Un projet de construction de quatre digues et un autre d’aménagement d’une surface agricole de 12 hectares, ont été achevés à Hamakouladji et Tondibi situés respectivement à 45 et 60 kms de Gao. Une délégation du bureau de la MINUSMA dans la région, composée de fonctionnaires de la section de la Réforme du Secteur de la Sécurité – Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (RSS-DDR), s’est rendue dans le cercle de Bourem, ce jeudi 10 janvier 2019 pour participer à leur clôture. Ces projets ont pour but la réduction de la violence communautaire et sont entièrement financés par la Mission onusienne.
Ce 10 janvier au matin, très tôt, une délégation de la MINUSMA est arrivée à Tondibi où elle était attendue par les villageois qui voulaient exprimer toute leur gratitude. La chefferie traditionnelle et la municipalité ont mobilisé les jeunes et les femmes du village, pour réserver un accueil chaleureux aux visiteurs du jour.
À Tondibi, la MINUSMA a financé un projet nécessitant une forte main d’œuvre, à travers la réhabilitation de quatre digues avec ouvrage à submersion contrôlée pour plus de 52 millions de francs CFA. Environ 2 000 personnes rémunérées à 3000 FCFA par jour, ont travaillé sur ce projet durant trois mois. Les digues réhabilitées permettent de sécuriser plus de 75 hectares de champs placés en aval de la digue des villages de Nkoga, Loumbouloumbou, Tibo et Bola. « Nous saluons ce geste de la MINUSMA qui nous a permis d’occuper nos jeunes. Il a été une occasion pour nous de renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble à Tondibi. Nous avons effectué une bonne récolte cette année, au point où les villages avoisinants sont venus se servir chez nous », a témoigné Minkeyla Soufiana, porte-parole des bénéficiaires. Les bénéficiaires ont ainsi exposé un échantillon des récoltes et ont présenté les activités qu’ils mènent autour de l’agriculture.
Au nom du chef du bureau de la MINUSMA à Gao, Tahir Ali, chef régional de la section RSS-DDR de la MINUSMA à Gao, a salué l’accueil et les témoignages de l’impact du projet sur les communautés de Tondibi. « Nous vous exhortons à travailler sur la pérennisation de ce projet afin de le faire profiter à un maximum de personnes », a-t-il ajouté.
À la fin de la cérémonie, le bataillon sénégalais de la MINUSMA, qui assurait l’escorte, a fait don de plusieurs cartons de médicaments au centre de santé communautaire de Tondibi. « Par faute de temps pour faire des consultations gratuites sur place, nous avons décidé d’offrir ces médicaments au centre de santé communautaire de chez vous. Ils serviront à soigner les personnes de tous les âges », a expliqué le médecin capitaine Ibrahima Ba, responsable médical du contingent sénégalais de la MINUSMA à Gao.
À Hamakouladji, la MINUSMA a entièrement financé un autre projet à travers l’aménagement de 10 hectares de périmètre irrigué et deux hectares de maraîchage pour plus de 50 millions de francs CFA. « La forte mobilisation des communautés autour de ce projet a augmenté la superficie du périmètre de 10 à 17 hectares. Plusieurs jeunes de la localité partis à l’exode, sont massivement revenus et la diaspora a considérablement contribué au succès », a soutenu Mahamoud Yacouba, représentant du chef du village de Hamakouladji.
Après trois mois de récoltes, les exploitants du périmètre irrigué ont pu mobiliser 4,3 millions de francs CFA pour la prochaine campagne agricole. Sans compter les 4 000 personnes qui ont bénéficié des emplois temporaires et les réserves de récolte pour la période de soudure. « En plus du périmètre irrigué, nous bénéficions aussi du périmètre maraîcher qui nous permet de contribuer à la prise en charge de nos familles. Nous nous sommes organisés pour la vente de la production, ensuite nous nous partageons le bénéfice et laissons une partie dans la caisse afin de continuer nos activités », a dit Nafissa Harouna, membre du comité de gestion du périmètre maraîcher.
Au cours de la visite dans les deux villages, la délégation s’est rendue compte de l’inondation des périmètres irrigués, un évènement inédit en cette période. Heureusement qu’à Hamakouladji, le périmètre maraîcher a été délocalisé pour ne pas freiner les activités des femmes qui sont déterminées à produire assez pour le village et ses environs.
Comme à Tondibi, le contingent sénégalais de la MINUSMA à Gao a fait un don de médicaments au centre de santé communautaire pour les populations de Hamakouladji.
Cessons de se méprendre et de délirer, comment réduire les violences communautaires dans l’injustice, l’impunité et la partialité, avec ça, il devient impossible de s’unir et de s’entraider. C’est dommage et très dommage de voir que nos autorités ne puissent pas comprendre ça.
Mais qui sème cette “culture” de viol€nce$ ?
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