Le statuquo qui règne dans la ville de Kidal après la signature d’un accord garantissant l’unité nationale crée des incertitudes. Des accords «intercommunautaires» sont signés entre les mouvements armés pour la gestion de la ville sans que l’Etat y soit associé. Avec cette nouvelle donne, les observateurs avisés de la crise malienne s’interrogent de plus en plus sur la volonté réelle du régime IBK à récupérer Kidal.
En effet, malgré les dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger qui prône le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, la ville de Kidal demeure une chasse gardée de Bilal Ag Achérif et ses affidés qui, depuis belles lurettes, n’ont pas renoncé à leur « Etat » fantomatique de l’Azawad. A regarder l’évolution du dossier depuis la signature de l’Accord, on se rend aisément compte que rien n’est en train d’être fait conformément à l’esprit de cette disposition de l’Accord. Car, l’Accord signé entre l’Etat malien et les mouvements armés est mis entre parenthèses en ce qui concerne Kidal. Aucun représentant de l’Etat n’y est. Cette situation qui frise le ridicule n’ébranle même pas les autorités maliennes. Celles-ci semblent au contraire se complaire dans une situation qui pourrait être catastrophique à l’avenir. La ville de Kidal est aujourd’hui régie par un compromis appelé «Pacte d’honneur et de Contrat social» signé entre la Plateforme et la CMA le 16 octobre 2015 à Anéfis. Ce pacte d’honneur censé mettre fin aux velléités des uns et des autres constitue aujourd’hui une source de tension entre les communautés. Ledit pacte indiquait clairement que les deux communautés (Ifoghas et Imghads) s’engagent à partager de façon équitable le pouvoir et œuvrer à «la gestion concertée et inclusive des affaires politiques». Les conflits entre les deux clans seront réglés selon «leurs us et coutumes». Les garants de cet accord sont d’un côté le chef exécutif de la tribu Ifoghas, Alghabass Ag Intalla, et de l’autre le Général El Hadj Gamou. En dépit de cette entente, les deux mouvements continuaient à se regarder en chiens de faïence. Car, l’un aspire toujours à dominer l’autre. Cela a conduit, la semaine dernière, à l’explosion d’une vive tension entre la CMA et la Plateforme. Selon des sources proches du dossier, les points qui avaient fait l’objet de consensus à Anéfis sont en passe d’être remis en cause par certains. Car, les responsables du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) ne sont plus dans la dynamique d’un partage équitable du pouvoir et veulent régner en maîtres absolus à Kidal.
El Hadj Gamou, une épine dans le pied de la CMA
Ayant eu vent de la prétention d’El Hadj Gamou de viser la présidence de l’assemblée régionale pour son ami Alhamdou Ag Ilyène, Consul du Mali au Niger, et ancien gouverneur de la ville, la CMA, pour se débarrasser du Général Gamou, aurait convaincu Bilal Ag Achérif à se rendre à Bamako pour l’anniversaire de l’an I de l’Accord afin de peser de tout son poids auprès du Président IBK pour le retrait de Gamou de la ville de Kidal. Ainsi, IBK a instruit à l’ex-chef d’état-major général des armées, Général Mahamane Touré, d’ordonner à Gamou de revenir à la base de l’opération Maliba, dans la ville de Gao. Mahamane Touré a refusé cette demande du président IBK. Et le 29 juin, à la faveur du Conseil des ministres, le Général Touré a été débarqué et remplacé par son adjoint, le Général Didier Dacko. Mais selon une source militaire, le Général Ag Gamou est en parfaite entente avec l’armée malienne au sujet de son positionnement dans la région de Kidal.
Le sort de Kidal scellé sans l’Etat malien
Pour désamorcer la tension qui prévalait à Kidal, le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a convié les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme à Niamey le 14 juillet dernier, en vue de trouver un mécanisme consensuel de gestion locale en attendant la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes prévues par l’Accord. Les parties ont convenu de ce qui suit: la gestion collégiale de la sécurité à Kidal y compris les check-points. Au plan de la gestion locale, la commission régionale de coordination des activités socio-économiques sera composée de huit (08) membres repartis de façon égale entre la CMA et la Plateforme. Cette commission sera dirigée par une coprésidence CMA/Plateforme. De toute évidence, cet arrangement signé entre les deux mouvements armés sans qu’il y ait au moins un représentant de l’Etat malien est lourd de conséquences. Comme le dirait l’autre: «Tout se qui se fait sans toi, est contre toi». Surtout quand on sait que les mouvements armés qui constituent l’aile dure de la CMA, à savoir Hcua et le Mnla, n’ont jamais caché leurs velléités indépendantistes. Avec cette nouvelle donne, les observateurs les plus avisés de la crise malienne s’interrogent de plus en plus sur la volonté réelle du régime IBK à récupérer Kidal et y exercer ses prérogatives souveraines. Car, depuis la tentative de récupération de la ville de Kidal par les forces armées maliennes à la faveur de la visite désastreuse de l’ex-Premier ministre en mars 2014, cette ville échappe à tout contrôle de l’Etat central. Pire, faire revenir Kidal dans le giron national semble être le dernier souci du locateur de Koulouba. Sinon comment comprendre que tout se fait et se défait à Kidal au gré des mouvements armés, sans que les autorités maliennes soient concertées. «Un peuple qui s’endort en liberté se réveille en servitude», disait le philosophe Alain.
Boubacar SIDIBE
Il est plus que temps pour les Maliens de reagir. ” Nos enfants ne doivent pas etre victimes ( dans le future) de notre passivite presente.”
mes freres soeur malien il est temps de revoir la situation actuelle sinon sinon mal mal cet qui dit defendre la cause des peulh cest meme pas des peulh cest des touareg mon maliba vas mal le seul pays qui na jamais connu le racisme soyons unit mes freres sinon sinon mal mal cest des trafiquant des bandis qui veullent metre notre pays en peril nous jeunes soyons unit le malie de tout les maliens vas mal pas president ni ministre ni depute il sont tomber dans le piege des cest bandi trafiquant chacun deux cherche son interet moi je suis peulh de pere et mere aucun peulh ne ve detruire son pays le mali mais nos autorites ont etait pieger par ces bandits trafiquants reagisser les jeunnes et dites non a la destructions de lavenir de nos enfants on doit etre fier de notre pays qui depuis nest connait pas le racisme peulh bambara sonike koroboro manigua ou autre ne tombe pas dans les pieges la ou le mali se dirige cest dangerer que dieu nous protege le mali un et induvisible merci
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M Sidibé, c’est le moins qu’on puisse dire!!! Vous avez oubliez il me semble, M IBK a dit aucune fanfaronnade ne me fera partir à Kidal, c’était à Ségou, il est là-bas aujourd’hui entrain de faire la politique politicienne. Si lui il ne va pas, il pourra y envoyer qui? Comme Gamou a ses parents il est normal qu’il se batte pour les sauver des mains des djihadistes et autres narco trafiquants de la cma. Sécuriser ses parents est le principal combat de tout homme raisonnable sur cette terre.
L’évidence est que le Mali n’a pas d’Etat depuis au moins 2012 pour ne pas dire depuis 1990. Les hommes politiques et l’armée de ce pays profitant du manque de gouvernance ont pillé le pays. Il ne reste plus rien. Bien sûr IBK est acteur de cette décente en enfer du pays. Mais en 2013 les maliens pensaient qu’il pouvait se ressaisir et sauver sa patrie, la déception est totale. Ses détracteurs avaient bien raison, son confort personnel est plus fort que tout. Les maliens doivent agir pendant qu’il est encore temps si non c’est la déliquescence du pays qui est accélérée et se fera très vite.
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