Gouvernance et négociations avec les groupes armes du nord : Après le FMI, l’Onu presse le gouvernement

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Des délégués des rebelles touareg participent à une réunion de médiation sous l'égide du Burkina Faso, à Ouagadougou
Des délégués des rebelles touareg participent à une réunion de médiation sous l’égide du Burkina Faso, à Ouagadougou le 10 juin 2013
© AFP

«Le temps des discussions est arrivé». Tel est, en substance, le message que les Nations unies ont adressé à notre  gouvernement, jugé peu efficace dans le dossier des négociations avec les groupes armés du nord. 

Plus d’un an après la signature de l’accord préliminaire du 18 juin à Ouagadougou, les négociations  sont toujours au point mort. Des critiques balayées par nos autorités, mais jugées positives par le Mnla. Après le Fonds monétaire international (Fmi) sur le dossier de l’avion présidentiel d’Ibrahim Boubacar Keïta, c’est au tour des Nations unies de critiquer le gouvernement malien. L’objet des reproches, cette fois : les négociations avec les groupes armés du Nord, qui sont toujours au point mort. L’Onu juge que le temps des discussions est arrivé. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a rappelé ce mercredi l’urgence de construire une «paix durable». À la tribune des Nations unies, malgré les critiques des membres du Conseil de sécurité sur l’absence de dialogue et le report permanent des négociations, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop ne s’est pas démonté. Il a rappelé une fois de plus la position et les arguments du gouvernement : les groupes du nord du Mali doivent être désarmés et prendre leurs distances avec les groupes jihadistes. «Je réaffirme aux membres du conseil le réengagement du Mali dans la voie politique pour le règlement de la crise, a assuré le Premier ministre Moussa Mara. J’ai demandé, entre autres, que les groupes armés signataires de l’accord de Ouagadougou déposent les armes, se démarquent des groupes terroristes, reprennent le processus de cantonnement et la voie du dialogue à laquelle le gouvernement du Mali demeure attaché». Au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad, le Mnla, les pressions des Nations unies sur les autorités maliennes sont jugées positives. «La déclaration des Nations unies montre clairement qu’aujourd’hui, la pression est en train d’être faite sur le gouvernement du Mali, qui a toujours bloqué les négociations», a réagi Moussa Ag Attaher, porte-parole du mouvement. Il s’est dit satisfait que les Nations unies souhaitent «que des discussions s’ouvrent le plus rapidement possible entre le gouvernement du Mali et le mouvement de l’Azawad».Le Mnla a par ailleurs rappelé l’urgence de mettre en place la commission d’enquête prévue sur les événements survenus à Kidal à la fin du mois de mai 2014. Le mouvement, accusé de s’être allié avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), estime que cette commission permettrait de prouver que ces accusations du gouvernement malien sont fausses.

Rassemblés par R. Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. Souvenez-vous de la Cote d’Ivoire.
    Ils vont vous obliger a negocier avec les rebelles, ils vont obliger votre gouvernement a partager le pouvoir avec les rebelles, mais ils ne desarmeront jamais ces rebelles. Ils vous auront avec du temps.
    Vous aviez crucifie Laurent Gbagbo hier c’est votre tour, surtout que Blaise Compaore est toujours de service.

  2. Jamais le Mali n’ait connu un gouvernement aussi faible que celui de Moussa Mara. Peuple du Mali, lève-toi et défend ta patrie au prix de ton sang. Jamais, nous ne subirons le diktat de qui que ce soi. Ensemble nous vaicrons toutes les adversités du moment. La guerre ne fait commencer.

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