Gao: tensions autour du démarrage des patrouilles mixtes

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(photo archives à titre illustratif)

Les groupes armés dissidents de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se sont regroupés, mercredi 28 décembre, devant le Camp du mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao pour “exiger leur intégration dans les patrouilles mixtes”.

maliweb.net-” Il n’est pas question que les groupes armés de Kidal viennent patrouiller à Gao sans nous”, affirme l’un des combattants ce mercredi devant le camp du MOC au quartier “Cité perdue” de la ville. Les combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui devraient arriver ce mercredi à Gao, sont attendus de pied ferme par certains mouvements dissidents que sont la CMFPRII, la CPA ou encore le MSA. Tous des mouvements qui ont, à un moment, rallié le camp des indépendantistes.

Ce matin, plusieurs de leurs combattants ont élu domicile devant le camp du MOC. Sous l’œil vigilant des casques bleus onusiens. Composés de plusieurs combattants ressortissants de Gao et de Menaka, ils sont unanimes que “la CMA-Kidal (MNLA, HCUA et MAA) ne viendra pas participer à une patrouille à Gao sans eux”. ” Ils passeront sur nos cadavres d’abord”, indique l’un d’eux. “Nous ne combattons ni le gouvernement encore moins ses partenaires. Nous voulons juste prendre part à la sécurisation de nos populations”, ajoute un autre.

Déjà la semaine dernière, lors de la réunion de la Commission technique de sécurité, la CMA-(Kidal) avait déjà attiré l’attention sur “le danger qui plane sur ses combattants devant participer au bataillon MOC de Gao”. Au cours de la même réunion, il a été décidé que les mouvements (CPA, MSA, CMFPR-II) devraient quitter la ville de Gao avant le démarrage des patrouilles.

A la cellule planning-opérations du MOC, un ordre pour le démarrage des patrouilles mixtes a déjà été élaboré. Selon nos informations, 176 combattants de la Plateforme et 200 de l’armée ont déjà été profilés. De sources concordantes, la CMA-(Kidal) a essayé de regrouper, la semaine dernière, environ 184 combattants à Kidal, Ber et Illouk avant d’être acheminés à Gao. Ils étaient attendus depuis plusieurs jours, mais la tension est montée d’un cran ce mercredi. Faisant planer un nouveau risque d’affrontement entre groupes armés.

Aboubacar DICKO / maliweb.net

 

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11 COMMENTAIRES

  1. Population de Gao, preparez-vous pour prendre votre revanche sur ceux qui ont amene’ le malheur aux paisibles citoyens de Gao. Faites la peau a tous ceux qui ont amene’ cette guerre au Mali pour que plus jamais d’autres assassins ne pensent a faire la meme chose. Si vous acceptez que ces traitres et tueurs au nom de la paix se baladent dans votre cite’, ne venez plus jamais vous plaindre le jour ou on vous dira que votre administration sera effectue’e par le mnla et ses narcotraficants.

    Il est grand temps que les populations victimes prennent les choses en main. Il y en a marre de ces accords a la con.

    Quelle honte!!!

  2. Essayons d’oublier le passé avec un regret amer; pour le moment on a besoin de tout le monde, toute l’armée, tous les fils de ce pays qui veulent le bonheur de cette nation, pour bien consolider l’accord de la paix.

  3. Essayons d’oublier le passé avec un regret amer;pour le moment on besoin de tout le monde, toute l’armée, tous les mouvements, tous les fils de ce pays qui veulent le bonheur de cette nation, pour bien consolider l’accord de la paix.

  4. GATIA VS CMA

    C’est comme deux produits toxiques – « Gatiacilline » et
    « Cyanure-mercure-atropine » – qui ne se mélangent pas; le
    « Cyanure-mercure-atropine » de la CMA, qui n’est efficace que dans le narcotrafic, a une peur bleue de la « Gatiacilline », un missile à tête chercheuse utilisé par le GATIA dans les environs de Kidal pour tuer les Coalisés Mafieux Apatrides.

    Les rapports GATIA-CMA sont ceux des gens habités de la haine ds uns des autres qui n’ont aucune attirance réconciliable, les uns des autres; la CMA voudrait compromettre, par traîtrise, le GATIA qui, lui, tient la dragée haute à la CMA dans sa persistance diabolique de ne pas laisser les GATIA entrer dans Kidal.

    Assurément que cette belligérance belliqueuse entre deux éléments tribaux de l’Adagh – des Foghas pour les CMA, de tous pour Imaghad du GATIA – aura besoin d’un médiateur non touareg comme le Sultan d’Agadez qui, Haoussa, est arrivé à faire cohabiter, pacifiquement, des chefs de tribus touarègues qui s’entre-déchiraient avant.

    Sincèrement

  5. S’il vous plait dites moi pourquoi les combattants de ces groupes ne sont pas intégrés. Je pensais l’objectif est de démobiliser et d’intégrer tous les hommes en armes. On ne peut vouloir une chose et son contraire. S’il vous plait faite leur des propositions. Si non ils vont grossir les rangs des djihadistes. Ce n’est pas bon pour le Mali.

  6. Les Touareg bandits qui seraient démobilisés et insérés dans la vie socio-professionnelle devaient être suivis avec force et détermination sinon ils seraient encore intégrés dans une autre rébellion sans équivoque comme fut le cas sous le régime d’Alpha Oumar KONARE. Il est plus facile de prendre des armes que de mener des actions de développement surtout dans une zone où l’homme se fait rare sur une surface de plusieurs kilomètres carré.

  7. Bonjour,
    Je ne comprends pas pourquoi les ex-combattants (CPA, MSA, CMFPR-II) ne pourront pas prendre à cette patrouille à Gao, pendant ceux de CMA y prendront part? Es-ce-qu’un jour ces mêmes combattants (CPA, MSA, CMFPR-II) pourrons eux aussi patrouiller à Kidal????

    • C’est ça le paradoxe des accords d’Alger . L’état n’est pas présent à Kidal pendant ce temps on veut faire défiler à GAO et dans les autres zones sédentaires les éléments de la CMA et on dit aux groupes Songhoï de quitter les lieux, à ce rythme ces gens vont dire que GAO les appartient. Comme des moutons de panurges on avale , on accepte , on suit les sillons qu’ils ont tracés sans chercher à comprendre tout ce que ces gens nous disent et on essaye d’appliquer . On demande à une armée nationale de faire la patrouille avec des groupes armés au nom d’une hypothétique paix.Il est vraiment temps d’arrêter sinon ce serait trop tard.

    • Dans tous les cas la Commission doit prendre toutes ses responsabilités devant une telle situation en sensibilisant d’abord tous les groupes armés pour la cause commune.

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