Entre le lundi et le mardi derniers, plusieurs localités du centre et du nord du pays ont été les cibles de groupes terroristes. Le lundi, le poste militaire de Niono (région de Ségou) a été attaqué. Deux soldats ont été blessés, alors que deux autres ont été portés disparus. Qui étaient les assaillants ? Pour le moment, aucune explication (officielle) ni sur leur identité, ni sur leur nombre. Le même jour, un camp militaire de Gao a été pris pour cible. Cette garnison qui abrite un contingent de la Minusma a reçu une salve d’obus. Mais il semble que l’on ne déplore pas de victime.
Le lendemain, mardi, c’est un poste militaire de l’armée situé à Bamba, qui a été attaqué par des individus armés. Bilan : 2 soldats blessés, 1 véhicule et des armes emportés. Avant ces attaques, la semaine dernière, d’autres localités, notamment Goundam et Bony (Douentza) ont respectivement subi des attaques de groupes armés. A chaque fois, les assaillants sont arrivés à motos et/ou à bord de véhicules. Cette recrudescence d’attaques et d’actes terroristes intervient au moment où toute la zone du nord renoue avec une psychose à cause des activités de plusieurs groupuscules armés.
Dans les régions de Mopti et de Ségou, l’on évoque la présence de groupes djihadistes, affiliés à Hamadoun Koufa. Mais à Bamako, les autorités ne pipent pas un mot sur cette situation explosive qui sévit dans plusieurs localités, où l’Etat est pratiquement absent.
Nord du Mali
La nouvelle parade des bandits
Dans le septentrion malien, les bandits armés sont en train d’expérimenter une nouvelle forme de racket des populations. En fait, il s’agit pour ces individus armés de constituer deux groupes distincts pour accomplir des forfaits. Le premier groupe est composé des méchants qui braquent, volent et prennent des otages.
Quant au second, sa mission serait « noble ». Il doit jouer au « pompier » en apportant contre espèces sonnantes et trébuchantes son concours aux populations. Ces derniers jours, les populations du cercle de Goundam vivent amèrement cette expérience au vu et au su des forces de sécurité du Mali. Les propriétaires d’un troupeau, enlevé le 12 décembre dernier à Goundam, ont payé une rançon de 500 000 FCFA pour récupérer leurs animaux. Des motos et même des véhicules ont été restitués à leur titulaire par les soi-disant « pompiers pyromanes ». Ainsi, les bandits armés, en complicité avec certains groupes armés, ne manquent pas de stratégies… afin de dépouiller les populations.
La Rédaction