Quatre millions cinq cent mille F CFA ! C’est la valeur d’un lot de dons remis à une cinquantaine de familles déplacées à Bamako suite aux événements du Nord. La cérémonie a eu lieu vendredi dernier devant la Radio “Kayira” de Bamako sous la présidence du responsable de l’ONG, Oumar Mariko, en présence des autorités municipales de la Commune I.
L’éclatement de la guerre au Nord a provoqué le déplacement des milliers de familles autant vers d’autres pays que vers les régions du sud. Le district de Bamako ne fait pas exception à cette vague de réfugiés. Fidèle à sa vocation de porter assistance aux populations en situation difficile, l’ONG “Médecins de l’espoir/santé pour la communauté” (Medes/Sapcom) vient d’offrir à 50 familles déplacées à Bamako un important lot de matériels. D’une valeur 4,5 millions F CFA, ce don est constitué de 2 tonnes et demi de riz, autant de quantité en sucre et mil, 50 couvertures, 50 nattes, 50 pagnes wax et 50 moustiquaires imprégnées.
Pour le porte-parole des bénéficiaires, il s’agit d’un symbole fort. Car, a expliqué Mohamed Lamine Maïga, c’est dans la difficulté que l’on reconnait ses amis. “Nous ne sommes pas à Bamako par gaité de cœur. Nous avons quitté nos villages en y laissant tout. Notre seul espoir reste l’élan de solidarité et le retour rapide à la normale pour qu’on retrouve nos foyers”, a-t-il rappelé.
Selon le responsable de l’ONG, qu’au delà des dons, la meilleure solidarité pour les Maliens consiste à l’union des efforts pour libérer les trois régions occupées de notre territoire. “Aucun sacrifice n’est de trop pour atteindre cet objectif”, a laissé entendre Oumar Mariko. Il a appelé à la solidarité nationale en faveur de nos compatriotes déplacés, notamment les femmes et les enfants.
L’ONG Medes/Sapcom est une organisation de jeunes médecins, généralistes, ainsi que des biologistes, pharmaciens, etc. dont l’objectif est de faciliter aux populations en situation difficile l’accès aux soins de santé. “Quand nous sommes solidaires, nous pouvons réussir le pari du développement”, a conseillé Oumar Mariko.
I. F. Sissoko
