Goulou Moussa TRAORE, Cadre ASMA : «Ce n’est pas avec le cœur qu’on pourra résoudre ce problème»

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Militant de première heure de la démocratie multipartite, pour avoir milité à l’Adéma-Association sous Moussa sous le régime dictatorial du Général Moussa TRAORE et cadre ASMA, le parti dirigé par l’actuel ministre de la  Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, Monsieur Goulou Moussa Traoré,  parle dans l’interview qui suit sans langue de bois. Il porte un regard critique sur la crise au septentrion malien.

 

Le Progrès : Bonjour ! Présentez-vous à nos lecteurs

Goulou M. Traoré : Je m’appelle Goulou Moussa Traoré, président de l’Union Malienne Raoul Follereau, ancien secrétaire général de l’ADEMA-PASJ pendant deux mandats en commune VI c’est à dire de 1992 en 1999, ancien membre du conseil communal de la commune VI, ancien membre du conseil du District et un ex-membre du conseil économique Social et culturel. Donc de la création de l’ADEMA jusqu’en 2012,  j’ai été membre de la direction du parti. Après je suis parti à Kita et militer pour l’ADEMA-PASJ. En 2013, malheureusement j’ai quitté pour des raisons personnelles et aller à l’ASMA.

 

 

Le Progrès : En tant qu’acteur politique, quelle lecture faites-vous de la situation à Kidal ?

Goulou M. Traoré: Je pense que la situation de Kidal ne peut laisser aucun Malien indifférent, qu’on soit de la société civile ou de la classe politique. C’est une partie du Mali qui est occupée, le Mali est un grand pays de tolérance, de pardon. Nous déplorons la situation actuelle de Kidal. Il faut qu’on mesure la situation. Ce n’est pas avec le cœur qu’on pourra résoudre ce problème. La France nous a aidés, et elle a perdu beaucoup d’hommes. Ce n’est pas pour rien. Le Mali est un et indivisible, avec la situation qui régnait à Kidal, la visite du Premier Ministre pouvait attendre. Et surtout, il y avait une volonté manifeste du gouvernement malien en nommant l’ancien Premier ministre Modibo Keita de résoudre ce problème par le dialogue. Ce patriote, avec sa clairvoyance, pourra désamorcer cette situation. Il faut ne pas désespérer, la guerre ne va rien résoudre et quelque soit la guerre, on finira par le dialogue. Les pays ont des intérêts et chacun cherche profit. Les africains ont versé leur sang pour sauver la France pendant la deuxième guerre mondiale, là on ne peut pas évaluer cela. Aujourd’hui si la France nous aide, il n’y a pas de honte a se faire.

 

 

Le progrès Est-ce que le retour de la paix  à Kidal est pour demain ?

Goulou M. Traoré :Je pense qu’il est temps d’ouvrir les archives et se dire la vérité. Pourquoi le MNLA a été créé et se déplace en toute liberté dans Kidal et les militaires maliens sont cantonnés ? Pour quelle fin ? Avec la grande décentralisation qui est en cours, je pense qu’on va trouver la solution, donner une grande autonomie à toute les communes du Mali et des moyens suffisants pour se développer. Ce n’est pas propre à Kidal, Kayes aussi n’est pas développé. Dans l’arrondissement de Séféto à 300 kilomètres de Bamako on n’a pas la TV- Radio Nationale, pas de Lycée, ni route digne de ce nom. Le problème du Mali c’est un tout. Il faut que les gens se disent certaines vérités. En tant que Malien, la défense du pays nous incombe d’abord.

 

Le Progrès : Votre mot de la fin

Goulou M. Traoré : J’appelle les Maliens au calme et à la retenue. Ce n’est pas la force qui peut résoudre ce problème qui date de plus de cinquante ans. Le Mali est un et indivisible.

 Propos recueillis par

 Youssouf KONATE

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