Gouvernance économique de crise : Les efforts de guerre

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Les préparatifs de la guerre de libération des territoires occupés doivent mobiliser la totalité des ressources du pays, surtout les Hommes et les jeunes en épargnant les femmes, les vieux et les enfants. L’effort de guerre doit venir de tous car les besoins sont énormes et infinis. Besoins en vivres, en médicaments, en vêtements, pour les centaines de milliers de réfugiés et de déplacés. Besoins en armes pour les soldats er en soutiens financiers pour leurs familles. Il ne faut pas tout attendre de la communauté internationale.

Pour n’avoir pas su défendre ses territoires et n’avoir pas pu les libérer une fois qu’ils eurent été occupés par des terroristes criminels et des jihadistes d’un autre âge, l’Etat du Mali se doit alors de mettre toutes ses richesses à profit pour assister ses populations et contribuer à l’effort de guerre jusqu’à ce que l’ennemi soit vaincu. Le gouvernement doit par conséquent faire preuve d’imagination, de fermeté et suffisamment de gravité pour sensibiliser les contributeurs potentiels vers la mobilisation du maximum  de  ressources. Des contributions exceptionnelles sont légitimement attendues des compagnies maliennes dont Orange- Mali, Sociétés minières de Loulo, Rangold-SA, EDM- SA, SOTELMA- SA, BEN & CO, Groupe CFAO-Mali, citées parmi les plus riches du continent et dont la configuration des activités fait qu’elles ne sont pas affectées par la crise au nord-Mali.
Les biens de consommation risquant d’être légitimement réquisitionnés par l’armée, ce qui entraînerait une forte demande de marchandises dans un contexte de rareté occasionnant du coup une grave inflation, l’Etat doit prendre les devants et créer des stocks de sécurité de produits alimentaires répartis à travers tout le Mali. Cette période de récolte faisant suite à un hivernage très pluvieux doit être mis à profit pour, d’une part, soulager les paysans en leur achetant leurs produits à des prix conséquents, et constituer les stocks abondants de sécurité d’autre part.  Cette démarche aura un double avantage sur le plan économique puisque l’augmentation du pouvoir d’achat des paysans permettra de donner un coup de fouet à la consommation des ménages villageois, mais elle empêchera surtout l’augmentation du coût de la vie qui caractérise le plus souvent les situations de guerre.

ABD

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  1. 1. J’ai lu pour la première fois l’idée saugrenue d’élections avant la libération du Nord dans un éditorial de BBY dans JA relayé par Chahana Takyou et enfin par les USA. Une élection dans le 1/3 du pays avec des résultats imposés aux autres. Comment organiser des élections au 1er trimestre 2013? Avec quel fichier? Ou est-ce pour simplement mettre la pression sur le gouvernement du Mali ou pour dire que l’UA ne cautionne pas pour longtemps un gouvernement non élu? Il faut se rappeler que le fichier biométrique a été suspendu au temps d’ATT à cause de la pression du temps, les électeurs de RCI n’ayant pas été enrôlés. Maintenant, quelle pression temporelle avons-nous ? C’est comme s’il y avait une insécurité dans une partie du Congo, de la Casamance, de la Corse ou de l’Irlande, de l’Irak ou de l’Afghanistan, vous invitez le pays à aller aux élections sans les populations de ces zones d’insécurité. CELA SEMBLE DENOTER DU PEU DE CONSIDERATION QUE L’ON SEMBLE PORTER A L’EGARD DES MALHEUREUSES COMMUNAUTES DU NORD MALI. L’ON SEMBLE NE PENSER QU’A L’ORGANISATION DILIGENTE D’ELECTIONS POUR DISPOSER DES FONDS DES BAILLEURS, MEME SI ELLES DEVRAIENT ETRE ILLEGALES ET ILLEGITIMES. Il faut bien sûr, dès maintenant, commencer la préparation des élections et la libération du Nord, la tenue des élections ayant lieu après la libération, on aura alors gagné beaucoup de temps dans l’organisation des élections. LOGIQUEMENT, ON DOIT PROFITER DE CETTE TRANSITION POUR OBTENIR UN FICHIER BIOMETRIQUE APURE ET ACCEPTE DE TOUS ET TENIR DES ELECTIONS LIBRES, TRANSPARENTES, APAISEES, ACCEPTEES DE TOUS, DISONS DANS UN AN…
    2. Les MNLA/MUJAO/ANCARDINE/AQMI/BOKO HARAM qui semblent écumer au Nord Mali restent une infime couche d’aventuriers au sein de la population. Bien que majoritairement touaregs, en réalité ils sont de toute ethnie et de tout pays (bambaras, markas, arabes, afghans, sénégalais, nigérians et même français). Ce sont avant tout, des narcotrafiquants, des vendeurs d’armes, des cadres qui recherchent des postes juteux par des voies illégitimes et non pas par la méritocratie, des chômeurs et des bandits qui n’ont pas trouvé une meilleure issue à leur désœuvrement. LA MAUVAISE PROPOSITION DE CERTAINS D’ALLER AUX ELECTIONS SUPPOSE LA COLONISATION POUR LONGTEMPS DU NORD MALI, ET INSTAURE DE FAIT L’ARRET DE TOUT PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT AU NORD, PUISQUE TANT QUE LES ISLAMISTES SONT LA, IL N’Y AURA PAS D’INVESTISSEMENT DANS L’ADMINISTRATION, L’AGRICULTURE, LA SANTE, L’EDUCATION, LE TOURISME, L’EMPLOI, LES INFRASTRUCTURES. C’EST A LA LIMITE DE LA CONDAMNATION A MORT DU NORD MALI. NON ASSISTANCE A PEUPLE EN DANGER. ET LES NORDISTES DEVRONT CONTINUER A SUPPORTER STOÏQUEMENT CET ISLAM INTOLERANT ET ETRANGE QUI SEMBLE VOULOIR APPLIQUER UNE CERTAINE CHARIA TOUJOURS AUX PLUS FAIBLES, EN TRANCHANT LA MAIN AUX VOLEURS, EN LAPIDANT LES FORNICATEURS, POUR DANS LE MEME INSTANT S’ADONNER EUX-MEMES AUX VOLS, VIOLS, ENLEVEMENTS, TRAFICS ET CONSOMMATION DE DROGUE ? Sans discernement, ce serait à vous dégouter de toute religion. Mais un proverbe de chez nous dit que le pire ennemi reste l’ennemi intime, proche, familial. La majorité des touaregs ne soutient guère cette aventure (il suffit seulement de vérifier les faits). Au contraire, les touaregs dans leur ensemble, qui d’ailleurs, restent une infime minorité des populations du Nord Mali, sont les premières victimes de cette insécurité. Premiers bénéficiaires de l’arrivée des touristes qui viennent prioritairement pour les ‘’hommes bleus’’. Ils ont perdu les recettes issues du guidage, des locations de tentes, chameaux, etc. Nombre d’entre eux ont fui avec ou sans leurs animaux vers des pâturages moins cléments. Et il y a aussi des rumeurs de mines anti personnel (si cela s’avérait exact, les touaregs, arabes et peulhs nomades seront les premiers avec leurs animaux à sauter dessus). Bref, les arabes sont contre ces aventuriers ainsi que les Bellahs, les Peulhs, voire une partie des dogons qui sont aussi assujettis. Idem pour la population largement majoritaire au Nord Mali, les sonrays, qui ont été de tout temps, victimes de ce banditisme qui a connu des formes variées sous des Etats faibles (razzias par le passé, pirateries, trafic de drogues, d’armes, chantage de l’Etat dans les temps modernes). Nulle part au monde, une minorité n’opprime une majorité pour toujours (même l’Afrique du Sud blanche n’y est parvenue). C’est dire que même sans l’armée malienne, les populations du Nord y compris les touaregs se sont soulevées, se soulèvent et continueront à se soulever contre les envahisseurs. Par ailleurs, d’où sortent-ils, ces brigands du MNLA, les fonds nécessaires à tous ces déplacements au Parlement européen, au Burkina, etc.? Probablement des fonds tirés des enlèvements, trafics de drogues, d’armes, de cigarettes, ou de l’Algérie, Burkina et Qatar qui nous parlent encore de négociation avec le MNLA qui, tout le monde le sait, nous a amené ces faux djihadistes. Et qu’attend la CPI, dans le labyrinthe de ses procédures, pour arrêter tous ces criminels? Sans être devin, vous pouvez être certain que la libération des sites stratégiques de Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou se fera sans combat, car aussitôt que les barbus apprendront que la CEDEAO est à Sikasso, vous ne trouverez aucun djihadiste dans lesdits sites. Ces bandits, et j’insiste sur le mot, se sont ainsi comportés en Lybie, ils l’ont déjà affirmé sur RFI qu’ils attendront les militaires sur le champ de bataille et non dans les villes, façon détournée de dire qu’ils ne seront nulle part, et surtout toutes les populations du Nord confondues les vomissent (situation très différente de l’Afghanistan).
    3. Le plus gros danger serait DE CONFONDRE MILICES ANARCHIQUES ET BRIGADES D’AUTODEFENSE. Ce qui est évident, c’est qu’il faudra que DES BRIGADES D’AUTODEFENSE BENEVOLES, FORMEES, ARMEES ET ENCADREES PAR L’ARMEE MALIENNE et la CEDEAO protègent les villes et villages dégarnis que des bandits isolés ne manqueront pas d’attaquer. Car toutes les armées du monde ne pourront pas protéger tous les sites de la ligne de front et même de l’intérieur.
    4. Les villes importantes pourront toujours être protégées par LES TROUPES DE LA CEDEAO QUI EVENTUELLEMENT POURRAIENT SECURISER LA REPRISE DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT IMPORTANTS DEJA FINANCES AU NORD MALI (Barrage de Taoussa, Route Niono -Tombouctou, Route Bourem-Kidal, etc.). CAR, IL NE FAUDRAIT JAMAIS OUBLIER QUE LE BANDITISME/TERRORISME SE NOURRIT AVANT TOUT DE L’ANALPHABETISME, SURTOUT DU CHOMAGE ET DU DESESPOIR DE JEUNES DESŒUVRES.
    5. Il est logique que les leaders nationaux maliens se retrouvent contre l’insécurité. Mais il est encore mieux de réussir la lutte commune, internationale simultanée, coordonnée du banditisme/terrorisme au Mali, en Libye, au Niger, en République Saharaouie, au Tchad, au Maroc, en Algérie, etc. L’Algérie peut s’opposer à la guerre sur son sol, mais pas au Mali qui n’est pas sa propriété, au risque de passer pour un Etat qui entretient le terrorisme chez ses voisins et dans le monde.

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