Gestion de la crise du nord : Comment IBK a failli

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Ibrahim Boubacar Keïta, le 4 septembre à Bamako.
Ibrahim Boubacar Keïta, le 4 septembre à Bamako.

Ibrahim Boubacar Keïta a été élu président de la République avec plus de 77% des voix dont l’écrasante majorité l’avait choisi pour sa capacité ( ?) à régler définitivement la crise du nord. Dix-huit mois après, c’est le surplace voire le recul sur toute la ligne. La gestion ( ?) de la crise du nord est chaotique. IBK aura échoué dans l’accomplissement d’une de ses principales promesses électorales.

Les Maliens se souviennent encore du tapage médiatique du candidat Ibrahim Boubacar Keïta sur sa détermination à régler définitivement la crise du nord. Mais depuis son arrivée au pouvoir, la gestion (si gestion il ya) de la crise du nord se fait dans l’amateurisme. Les vrais acteurs sont écartés. Les amis du Mali, ceux qui voulaient vraiment qu’on aille vers la paix, ont été systématiquement relégués au second rang. Les pays de la CEDEAO, qui avaient pris la pleine mesure de la crise du nord, ont décidé d’accompagner notre pays jusqu’au règlement définitif de la crise. Ils avaient pris le devant et ont même permis la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou. Cet accord a facilité le retour à l’ordre constitutionnel avec l’élection d’un président de la République et l’organisation des élections législatives.

Au lieu de renforcer les acquis du processus de paix à partir de la médiation de la CEDEAO, le chef de l’Etat a fait le choix de retirer la gestion de cette crise à la médiation africaine pour la remettre à l’Algérie. C’était un choix risqué et plein d’incertitudes. L’Algérie qui se dit « amie » du Mali, est en fait celui qui entretient des relations douteuses avec les ennemis de la République. Les groupes armés auraient (avant le déclenchement de la rébellion) leur base arrière en Algérie et en Mauritanie. Quel paradoxe ? Ce sont les pyromanes  qui jouent maintenant aux pompiers.

 

Le cas Kidal

En mai 2014, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz (un des parrains du Mnla) avait débarqué à Kidal pour parrainer la signature du cessez-le-feu entre les groupes armés et le gouvernement suite à la guerre provoquée par la visite à Kidal de l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Quant à l’Algérie, elle aurait mis pieds et mains pour retirer la médiation à la CEDEAO. Sans réfléchir aux conséquences d’une telle décision, IBK a ouvert le boulevard de la médiation à l’Algérie en faisant fi des résultats obtenus par la CEDEAO.

Aujourd’hui, le constat est là. Echec sur toute la ligne. Depuis que le nouveau pouvoir a décidé de faire confiance à l’Algérie, le Mali marche à reculons dans le règlement de la crise du nord.

D’abord, il y a eu un premier ministre, Moussa Mara, qui a fait basculer les positions de force par une visite irréfléchie à Kidal avant le début des pourparlers à Alger.

La visite, le 17 mai 2014, du Premier ministre à Kidal, pour dit-il, s’assurer de l’effectivité de l’installation  de l’Administration malienne dans cette partie du pays. Un voyage qui aurait été fortement déconseillé par les services de renseignement de la Minusma et de l’opération française Serval. Mais le « héros » a défié tout et s’est rendu à Kidal. Et les conséquences ont été plus que lourdes. Des administrateurs froidement exécutés par les envahisseurs.

Le 21 mai 2014, nos soldats montent au front et tentent de récupérer le Gouvernorat de Kidal. Face à la puissance de feu de l’ennemi, nos militaires devraient se « replier ». Les conséquences de l’attaque de Kidal sont incalculables à tous points de vue. Pertes en vies humaines considérables. Démoralisation des troupes. Un peuple humilié et abasourdi. Il a fallu l’appel au cessez le feu unilatéral du président de la République IBK pour arrêter la boucherie occasionnée par la visite de son PM.

 

Les autorités impuissantes !

Aussi, les pourparlers inter maliens sous la médiation algérienne ont du mal à aboutir. Les groupes armés sont de plus en plus réticents à la signature d’un accord global de paix. Ils multiplient les actions de violence sur le terrain et s’entêtent à vouloir vaille que vaille à séparer le Mali. Cette séparation que la CEDEAO leur a refusée, ils semblent l’avoir obtenu (dans les faits) à Alger. Sinon comment comprendre que des groupes armés défaits à Gao pendant l’occupation par quelques djihadistes puissent tenir tête à un pays comme l’Algérie. Ça sent vraiment le complot. C’est aussi et surtout la faillite d’un projet politique et d’une vision. IBK a opté pour l’Algérie au détriment de la CEDEAO et de la communauté internationale. Et les Maliens, particulièrement ceux du nord, vont continuer à payer le prix fort d’une décision prise à la légère. De toute évidence, l’Algérie n’était pas le bon choix pour conduire la médiation entre les groupes armés du nord et le gouvernement.

Enfin, c’est presque l’embrasement. Le nord du Mali est en passe de devenir un no man’s land en raison de raids meurtriers quotidiens, sans oublier des enlèvements d’enfants et des attentats dans les villes et villages. Selon des populations locales, les séparatistes et leurs complices (djihadistes) semblent coordonner leurs actions pour gagner du terrain dans le septentrion malien, voire au sud du pays.  Au même moment, les autorités maliennes semblent impuissantes face à la tournure prise par les évènements. L’armée malienne ayant battu en retraite, les groupes armés ont concentré leurs attaques contre les casques bleus. De nombreux soldats de la Minusma sont ainsi morts dans des attentats perpétrés dans la région de Kidal.

Plus inquiétant, ces attaques s’ajoutent à des braquages des véhicules de forains dans les localités reculées où la présence des forces de défense et de sécurité n’est pas significative. La région de Mopti, particulièrement la zone du delta central, au connu une série d’attaques depuis le début de l’année 2015. Cette zone lacustre n’a pas cessé d’être la cible des groupes armés qui s’adonnent à des enlèvements de bétails en plus des attaques contre les populations.

Les populations du nord ne passent plus de jours paisibles. Les attaques et les agressions se multiplient au quotidien. Les collectivités locales ont décidé d’agir en menant un plaidoyer auprès des autorités nationales. Les pauvres élus du nord ne savent plus à quel saint se vouer en constatant que depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta, on s’éloigne jour après de la solution à la crise. C’est tout simplement un échec. L’échec d’IBK.

Sambou Diarra

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19 COMMENTAIRES

  1. _____________CRITIQUER -CRITIQUER-ET ENCORE CRITIQUER__RIEN QUE ELLE __ENCORE ELLE 😛 ___ELLE RENCONTE -RENCONTE-ET-ENCORE RENCONTE .RENCONTE -ET ANCORE RENCONTE -____—AHAHAHAHHHHHHHDEH NE-MA-MOGO-TOGO-FODEH 😉 ——-LE SEL DANS TOUS LES SAUCES 😀 BLABLABLABLABLATES —NE MA-MOGO-TOGO-FODEH-____ 😉 😉

  2. ???
    ” Crise du nord : l’opération Barkhane six mois après:

    Il y a six mois, l’armée française lançait l’opération Barkhane pour traquer les islamistes en Mauritanie, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad et au Mali. Aujourd’hui, au nord du Mali, dans un village, les habitants sont inquiets. Début janvier, 30 tirs de roquettes ont visé un camp militaire tout proche : “les roquettes, ça tombe dans les villages, c’est pour cela que les gens ont peur”, confie un habitant. Signe d’une menace persistante, des unités d’élite françaises ont pris leur quartier dans le camp.

    Un soutien à l’ONU et aux Maliens
    Elles viennent épauler les forces de l’ONU et les Maliens. Dans cette région du nord réclamant son autonomie, l’armée malienne n’est pas la bienvenue. Le commandant admet que sa présence est symbolique, ses hommes se bornent à protéger le site. “C’est bien frustrant, mais bon on ne peut que s’abriter et puis voilà et prendre des nouvelles avec les autres partenaires”, explique-t-il.
    Dans ce contexte politique délicat, au poste de commande de l’opération Barkhane, l’accompagnement se base sur la lutte contre le terrorisme.
    Par Francetv info

    Source: Francetv info

    – ” SERVAL ” A MIS SUR SELLE LE MNLA …… AU MOMENT OÚ LE NEGRE A COMMENCER Á PERCEVOIR LA RÉALITÉ, LA FRANCE REBAPTISE SON OPÉRATION COLONAILE: SERVAL DEVIENT ” BARKHANE ” . LES NEGRES ONT ACCEPTÉ : TOUT BAPTEME , POUR EUX , ÉTANT SOURCE DE BONHEUR ET OCCASION POUR FETER ET OUBLIER LE QUOTIDIEN.

    – BARKHANE, AVEC SA MAIN INVISIBLE ( MAIS DE FAIT VISIBLE POUR NOUS : MINUSMA – MINUS MAli ) , ENTREPREND LA DIVISION PHYSIQUE DU MALI . LA SUITE EST CONNUE DE TOUS.. !

    – CHERS NEGRES, LA MINUSMA (l’ OPÉRATION MINUS MAli ) ET SON CONJOINT BARKHANE SONT Á BOUT DE SOUFFLE.. DONC NOUS ALLONS ASSISTER Á UN BAPTEME….

    CONSEIL: ” LE NOUVEAU- NÉ ” CONCU Á REMPLACER LE COUPLE MINUSMA-BARKHANE VOUDRA DONNER LE DERNIER COUP DE GRACE Á LA RÉPUBLIQUE DU MALI..

    LA FRANCE A TRIMBALLÉ IBK AVEC LA CRISE NORD.
    LA FRANCE A TRIMBALLÉ LE PEUPLE MALIEN AVEC LA CRISE NORD.
    LE PLUS GRAVE, IBK A TRIMBALLÉ LE PEUPLE MALIEN AVEC LA CRISE NORD.

    Hollande : «…J’assure ici, le Mali retrouvera son intégrité territoriale, le moment est proche…»

    ATTENTION !!

    LE MENTEUR NE VA PAS CESSER DE MENTIR DU JOUR AU LENDEMAIN …..
    LA NATURE DE CE TYPE NE VA PAS CHANGER.
    IL DOIT ETRE Á BOUT DE SOUFFLE, C’ EST L’ UNIQUE RAISON DE SON RECUL. RIEN D’ AUTRE. IL A DIT: IL NE PAS RESOUDRE TOUS LES (FAUX) PROBLEMES CRÉES( PAR LUI MEME)
    SES MAINS SONT TACHÉES DU SANG DE 100 000 VIES SYRIENNES.
    CE ESCROC EST NÉ DANS LE MENSONGE ET IL Y MOURRA … LUI, IL N’ A PAS D’ AUTRES
    ISSUES.
    LES DIRIGEANTS FRANCAIS, DANS LEUR MAJORITÉ, SUCCOMBENT SOUS LE FARDEAU DE LA COLOMNIE MIXÉE Á LA CRUAUTÉ ANIMALE .
    LA FRANCE A D’ AUTRES CHATS Á FOUETTER, ET CETTE FOIS-CI EN EUROPE: SA MAISON
    L’UNION EUROPÉENNE BRULE. THERE IS FIRE AND IT IS BURNING ( THERE IZ FAYA AN IT IS BURNIN’ :-)) ) .

    VIVE LE MALI !

  3. Y-BON-AN-DAN-LAN-__LAN-KAN-LAN-KAN-TON-NI 🙁 _TU EST SEUL SUR L’ARTICLE A RENCONTER TES SALADES COMMMENTAIRES ENTRE TOI ET TOI <—AHAHAHAHHHHDEH NE -MA- MOGO-TOGO-FODEH __—-ON-SANS FICHES DE TES BLABLABLA-BLABLATES 👿 __TAN-KAN-BO:Yé ___TU ES DANS TOUTES LES __ACTUALITéS DE MON PAYS______AN-Ké-Bé-TE-LAN-RAN-KONO—I-KéRA-FATO-YEN__AHAHAHAHHHHHHHHHHHHDEH-__NE-MA-MOGO-TOGO-FODEH 🙁 ___

  4. Le destin du Mali est entre les mains des Maliens et des Maliennes et non personne d'autre, pourquoi continuer à chercher des boucs émissaires tantôt la CEDEAO et Blaise COMPAORE du Burkina FASO, tantôt l'Algérie, tantôt la France l'anciennne puissance colonisatrice qu'on affectionne ou hait en fonction des circonstances ? En réalité les groupes armés sont puissants de notre impuissance résultant de nos propres turpitudes. Quelle est notre part de responsabilité ? Avons nous changer notre manière de conduire les affaires publiques? Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Il est temps qu'on se comporte comme des grands enfants et chercher avoir notre propre agenda et un vrai pour notre pays par sa capacité mobilisatrice de toutes les énergies. Textuellement l'intégrité territoriale n'est pas remise en cause, toutes les instances internationales la reconnaissent, seulement il faut la matérialiser par des actes concrets à travers la présence effective de l'administration, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes et la relance de l'économie locale. Pour ça il faut un vrai leadership à travers une vision partagée. L'espoir est permis si nous prenions les bonnes décisions et surtout nous tourner vers le peuple.

  5. Le destin du Mali est entre les mains des Maliens et des Maliennes et non personne d'autre, pourquoi continuer à chercher des boucs émissaires tantôt la CEDEAO et Blaise COMPAORE du Burkina FASO, tantôt l'Algérie, tantôt la France l'anciennne puissance colonisatrice qu'on affectionne ou hait en fonction des circonstances ? En réalité les groupes armés sont puissants de notre impuissance résultant de nos propres turpitudes. Quelle est notre part de responsabilité ? Avons nous changer notre manière de conduire les affaires publiques? Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Il est temps qu'on se comporte comme des grands enfants et chercher avoir notre propre agenda et un vrai pour notre pays par sa capacité mobilisatrice de toutes les énergies. Textuellement l'intégrité territoriale n'est pas remise en cause, toutes les instances internationales la reconnaissent, seulement il faut la matérialiser par des actes concrets à travers la présence effective de l'administration, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes et la relance de l'économie locale. Pour ça il faut un vrai leadership à travers une vision partagée. L'espoir est permis si nous prenions les bonnes décisions et surtout nous tourner vers le peuple.

  6. Le destin du Mali est entre les mains des Maliens et des Maliènnes et non personne d’autre, pourquoi continuer à chercher des boucs émissaires tantôt la CEDEAO et Blaise COMPAORE du Burkina FASO, tantôt l’Algérie, tantôt la France l’anciènnne puissance colonisatrice qu’on affectionne ou hait en fonction des circonstances ? En réalité les groupes armés sont puissants de notre impuissance résultant de nos propres turpitudes. Quelle est notre part de responsabilité ? Avons nous changer notre manière de conduire les affaires publiques? Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
    Il est temps qu’on se comporte comme des grands enfants et chercher avoir notre propre agenda et un vrai pour notre pays par sa capacité mobilisatrice de toutes les énergies. Textuellement l’intégrité territoriale n’est pas remise en cause, toutes les instances internationales la reconnaissent, seulement il faut la matérialiser par des actes concrets à travers la présence effective de l’administration, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes et la relance de l’économie locale. Pour ça il faut un vrai leadership à travers une vision partagée. L’espoir est permis si nous prenions les bonnes décisions et surtout nous tourner vers le peuple.

  7. quels bobards cet article!! IBK n’a promit à qui que ce soit qu’il finira avec cette crise du nord en une date précise. Jamais il n’a promit ça à personne.

    Même soumaila cissé qui fait la grande gueule savait très bien que personne ne peut donner l’assurance de résoudre cette crise en une date bien précise.

  8. mr le journaliste je ne partage pas la lecture qui est la votre sur l’echec du PR , avec du recul faisons un peu de fiction . La candidature de Mr Traore Dioncouda demander par le peuple a ete validé et il est elu PR il continu le travaille entamé pendant la transition avec l’essentiel de son equipe ( idem le mediateur de ouaga ) . le faite d’avoir fait sortir le Boss de son placard ne maitrisant aucun aspect de la Nation ns vaut le mur aujaurd’hui . La solution , aidons le Boss a se ressaisir

  9. “François Hollande devrait être à côté d’IBK à Gao pour une question d’équité”

    Bien sûr!

    Et Obama, Angela Merkel, et le Dalaï Lama aussi! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 ILS N’ONT RIEN D’AUTRE A FAIRE! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Arrêtons de nous prendre pour le CENTRE DU MONDE! 🙄 🙄 🙄 🙄
    En quoi les chefs d’état étrangers qui ont leurs propres problèmes à gérer devraient-ils “naturellement et “par définition” s’impliquer dans un problème d’indépendnatisme qui ne concerne QUE NOUS?… 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄

    A en lire certains, on a l’impression que NOS problèmes purement Maliens doivent toujours être “par définition” la priorité ou la préoccupation majeure du reste de la planète!

  10. François Hollande devrait être à côté d’IBK à Gao pour une question d’équité parce que cette situation est très grave pour le peuple malien.

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