Grand nord du Mali : Frontière Mali-Algérie : scènes de guerre entre Touaregs et Arabes

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Mali: retour au calme à Kidal mais la tension demeure
Des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ici photographiés à Kidal dans le nord du Mali. © AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Les premières images montrent une scène de guerre suite aux violents accrochages qui se sont déclenchés vendredi 22 juillet 2016 dans le village malien El Khalil frontalier du Sud algérien, entre des Touaregs contrôlant la région depuis près de trois ans et des tribus arabes du Nord du Mali.

 

Les nouvelles qui parviennent de la frontière maliano-algérienne ne sont guère rassurantes, selon plusieurs sources. C’est du moins ce que montrent les premières images que le site marocain Le360 a pu se procurer en exclusivité des sanglants accrochages qui ont éclaté, vendredi 22 juillet 2016, dans le village malien “El Khalil” frontalier avec le Sud algérien. De véritables scènes de guerre entre des Touaregs contrôlant ce village depuis près de trois ans et des Arabes relevant des tribus Bérabich, Lenbar, Letwaï et Kounta.

Ces images violentes contredisent à l’évidence “l’accord d’Alger”. La région “El Khalil” se veut la triste matrice d’un déchirement inter-malien tragique du fait de sa position stratégique de plaque tournante de toutes sortes de trafics : armes, munitions, voitures volées, or, sans oublier ce narco-terrorisme qui prospère sous l’œil complice de services algériens qui semblent prendre plaisir à ce jeu de massacre.

 

Cette violence qui ne dit pas encore son nom, et dont le théâtre est cette région “El Khalil”, remet à l’esprit le souvenir douloureux de cette guerre dévastatrice menée par des rebelles touaregs, alors alliés aux groupes jihadistes, dont les “Ançar Eddine” dirigés par Iyad Ag Ghali.

L’opération “Serval”, lancée en 2013 par l’armée française avec la bénédiction des Nations unies contre ces rebelles et leurs alliés terroristes a certes amené ces derniers à mettre leurs “ambitions” en berne, mais ce n’est que pour mieux repartir. Face à cette situation, surgit la question inévitable : qui a encore intérêt à rallumer les brasiers d’une région déjà au bord du chaos ?

A. M. C. (avec le site Le360)

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