Guerre au Mali : Une leçon pour les Maliens

1

Depuis janvier 2012 le Nord-Mali est victime d’une guerre engendrée par les indépendantistes du MNLA appuyés par des bandits armés, des narcotrafiquants, des jihadistes d’Ançar Eddine, du Mujao et d’Aqmi. Cette situation a certes fait beaucoup de dégâts, mais elle a servi de leçon pour les Maliens de la qualité d’homme politique qu’ils disposent. Du début de cette guerre à aujourd’hui les Maliens ont pu se faire une image de leurs politiques.

 Issa Diarra, jeune diplômé

“Je crois qu’après cette guerre rien ne sera plus comme avant. Ce sera la renaissance sur tous les plans mais singulièrement sur le plan politique. On a pu constater, durant cette période de guerre, une image différente de celle que nous nous imagions de nos hommes politiques. Au moment où les fils du pays, il s’agit évidemment de nos parents du Nord, souffrent sur tous les plans, les politiques, au lieu de chercher ensemble une solution à cette souffrance, se ont livrés à des combats pour des postes ministériels. Ceci prouve qu’ils n’ont pas de considération pour le peuple malien, mais leur seul souci demeure leur propre intérêt”.

Boubacar Diarra, membre d’une association

“J’ai toujours accompli mon devoir de citoyen en allant voter, sinon je n’ai jamais eu confiance aux hommes politiques de notre pays. Ils n’ont rien fait depuis l’avènement de la démocratie jusqu’à nos jours pour me faire changer de point de vue. Il faut voir, tandis que nos frères du Nord souffrent et que l’intégrité territoriale du pays est menacée, qu’est-ce qu’ils font ? Ils ne font que se déchirer pour la concertation. Il est temps pour eux de changer de comportement vis-à-vis de la population. Pour une fois qu’ils aient du respect nous”.

Kady Soumaoro, étudiante

“Je n’arrive pas du tout à cerner les hommes politiques. A les en croire, ils se battent jour et nuit pour nous (population) assurer un avenir meilleur. Lorsque cette population souffre, la moindre des choses qu’ils doivent faire, pour moi, c’est de laisser de côté tous les différends pour venir en aide au peuple”.

Awa Cissé, militante d’un parti politique

“S’il y a quelque chose de décevant du début de cette guerre à aujourd’hui, c’est le comportement des politiques. Ils avaient tous élaboré un projet de société pour les élections de 2012. Et dans le projet de société de chaque parti il y avait une partie consacrée à la crise du Nord. Tous ces projets n’avait qu’un seul destinataire, le peule malien. Du moment que ce peuple souffre, ce qu’ils devraient faire, c’était de s’unir pour ce peule et non de se diviser pour leurs intérêts individuels”.

Propos recueillis par

Youssouf Coulibaly 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. De toutes façons, la bourgeoisie malienne corrompue, affairiste, abonnée aux mosquées, caporalisatrice-responsable de la faillite de l’Etat et ses institutions n’a aucun choix ni aucune latitude dans cette affaire qui l’arrange et qui est menée de main de maître par la France colonisatrice qu’elle souhaite à domicile. C’est la France qui dicte l’agenda et impose qui peut siéger à la table des négociations. Pour les Maliens, il est indécent de ressortir le chiffon de la souveraineté quand ils l’ont eux-mêmes piétiné sans vergogne! Un suicide politique et diplomatique brillamment orchestré par trois acteurs principaux:
    -la France et ses alliés wahhabites du Qatar et d’Arabie Saoudite.
    -La bourgeoisie frelatée malienne aux affaires et les fantoches de la CEDEAO
    -Les chacals djihado-wahhabites et ethno-sécessionnistes touaregs au service des uns et des autres.
    Devant cette scène criminelle où le Mali est suicidé, on a les patriotes aux voix étouffées et le silence du reste de l’Afrique.

Comments are closed.