Groupes armés au Nord du Mali : La CPA affirme sa différence

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Ibrahim Ag Mohamed Assaleh
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (d), ici le 7 octobre 2012, veut créer une coalition de l’Azawad.
AFP/ Ahmed OUOBA

C’est une dissidence de plus au sein du MNLA qui, ces derniers temps s’efforce de sauver la face. Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ancien chargé des Relations extérieures du Mouvement, vient de créer sa propre formation appelée Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA). Le lancement de la Coalition a été faite à Hassi Labyad, à environ 400 kilomètres au nord-ouest de Tombouctou. À travers ce mouvement, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ancien député de Bourem dans la Région de Gao, entend damer le pion au MNLA qui, selon lui, cherche à saboter les accords signés à Ouagadougou le 18 juin 2013.

 

La nouvelle coalition affirme avoir rallié à elle environ 8000 combattants du MNLA. Ce qui a été catégoriquement démenti par ce dernier sur les réseaux sociaux. Ce nouveau mouvement est créé juste quelques jours après l’annonce faite par les Nations unies de la mise en place d’un fonds d’1,5 milliards de francs CFA destiné au cantonnement des groupes armés dans le Nord du pays.

 

Le départ du MNLA de l’ancien député du cercle de Bourem était prévisible. Car les jeunes du Mouvement ne cessaient d’accuser leur aîné de ne pas prendre une position aussi radicale que la leur. Ils avaient fini par voir en lui un arriviste qui avait des ambitions personnelles à satisfaire et qui n’hésitait pas pour cela à se montrer conciliant avec le gouvernement malien. D’autre part, pendant qu’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh annonçait la création de son mouvement, une délégation du MNLA était en visite à Moscou où elle rencontrait le représentant spécial du président Poutine pour l’Afrique. En réaction à cette audience, notre ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a convoqué l’ambassadeur russe dans notre pays pour obtenir les éclaircissements sur la signification de l’audience accordée au Mouvement.

A. DIARRA

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