Rien dans la résolution de la crise du Nord ne diffère la démarche d’IBK à ses prédécesseurs. Comme ses prédécesseurs, IBK semble en train de chercher à sauver son quinquennat.
Les Maliens et la communauté internationale ont souvenance que dans la recherche et l’instauration de la paix au Nord-Mali, plusieurs accords ont été signés entre l’Etat et les insurgés. De Moussa Traoré à ATT, en passant par Alpha Oumar Konaré, la voie du dialogue a toujours été une constance, donnant lieu à une série d’accords.
La rébellion des années 1990 a été réglée à travers l’Accord de Tamanrasset signé le 6 janvier 1991 côté malien, par colonel Ousmane Coulibaly, chef d’état-major des armées à l’époque. Celle du 23 mai 2006 connaitra son épilogue par Accord d’Alger du 4 juillet 2006. Cet accord a été signé côté malien par Gal. Kafougouna Koné, alors ministre de l’Administration territoriale.
Le 29 mars 1996, le président de la République, Alpha Oumar Konaré initie une cérémonie dénommée’’ flamme de la paix’’ pour célébrer la fin définitive des rebellions au Mali. Hélas, ces accords n’ont pas suffi pour mettre fin aux crises du Nord.
ATT, estimant que le Mali seul ne pouvait pas faire face à ce problème, y a consacré son second mandat à la recherche d’une autre stratégie. Il essaie de convaincre les pays de la zone sahelo-saharienne à se donner la main pour sécuriser cette zone devenue un sanctuaire des terroristes et des narcotrafiquants, mais ne sera pas entendu de cette oreille par ses homologues. La suite on la connait : la rébellion 2012 qui sera à la base d’une mutinerie à Kati, finira par faire partir ATT du pouvoir.
Un président sans programme
C’est parce que les Maliens voient en IBK l’homme de la situation qu’ils l’ont plébiscité aux élections présidentielles de 2013. On se rappelle, lors de la campagne, sa fameuse phrase qui a fait rêver les Maliens : «moi IBK, président de la République, aucun bandit ne marchera sur le Mali ». Il promettait que la sécurité du Mali et des Maliens allait être la priorité de ses priorités. Simples promesses électoralistes ou réelle volonté du changement ?
En tout cas, la surprise est grande voire très grande après l’accès d’IBK à la magistrature suprême.
Au-delà de ses déclarations guerrières, IBK n’a posé aucun acte dans la résolution de la crise du Nord qui puisse rassurer les Maliens. Pendant que cette crise du nord, surtout le problème de Kidal reste entier, c’est un IBK qui annonce à ses compatriotes que sa première année à Koulouba sera consacrée à la lutte contre la corruption. Au même moment il poursuit son prédécesseur pour « haute trahison ».
Ne pouvant rien faire d’extraordinaire pour régler la crise malienne, IBK décide de reprendre, comme ses prédécesseurs, la voie du dialogue. Son voyage de 48 heures en Algérie pour prendre langue avec les groupes armés, prouve à suffisance qu’il ne peut en faire autrement pour régler cette crise.
Du coup, ils sont nombreux les Maliens à craindre que ces négociations entre le Mali et les groupes armés n’aboutissent à un autre accord d’Alger. Car, le Mali a déjà consenti trop de sacrifices dans le règlement des conflits armés dans les régions nord du pays. Sans succès malheureusement.
Yattara Ibrahim
Bonjour,
Au lieu de prendre le relais du Burkina Faso pour parachever les accords de Ouagadougou, pourquoi ne pas le faire en synergie intelligente avec deux médiateurs, Blaise Compaoré et l’Algérie ?
Sachant, en plus, que le choix des groupes armés de l’un ou de l’autre est diversement apprécié comme l’indique le titre de l’article de Xinhua, “Médiation dans la crise du Nord Mali : Le retour de l’Algérie diversement apprécié”, publié, depuis le 21 janvier 2014.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC et gouvernance
E-mail: Webanassane@yahoo.com
IBK inaugure la démocratie de famille au Mali
Élu à 77% des maliens ayant exprimé leur suffrage lors de la dernière présidentielle du 11 août 2013 pour dit-on “le Mali d’abord” et pour “l’honneur du Mali”, IBK, le “Kankeletigui” auto proclamé mais vrai “Kantiamantigui” est en passe de réussir le holp up du siècle.
C’est à dire réussir à transformer une démocratie constitutionnelle à une démocratie familiale.
En effet, depuis février 1992, ce pays au cœur d’Afrique occidentale qui est appelé le Mali, s’est doté d’un texte fondamental pour un pluralisme démocratique afin que personne ne puisse s’éterniser à Koulouba et tomber encore dans la dérive du pouvoir.
Mais voilà après 20 ans de fausseté du jeu démocratique par les acteurs politiques derrière un consensus rétrograde, une tentative d’aventure malheureuse de quelques mutins katois, une transition chaotique à la Dioncounda, l’espoir commençait à renaître au bord du Djoliba après la réussite des élections démocratiques de 2013.
Très vite la dichotomie s’installe dans l’exercice du pouvoir avec un net clivage Nord-Sud dans le traitement des dossiers brûlants du pays.
Une justice balbutiante tente de s’affirmer pour les forfaits du sud alors qu’elle dort sur les crimes commis au nord.
Des ex membres de la junte assassine de Kati dorment en prison alors que les membres de la rébellion armée fêtent au nord.
ATT, le roi naïf et laxiste exilé, risque aussi de passer par la case justice ainsi que quelques magistrats véreux pour assouvir les desseins d’une justice à deux moteurs qui cherche depuis peu ses deux vitesses.
Dans cette quête de vitesses désordonnées quand Bathily (le ministre de la justice garde des sceux) et Dicko (le procureur de la république de la commune 3 du district de bamako) se chamaillent sur la boîte de vitesse, le véhicule judiciaire malien tangue et Adama Sangaré, le très controversé maire de Bamako, respire.
Avec lui, toute la bande d’Ali Baba et ses 100000 voleurs que compte le pays, au moment où le premier magistrat du Mali passe en catimini sa propre déclaration de biens à la cour suprême.
Dans ce marché de dupe, une cour constitutionnelle réussit quand même à faciliter l’installation des rebelles aux mains tachées du sang malien dans l’hémicycle (validation sans problème de leurs noms sur les listes RPM et élection haut la main au premier tour des législatives de 2013).
La prouesse technique de cette auguste cour continue de plus belle quand il s’agit d’invalider les résultats des députés non RPM élus au profit des candidats RPM non élus.
Du coup avec 66 députés sur 147 que compte l’assemblée nationale et une pluie de ralliements d’autres formations politiques ou groupes parlementaires, le parti présidentiel, le RPM, se constitue une majorité présidentielle confortable qui dépasse les 100 députés à Bagadaji.
Oumar Tatam Ly, le chef du gouvernement IBK, s’assure même de signer un pacte de non agression avec ces élus nationaux qu’il appelle “contrat de législature”.
Une vraie nouvelle version du “consensus” rétrograde avec les députés avant même de les présenter une quelconque déclaration de politique générale à l’assemblée nationale.
Normal, car au Mali, nous sortons peu à peu de la démocratie constitutionnelle pour embarquer dans cette démocratie de famille où il faut être beau-père ou fils bien aimé pour monter sur le perchoir et assurer le pouvoir législatif au nom de quoi?
Eh bien mes amis au nom de la “famille d’abord”.
Car l’Adema, l’Alliance pour le Mali, un regroupement de 11 partis politiques, le Codem, les rebelles du nord se plaisent tous dans ce nouveau banquet RPM, l’accaparement du pouvoir par l’instrumentalisation familiale de l’assemblé nationale est en marche forcée et à pas de géant au Mandé.
Voilà comment sous les tropiques on peut se servir des textes légaux pour monter de toute pièce une démocratie familiale qui dilue les pouvoirs constitutionnels des institutions de la république qu’elles soient du pouvoir judiciaire ou législatif.
C’est clair “le Mali d’abord” est vite devenu “la famille d’abord” mais “pour l’honneur du Mali” deviendra “l’honneur de qui”?
Wait and see
Ah oui IBK c’est ça la démocratie à la IBK ma famille, mes proches, le MNLA, les narcotrafiquants et le Mali après, un ancien voleur de la douane à la tête de l’assemble Merci IBK
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