomatique de l’Azawad et mis en place un gouvernement transitoire tout aussi fantomatique de la nouvelle République. Mais c’était sans compter avec la malédiction qui finit toujours par coller aux couilles des traitres à la patrie. Le réveil fut donc brutal et très amer pour les bandits du MNLA.

Ainsi, depuis les combats du 7 juin 2012 à Gao contre le Mujao suivis de celui de Ménaka et autres, les membres du MNLA sont quasiment devenus des “sans domicile fixe” (SDF) en totale et permanence errance dans le vaste désert malien qu’ils prétendent pourtant mieux connaître que quiconque.

A la faveur de l’intervention française, qui n’a pas été salutaire que pour le Mali seul, ils ont finalement trouvé un refuge-terrier aux confins du grand Sahara tantôt à Tinzawaten, tantôt à Kidal, faisant tout pour être le moins éloigné possible des troupes françaises afin d’éviter, autant que se peut, la furie de leurs divers poursuivants directs et indirects (armée malienne, Mujao, Aqmi, MAA, Ançar Eddine, etc.).

Quel malheur ! Quel triste sort pour ces hommes et femmes dont certains sont des élus de la nation et de gens formés grâce à des bourses d’études offertes par le pays, que de s’être ainsi mis au banc de la communauté !

Mais raisonnablement, y a-t-il vraiment lieu de plaindre le sort de ces apatrides ? Sûrement que non ! Cependant, on peut regretter l’énorme perte occasionnée ainsi pour le pays et les souffrances atroces que leur bêtise a fait subir à cette nation qui n’aspirait qu’au développement au grand bonheur de ses fils et filles de toute ethnie, de toute région, de toute culture et de toute croyance spirituelle ou religieuse.

Ne serait-ce que pour cet énorme gâchis en temps, en ressources diverses et en vie humaines surtout, les dirigeants du MNLA et tous leurs complices doivent être arrêtés où qu’ils se trouvent, mis à la disposition de la justice pour qu’ils répondent de leurs actes criminels. Aucune autre alternative ne s’offre aujourd’hui au Mali ainsi qu’à la communauté internationale, pour que plus jamais nous ne retombions dans les mêmes travers.

L’avenir de nos Etats-nations et de la démocratie dans le monde dépend absolument de notre capacité commune à combattre l’impunité et à faire valoir l’équité et la justice pour tous ! Il ne doit y avoir aucune exception à ces principes et règles si nous voulons que nos aspirations légitimes à la démocratie, à la paix et au développement soient une réalité pour tous les pays, sur tous les continents.

Bréhima Sidibé

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16 COMMENTAIRES

  1. Notre presse doit prendre la rumeur de trahison du MNLA dans la tuerie des tchadiens et du français pour faire un gros titre dans le but de jeter le discrédit sur ce mouvement aux yeux de leurs alliés français. Car comme tout le monde le sait ces sont experts dans cette pratique c’est comme cela qu’ils ont dégarni nos camps militaires et tué beaucoup de militaires maliens lorsqu’ils étaient dans nos rangs. Je sais qu’ils continueront cette pratique dans le désert. Surtout qu’ils sont avec des alliés qui ne connaissent ni le terrain ni la langue. C’est à cela que nos journalistes doivent travailler au lieu de nous parler de choses qui ne nous avance pas dans ce temps de crise.

    • Shikassy Hama, ce mouvement n’a plus aucune crédibilité auprès de l’opinion ni française ni internationale. Un adage de chez nous ne dit-il pas qu’on ne doit pas gaspiller inutilement ses cartouches sur un gibier déjà mort? Le mnla moura de sa belle mort.

  2. Si la France, France 24, RFI et TV5 aiment le MNLA, qu’ils lui donnent la Corse ou la Guyane!!! C’est un leurre que de vouloir forcer le Mali à se déposséder d’une partie de son territoire. On dit du qui s’assemblent se ressemblent. Sûrement RFI, France 24 et TV 5 ressemble au MNLA!!!!!!!!!

  3. Arrêter de mentir petit journalistes vous faites honte a votre pays.La communication n’est ni Bluf ni gueule alors fermer là car le MNLA est vivant et il a le temps pour botter l’armée malienne jusqu’à ce que chiottes et repli tactique s’en suivent.Bande de gueulard tout le monde sait que Armée mali= Aqmi=mujao=narcotrafic et otages et voila pourquoi le Mali n’aime pas le MNLA et L’Azawad parce qu’il dérange son sale busness.Mais le MNLA se moque éperdument de l’amour du Mali et sachez que le droit du peuple de l’Azawad sera obligatoirement acquit sinon il n y aura jamais de paix.

    • Arrêtez votre sale rebellion raciste. En temps normal le MNLA ne peut même laver son propre derrière à fortiori botter les fesses d’une armée. Tu sais que tous ce que les gens disent de vous est une réalité, bande de voleurs et de truillands. Votre bande a été maudite par toutes les personnes justes et équilibrées, par les innocents humiliés par votre rage de posseder les autres comme des esclaves, des femmes violées devant leur mari,des filles violées devant leur frère, des pauvres dépossedés de leurs biens. Encore une fois nous prions Dieu nuit et jour dans les mosquées, dans nos maisons, au service que votre bande soit maudite à jamais.

    • assarid ag imbarkawane, ça se voit que tu es membre du MNLA. Le MNLA represente qui? Pas les touaregs encore moins la population du Nord. Si aujourd’hui vous etes à Kidal, vous devez remercier Dioncounda pour avoir demander l’intervation francaise. Le MNLA n’a jamais gagné une guerre. C’est pourquoi il a fait un pacte avec le Diable qui l’a ecrasé après. Ne parlez pas de peuple de l’Azawad car le MNLA est a l’origine de la souffrance de ce peuple qu’il prétend defendre. Vous ne pouvez pas changer le cours de l’histoire et aujourd’hui au Mali, nous avons compris que le MNLA est un groupuscule de voyou qui ne defend que les interets de ses membres.

    • tu la ferme c’est le mnla qui es fils de pute en plus de tous les personnes télé radio ou les especè d’acros aux de ton genre et arrète d’utiliser ce nom pour ne pas le devalorisé 😈 😆

    • Bien sûr, que le monde entier sait que le Mali et son gouvernement au temps d’ATT avait des rapports avec les trafiquants et les kidnappeurs des occidentaux.Les trafiquants avaient leur entrée à Koulouba avec la complicité des officiers intégrés barabiches qui sont lesyeux et leurs oréilles dans tout le Mali .La prise par les américains au Ghana des trois maliens originaires de Gao qui essaient de leur vendre de la drogue est là aussi pour rappeler que depuis 2013 les faux islamistes sont installés au nord Mali avec lka bénédiction des bcp des maliens qui tirent l'(argent sale de ces trafics. Le MNLA MOTIVE SA LUTTE dans cet état de pourriture de l’AZAWAD

  4. Protégés par l’opération ” serval ” ces bandits armés ont le kilo de
    communiquer par les médias étrangers !
    Ce sont plutôt des combattants du MNLA qui auraient pu mourir dans les Ifoghas mais pas des Tchadiens !!.
    Alors pourquoi protéger ce mouvement pour rien ?
    S’ils ne peuvent pas faire libérer les otages français ,qu’ils combattent au moins les djihadistes !

  5. L’état Malien se doit d’investir dans une communication intelligente pour ainsi discréditer le MNLA aux yeux de l’opinion internationale, il ne suffit pas de gagner la guerre sur le terrain militaire, la seconde étape étant médiatique nous devons tous y participer à notre niveau avec les moyens que nous disposons.
    Nous devons aller poster nos points de vue sur les site de RFI, France 24, TV5 et tous autres média internationale afin que la vérité soit connu de tous.
    Cordialemeny

    • Tu as raison parceque si un pays veut gagner une bataille sur le terrain des combats,il lui faut gagner d’abord gagner la bataille de la communication.Donc je suis triste de constater que nos autorités laissent ce terrain à ces criminels du MNLA qui pondent chaque jour des communiqués pour raconter du n’importe quoi.

    • C’est aussi la preuve que le Mali est dirigé par des gens qui on une vision très limitée. Dans la situation actuelle, ils feraient mieux communiquer sur d’autres médias, au lieu de cela ils se contente de petites déclarations sur l’ortm qui n’est vue que par les maliens, c’est pas les maliens qu’il faut convaincre mais plutôt l’opinion publique des pays alliés notamment ceux de l’occident, ceux utilisés par le MNLA.
      Il faut le faire de manière intelligente, construite en interrogant des victimes sur le terrain, montrer leur misère, collecter des témoignages émouvant afin de toucher la sensibilité des publiques visés.
      C’est le meilleur moyen d’inverser la tendance favorable au MNLA.
      Cordialement

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