Une étude a été réalisée de septembre à octobre 2013 par l’Institut de la statistique à travers la direction régionale de la planification, de la statistique, de l’informatique, de l’aménagement du territoire et de la population de Gao sur l’impact de la crise du Nord-Mali sur les conditions de vie des ménages de la région.
La restitution de cette étude a eu lieu hier à l’hôtel Radisson Blu à travers un atelier.
Selon le directeur général de l’Institut national de la statistique (Instat), Seydou Moussa Traoré, dans le but d’informer les autorités, les organisations humanitaires et les ONG, l’Instat et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) ont organisé cette étude dont l’objectif général est de mesurer l’impact de la crise du Nord sur les conditions de vie des ménages.
Il a ajouté qu’elle permettra aussi d’éclairer les décideurs et autres intervenants sur les dispositions idoines à prendre pour la réinsertion des populations de retour et l’amélioration des conditions de vie de celles qui sont restées pendant l’occupation. Il a ensuite ajouté que les résultats de l’étude sont issus de la collecte des données effectuées auprès des ménages dans les cercles de Gao, Ansongo et Bourem.
“En s’inscrivant dans la mise en œuvre du schéma directeur de la statistique, la présente activité de restitution constitue un moyen de mettre à la disposition des acteurs de la vie socio-économique et des partenaires des outils importants d’aide à la prise de décision. Ces outils serviront d’une part, à orienter et à accompagner les actions humanitaires et d’autre part à favoriser la relance des activités économiques et la cohésion sociale”, a souligné M. Traoré.
Pour le représentant du Fnuap, Mantala Traoré, le financement du processus qui a permis de disposer de ce rapport, a été possible grâce au Programme de coopération Mali-Fnuap à travers la mise en œuvre des plans de travail 2013 et 2014 pour un coût d’environ 19 millions de F CFA.
“Nous espérons que ce document constituera une des bases de référence pour tous les acteurs (Etat, collectivités, partenaires techniques et financiers, organisation de la société civile) dans le cadre de la planification de leurs interventions et activités de plaidoyer pour la mobilisation de ressources au profit du renforcement des capacités de résilience des populations de la région de Gao”, a souligné Mantala Traoré.
L’étude fait non seulement le point de la perception des populations sur les effets de la crise dans tous les domaines de la vie socio-économique, mais aussi recense leurs opinions sur les perspectives d’insertion socio-économique des personnes déplacées et réfugiées et sur le rétablissement de la confiance entre les différentes communautés pour la reconstruction d’une paix durable.
Le représentant du Fnuap a ajouté qu’aujourd’hui, à la faveur de la paix et de l’ordre qui s’installent progressivement dans ces régions, des plans de relèvement précoce et de relance économique doivent être développés et mis en œuvre afin d’accroitre la résilience des populations face aux situations de crise de diverses natures.
Pour atteindre leurs objectifs, a-t-il dit, ces interventions en matière de relèvement précoce entre autres, devront être mieux planifiées et leur ciblage devrait permettre d’atteindre les populations les plus vulnérables. “Alors qu’il n’existe pas de bonne planification sans données de qualité et sans analyse approfondie de la situation, spécifiquement les cibles visées”.
A. D.
